Il était vachement bien ce א: Tremendum et Fascinatio sorti en 2012, premier album des polonais de Medico Peste qui venaient de jeter un sacré pavé dans la mare du Black maladif et malsain, le genre d'album qui ouvre des portes et qui permet de lancer convenablement une carrière, c'est ainsi que depuis 2012 Medico Peste à fait... Rien.
Ouais, rien, que dalle, je suis persuadé que je ne doit pas être le seul à avoir complètement oublié l'existence de ce groupe jusqu'à l'annonce de la sortie de ce nouvel EP dont on espère qu'il marquera le début de quelque chose et que Medico Peste ne va pas re-disparaître dans la nature, parce que ouais, il est vraiment pas mal.
Bon, il faut dire aussi que les gars ont été un peu occupés puisqu'ils ont été ou sont encore dans le backing band de Mgła, un autre fleuron du Black Metal polonais, même si Medico Peste est différent dans son approche du Black Metal, bien plus maladif et davantage porté sur les atmosphères crasseuses, Herzogian Darkness ne sera pas marqué par un changement de style radical malgré les cinq années d'écart avec le premier album, il reprend d'ailleurs plus où moins là où Tremendum et Fascinatio s'était arrêté, ce qui est à la fois rassurant et un peu décevant, rassurant d'entendre que Medico Peste est toujours un excellent groupe qui n'a rien perdu de sa capacité à pondre du Black perturbant, et un peu décevant car il ne met rien de neuf sur la table, sur ce dernier point, pas sûr que c'était le but premier de cet EP, et l'on se contentera volontiers de célébrer ce retour avec une galette concise qui tient la route.
Vingt-cinq minutes au compteur et un pavé éponyme d'une dizaine de minutes pour commencer, Herzogian Darkness ne pouvait pas mieux commencer avec ce riff lancinant et hypnotique qui sert à vous agripper pour vous traîner dans les ténèbres infernaux, puis interviennent les compulsions nerveuses et soubresauts brutaux (qui rappelleront forcément Mgła) qui accompagneront l'aventure jusqu'à mi-parcours où Medico Peste vous abandonnera en plein milieu d'un asile d'aliéné pour une longue plage atmosphérique et sulfureuse, il est a noter que le chant de Silencer est complètement démoniaque, ici parfaitement secondé par le Cultes des Ghoules Mark of the Devil, et qu'on atteindra naturellement un très haut niveau de folie et que le malaise sera total du début à la fin de ce long morceau écorché qui ne relâchera jamais son emprise sur votre âme.
Partant de là, on ne s'attendait pas trop au début très typé Black 'n' Roll d'un Hallucinating Warmth and Bliss qui se rapproche d'un Hail Spirit Noir, le groupe joue sur le mid-tempo et un certain sens de la dissonance, et même quand il accélère le rythme, il le fait de manière étrangement aérienne comme un groupe de post-Black, ce n'est pas forcément là que l'on attendait Medico Peste mais il faut avouer que ça fonctionne pas mal grâce à une prestation vocale pertinente de Silencer, qui sera encore plus fou sur Le Délire de Négation, sorte de morceau-interlude très peu structuré comme une espèce de performance artistique qui pourrait tout à fait apparaître chez un vieux Peste Noire du temps lointain où c'était bien, c'est presque la fin de l'EP d'ailleurs, car la dernière plage sera une reprise du Stigmata Martyr de Bauhaus, qui bien que plutôt réussie et sympathique n'est pas forcément le truc le plus intéressant du disque.
Herzogian Darkness est un bon petit EP plutôt varié, le riffing est particulièrement intéressant de la part d'E.V.T et de Nefar, soutenant parfaitement le chant très démonstratif d'un Silencer qui joue bien son rôle de cinglé de service perdu dans son asile, il est à noter que la production de M (la moitié du duo de Mgła) rend particulièrement bien service à la musique de Medico Peste et à sa volonté de proposer un Black maladif qui joue pas mal sur les atmosphères en étant malgré tout plutôt lisible d'un point de vue sonore.
Ce n'est pas un retour fracassant, mais Herzogian Darkness se classe dans la catégorie des EP rassurant dont on attend la suite avec une certaine impatience, malgré un certain conservatisme Medico Peste balance quelques pistes qui pourraient éventuellement être davantage travaillées sur un prochain album longue durée, en espérant ne pas devoir attendre cinq autres années.
Ouais, rien, que dalle, je suis persuadé que je ne doit pas être le seul à avoir complètement oublié l'existence de ce groupe jusqu'à l'annonce de la sortie de ce nouvel EP dont on espère qu'il marquera le début de quelque chose et que Medico Peste ne va pas re-disparaître dans la nature, parce que ouais, il est vraiment pas mal.
Bon, il faut dire aussi que les gars ont été un peu occupés puisqu'ils ont été ou sont encore dans le backing band de Mgła, un autre fleuron du Black Metal polonais, même si Medico Peste est différent dans son approche du Black Metal, bien plus maladif et davantage porté sur les atmosphères crasseuses, Herzogian Darkness ne sera pas marqué par un changement de style radical malgré les cinq années d'écart avec le premier album, il reprend d'ailleurs plus où moins là où Tremendum et Fascinatio s'était arrêté, ce qui est à la fois rassurant et un peu décevant, rassurant d'entendre que Medico Peste est toujours un excellent groupe qui n'a rien perdu de sa capacité à pondre du Black perturbant, et un peu décevant car il ne met rien de neuf sur la table, sur ce dernier point, pas sûr que c'était le but premier de cet EP, et l'on se contentera volontiers de célébrer ce retour avec une galette concise qui tient la route.
Vingt-cinq minutes au compteur et un pavé éponyme d'une dizaine de minutes pour commencer, Herzogian Darkness ne pouvait pas mieux commencer avec ce riff lancinant et hypnotique qui sert à vous agripper pour vous traîner dans les ténèbres infernaux, puis interviennent les compulsions nerveuses et soubresauts brutaux (qui rappelleront forcément Mgła) qui accompagneront l'aventure jusqu'à mi-parcours où Medico Peste vous abandonnera en plein milieu d'un asile d'aliéné pour une longue plage atmosphérique et sulfureuse, il est a noter que le chant de Silencer est complètement démoniaque, ici parfaitement secondé par le Cultes des Ghoules Mark of the Devil, et qu'on atteindra naturellement un très haut niveau de folie et que le malaise sera total du début à la fin de ce long morceau écorché qui ne relâchera jamais son emprise sur votre âme.
Partant de là, on ne s'attendait pas trop au début très typé Black 'n' Roll d'un Hallucinating Warmth and Bliss qui se rapproche d'un Hail Spirit Noir, le groupe joue sur le mid-tempo et un certain sens de la dissonance, et même quand il accélère le rythme, il le fait de manière étrangement aérienne comme un groupe de post-Black, ce n'est pas forcément là que l'on attendait Medico Peste mais il faut avouer que ça fonctionne pas mal grâce à une prestation vocale pertinente de Silencer, qui sera encore plus fou sur Le Délire de Négation, sorte de morceau-interlude très peu structuré comme une espèce de performance artistique qui pourrait tout à fait apparaître chez un vieux Peste Noire du temps lointain où c'était bien, c'est presque la fin de l'EP d'ailleurs, car la dernière plage sera une reprise du Stigmata Martyr de Bauhaus, qui bien que plutôt réussie et sympathique n'est pas forcément le truc le plus intéressant du disque.
Herzogian Darkness est un bon petit EP plutôt varié, le riffing est particulièrement intéressant de la part d'E.V.T et de Nefar, soutenant parfaitement le chant très démonstratif d'un Silencer qui joue bien son rôle de cinglé de service perdu dans son asile, il est à noter que la production de M (la moitié du duo de Mgła) rend particulièrement bien service à la musique de Medico Peste et à sa volonté de proposer un Black maladif qui joue pas mal sur les atmosphères en étant malgré tout plutôt lisible d'un point de vue sonore.
Ce n'est pas un retour fracassant, mais Herzogian Darkness se classe dans la catégorie des EP rassurant dont on attend la suite avec une certaine impatience, malgré un certain conservatisme Medico Peste balance quelques pistes qui pourraient éventuellement être davantage travaillées sur un prochain album longue durée, en espérant ne pas devoir attendre cinq autres années.