Il y a une raison pour laquelle il y a peu d'albums qui sortent en décembre, c'est que tout le monde s'en bat les couilles, les gens sont plutôt occuper à pinailler sur les listes de fin d'année ou à préparer les fêtes de fin d'année, du coup, je me demande bien pourquoi les groupes sortent des albums à cette période-là, et c'est encore plus dramatique quand il s'agit d'un premier album, aussi bon soit-il, je métais fait la même réflexion la semaine dernière avec l'album de The Lifted Veil, et voilà aujourd'hui les norvégiens de Fleshmeadow qui tentent leur chance dans le vide interstellaire des fêtes de fin d'année, si le but était de sortir un premier album en indépendant (et sans bandcamp, ce qui est super bizarre pour un groupe comme ça) en bénéficiant du moins de couverture médiatique et de maximiser ses chances de passer inaperçu, bravo, c'est très réussi, et vous savez ce qui est réussi également? ouais, Umbra, c'est con, tout le monde s'en cogne mais le disque est quand même foutrement bon.
Un petit tour rapide sur un réseau social bien connu nous en apprend davantage sur nos valeureux norvégiens, Fleshmeadow existe depuis 2012, et Umbra était originellement un premier EP qui devait sortir en 2013 mais qui a été repoussé pour cause de manque d'argent, le groupe est ensuite parti en hibernation et cet EP a évolué en un premier effort longue durée qui est donc sorti le 16 décembre dernier, à l'origine quatuor le groupe est actuellement un trio qui semble en recherche d'un batteur, voilà, je n'en sais pas plus mais c'est déjà pas mal.
Musicalement, il parait que c'est du Technical Black Metal, c'est pas mois qui le dit, pourquoi pas après tout, mais plus simplement, Fleshmeadow pratique un mélange entre le Black Metal et le Death technique, pensez ici à un mélange entre Keep of Kalessin qui aurait forniqué avec Decapitated avec une touche de sauvagerie à la Vredehammer, donc voilà, c'est du Black/Death technique légèrement progressif mais pas trop qui privilégie malgré tout l'approche mandale dans la gueule, faut dire aussi qu'on a affaire à une production parpaing qui ne fait pas trop dans le détail, ouais, malheureusement, c'est un brickwall surcompressé comme il faut, alors ouais, ça fait super-puissant mais le dynamisme sonore est au ras des pâquerettes, autant dire que vu le déluge sonore proposé par le groupe, il va falloir s'accrocher, et en parlant des problèmes de son, je ne sais pas si un vrai batteur a été utilisé lors de l'enregistrement, mais ça sonne comme une boîte à rythme bien froide et clinique qui manque de groove, je ne vous cacherai pas que c'est plutôt décevant sur ce point-là, car ce que fait Fleshmeadow mérite mieux que ça.
Et ce que fait Fleshmeadow est conforme à ce que l'on est en droit d'attendre d'un groupe qui même Black et Death technique en terme d'intensité et de folie furieuse, Hagridden by Mara ne sera peut-être pas un titre d'ouverture inoubliable malgré quelques incursions acoustiques plutôt bien senties, et l'on sera davantage intéressé par la pièce suivante A Vexing Mural bien moins linéaire et davantage intéressante, toujours avec cette batterie lancée à toute allure, ça va envoyer du lourd avec de nombreux twists, un riff principal très inspiré par Decapitated qui va évoluer vers quelque chose de plus atmosphérique tout en conservant son caractère agressif et menaçant, encore plus frénétique sera un Doomspawn qui ne fait pas dans la dentelle avec ses changements de directions nerveux et incisifs, et une dimension technique dans les leads rappelant par moments Obscura.
Le rythme ne ralentira jamais vraiment sur les morceaux suivants, Fleshmeadow va constamment jouer sur ses forces, ce qui va malgré tout provoquer un petit sentiment de linéarité, les titres sont généralement très frénétiques, brutaux, et encore une fois on est pas aidé par une production qui gomme toutes aspérités et tout dynamisme, en dehors de naviguer finement entre ses influences très marquées, les norvégiens ne vont pas faire preuve de trop de variété et cela va bien évidemment nuire à l'album tant le mur sonore proposé se montre hermétique et pesant, Fleshmeadow a beau essayer de partir dans des plans plus progressifs et intenses mais cela fait un peu trop clichés avec un traitement par dessus la jambe, notamment le morceau éponyme et son final à la Gojira qu'on voit arriver à des kilomètres, les norvégiens se montreront plus convaincants sur un Fangs Flaying Flesh groovy et direct qui évolue pour prendre une dimension technique et atmosphérique plus appréciable.
Umbra est un disque super bien foutu et efficace quand on le picore de temps en temps, mais qui s'avère indigeste quand on se le tape en entier, la faute à une certaine linéarité et une production brickwallée à mort qui nuit à l'ensemble, même si j'admets que certains ne seront pas insensibles à ce surcroît de violence plutôt artificiel, j'aurais aimé un son un peu plus organique et largement moins compressée.
Malgré tout, il y a quand même du très très bon dans Umbra, en terme d'intensité et de violence frénétique, Fleshmeadow fait le boulot et on est souvent bluffé par la justesse technique de l'ensemble et un groove qui saura briser quelques nuques sans problèmes, si vous êtes clients des groupes name-droppés dans cette chronique, foncez, vous saurez ce que ça donne quand Decapitated rencontre Keep of Kalessin, pas forcément inoubliable mais plutôt solide pour un premier album, Fleshmeadow pose de bonnes base à défaut de se montrer aventureux, à l'avenir peut-être, et avec une production pas réalisée par un fétichiste des parpaings...
Le rythme ne ralentira jamais vraiment sur les morceaux suivants, Fleshmeadow va constamment jouer sur ses forces, ce qui va malgré tout provoquer un petit sentiment de linéarité, les titres sont généralement très frénétiques, brutaux, et encore une fois on est pas aidé par une production qui gomme toutes aspérités et tout dynamisme, en dehors de naviguer finement entre ses influences très marquées, les norvégiens ne vont pas faire preuve de trop de variété et cela va bien évidemment nuire à l'album tant le mur sonore proposé se montre hermétique et pesant, Fleshmeadow a beau essayer de partir dans des plans plus progressifs et intenses mais cela fait un peu trop clichés avec un traitement par dessus la jambe, notamment le morceau éponyme et son final à la Gojira qu'on voit arriver à des kilomètres, les norvégiens se montreront plus convaincants sur un Fangs Flaying Flesh groovy et direct qui évolue pour prendre une dimension technique et atmosphérique plus appréciable.
Umbra est un disque super bien foutu et efficace quand on le picore de temps en temps, mais qui s'avère indigeste quand on se le tape en entier, la faute à une certaine linéarité et une production brickwallée à mort qui nuit à l'ensemble, même si j'admets que certains ne seront pas insensibles à ce surcroît de violence plutôt artificiel, j'aurais aimé un son un peu plus organique et largement moins compressée.
Malgré tout, il y a quand même du très très bon dans Umbra, en terme d'intensité et de violence frénétique, Fleshmeadow fait le boulot et on est souvent bluffé par la justesse technique de l'ensemble et un groove qui saura briser quelques nuques sans problèmes, si vous êtes clients des groupes name-droppés dans cette chronique, foncez, vous saurez ce que ça donne quand Decapitated rencontre Keep of Kalessin, pas forcément inoubliable mais plutôt solide pour un premier album, Fleshmeadow pose de bonnes base à défaut de se montrer aventureux, à l'avenir peut-être, et avec une production pas réalisée par un fétichiste des parpaings...
Track Listing:
1. Hagridden by Mara 06:14
2. A Vexing Mural 05:16
3. Doomspawn 05:06
4. Isolation 04:17
5. Ashes 05:36
6. The Bloodbath of Birth 04:23
7. Omnipresence 01:05
8. Umbra 07:05
9. Fangs Flaying Flesh 06:04