Auto-flagellation, tristesse, amour déçu, mélancolie, trahison, solitude, ouais, autant vous prévenir tout de suite, cette chronique sera réservée aux gros fragiles du Metal, toi le gros dur au cœur tendre, c'est ton moment, car voici enfin le nouvel album d'Evergrey!
Je dis enfin car pour la première fois depuis globalement une dizaine d'années, j'attends quelque chose du groupe, qui, après des années d'errance et des albums salement moyens, avait sorti avec Hymns for the Broken en 2014 un disque plutôt pas mal, ce n'était pas encore une résurrection, mais l'inspiration était plutôt de retour, et en tant que gros fragile moi même, réécouter Tom Englund chanter de sa voix particulière ses lyrics Emo/Goth sur fond de Power/Dark Progressif enfin de retour à un niveau de qualité acceptable m'avait plutôt rassuré sur la capacité du groupe à continuer l'aventure et l'opération redressement, tout en sachant que ça n'allait pas se faire d'un claquement de doigts, faut dire aussi qu'on partait de tellement bas avec Torn ou Glorious Collision que le contraire eut été surprenant.
Malgré tout ça, même quand il était au fond du trou, Tom Englund (vous ne m'en voudrez pas de réduire Evergrey à Englund puisque de toute façon, Evergrey, c'est lui) avait toujours réussi à proposer deux-trois titres qui valaient le détour même sur les albums les plus mauvais, on sait donc d'avance que The Storm Within contiendra évidement son quota de singles faciles d'accès qui fonctionne toujours, c'est la base, et c'est tout naturellement avec l'imparable Distance qu'Evergrey va ouvrir son album, le riff est convenu, certes, la mélodie est étrangement commune aussi, mais y'a pas à chier, c'est quand même foutrement efficace dans son genre Metal pour gros fragile, les arrangements sont soignés, le chant très particulier d'Englund fait ici merveille, et on regrettera juste que ça sombre dans la guimauve la plus totale avec la chorale d'enfants à la fin.
Partant de là, après un premier single tout ce qu'il y a d'efficace malgré son caractère convenu, rien ne vous préparera à la catastrophe planétaire Passing Through, si Englund voulait foutre son disque en l'air dès le second titre, il n'aurait pas pu s'y prendre autrement, car attention les oreilles, ça va envoyer de la merde Pop Metal dans tes esgourdes sans aucune forme de pitié, le morceau est nul, tout simplement, très simpliste dans sa structure, avec des effets électroniques d'un goût plus que douteux, Evergrey est le genre de groupe au son particulier dont le succès reposait sur son caractère mélodramatique et théâtral jusqu'à l'excès, Passing Through c'est tout le contraire, et c'est directement le fantôme de Torn qui revient te hanter, saperlipopette, nous voilà bien avec un album dans le fossé dès le second morceau....
A partir de là, on croit l'affaire entendue, mais The Storm Within connaîtra deux phases bien distinctes, un improbable retour en forme suivie d'une grosse baisse de régime sur la fin, on est sur les montagnes russes de l'émotion, et Someday va s'avérer être un excellent morceau émotif et plutôt Heavy qui va permettre à l'album de prendre, un temps, son envol, toujours aussi catchy et bien plus sinueux que l'horrible morceau précédent, Evergrey retrouve miraculeusement l'envie de bien faire, Astray se montrera particulièrement convaincant, très lourd, aérien, introspectif, tout le package deluxe Evergrey y passe et ça fait plaisir, même la traditionnelle ballade larmoyante au piano The Impossible fera son petit effet, car il est immédiatement suivi d'un My Allied Ocean très bien charpenté avec son riff d'ouverture in your face bien agressif saupoudré d'arrangements classieux.
Après ce morceau, vous l'aurez compris, The Storm Within va quelque peu partir en vrille et il y aura un peu de tout dans ce merdier formant l'ultime partie de l'album, In Orbit sera votre moment Pop/Rock bien mou du genou, un duo Englund/Floor Jansen qui paraissait alléchant sur le papier mais dont la réalisation laisse à désirer, la faute à tout un tas de facilités d'écriture et de clichés, Floor Jansen sera d'ailleurs présente à très petite dose sur un Disconnect complètement décousu et bordélique (The Lonely Monarch souffrira du même problème) dont on aurait préféré qu'il soit absent du disque, et en parlant de gonzesse, The Paradoxe of the Flame sera un autre duo où Englund donnera la réplique à madame, il va de soi que ce sera bien guimauve et triste avec une certaine surcharge de piano et de violon, c'est un peu For every tear that falls en moins bien, les temps changent.
Malgré tout un tas de défauts dans la cuirasse, The Storm Within demeure quand même un disque plutôt sympa, j'irais presque jusqu'à dire que c'est le meilleur album d'Evergrey depuis The Inner Circle.
C'est loin d'être parfait, c'est inconstant, comme une véritable collection de hit and miss, mais jamais Evergrey ne va se cacher et semble assumer tous ses défauts, qui sont surement des qualités pour d'autres que moi, j'imagine qu'il en faut pour tous les goûts et c'est précisément ce qu'a fait Englund avec ce disque, il en donne pour tout le monde, avec sincérité et émotion, son chant est toujours aussi touchant et tombe souvent juste, l'album est très travaillé, avec d'excellentes atmosphères et des arrangements soignés, The Storm Within fait son effet en vous rendant délicatement misérable, même si bien sûr ce n'est pas maintenant que le groupe va se réinventer, il montre suffisamment de conviction pour faire tenir debout un disque inconstant aux éléments certes convenus mais efficaces la plupart du temps.
Partant de là, après un premier single tout ce qu'il y a d'efficace malgré son caractère convenu, rien ne vous préparera à la catastrophe planétaire Passing Through, si Englund voulait foutre son disque en l'air dès le second titre, il n'aurait pas pu s'y prendre autrement, car attention les oreilles, ça va envoyer de la merde Pop Metal dans tes esgourdes sans aucune forme de pitié, le morceau est nul, tout simplement, très simpliste dans sa structure, avec des effets électroniques d'un goût plus que douteux, Evergrey est le genre de groupe au son particulier dont le succès reposait sur son caractère mélodramatique et théâtral jusqu'à l'excès, Passing Through c'est tout le contraire, et c'est directement le fantôme de Torn qui revient te hanter, saperlipopette, nous voilà bien avec un album dans le fossé dès le second morceau....
A partir de là, on croit l'affaire entendue, mais The Storm Within connaîtra deux phases bien distinctes, un improbable retour en forme suivie d'une grosse baisse de régime sur la fin, on est sur les montagnes russes de l'émotion, et Someday va s'avérer être un excellent morceau émotif et plutôt Heavy qui va permettre à l'album de prendre, un temps, son envol, toujours aussi catchy et bien plus sinueux que l'horrible morceau précédent, Evergrey retrouve miraculeusement l'envie de bien faire, Astray se montrera particulièrement convaincant, très lourd, aérien, introspectif, tout le package deluxe Evergrey y passe et ça fait plaisir, même la traditionnelle ballade larmoyante au piano The Impossible fera son petit effet, car il est immédiatement suivi d'un My Allied Ocean très bien charpenté avec son riff d'ouverture in your face bien agressif saupoudré d'arrangements classieux.
Après ce morceau, vous l'aurez compris, The Storm Within va quelque peu partir en vrille et il y aura un peu de tout dans ce merdier formant l'ultime partie de l'album, In Orbit sera votre moment Pop/Rock bien mou du genou, un duo Englund/Floor Jansen qui paraissait alléchant sur le papier mais dont la réalisation laisse à désirer, la faute à tout un tas de facilités d'écriture et de clichés, Floor Jansen sera d'ailleurs présente à très petite dose sur un Disconnect complètement décousu et bordélique (The Lonely Monarch souffrira du même problème) dont on aurait préféré qu'il soit absent du disque, et en parlant de gonzesse, The Paradoxe of the Flame sera un autre duo où Englund donnera la réplique à madame, il va de soi que ce sera bien guimauve et triste avec une certaine surcharge de piano et de violon, c'est un peu For every tear that falls en moins bien, les temps changent.
Malgré tout un tas de défauts dans la cuirasse, The Storm Within demeure quand même un disque plutôt sympa, j'irais presque jusqu'à dire que c'est le meilleur album d'Evergrey depuis The Inner Circle.
C'est loin d'être parfait, c'est inconstant, comme une véritable collection de hit and miss, mais jamais Evergrey ne va se cacher et semble assumer tous ses défauts, qui sont surement des qualités pour d'autres que moi, j'imagine qu'il en faut pour tous les goûts et c'est précisément ce qu'a fait Englund avec ce disque, il en donne pour tout le monde, avec sincérité et émotion, son chant est toujours aussi touchant et tombe souvent juste, l'album est très travaillé, avec d'excellentes atmosphères et des arrangements soignés, The Storm Within fait son effet en vous rendant délicatement misérable, même si bien sûr ce n'est pas maintenant que le groupe va se réinventer, il montre suffisamment de conviction pour faire tenir debout un disque inconstant aux éléments certes convenus mais efficaces la plupart du temps.
Track Listing:
1. Distance 05:38
2. Passing Through 05:01
3. Someday 04:58
4. Astray 05:22
5. The Impossible 03:18
6. My Allied Ocean 04:06
7. In Orbit 05:38
8. The Lonely Monarch 05:28
9. The Paradox of the Flame 05:40
10. Disconnect 06:59
11. The Storm Within 06:15