A son niveau, l'américain Pete Helmkamp est vaguement une légende, plus de vingt ans d'activisme à galérer dans l'underground du Death, et souvent dans le Death mélangé avec du Black d'ailleurs, puisque l'ami Helmkamp est une sorte de monomaniaque du genre, ayant collectionné au cours des années de très nombreux projets Death/Black bien bourrins (Revenge, Kerasphorus, Terror Organ et j'en passe), et c'est assez surprenant de le retrouver dans un énième one-man band comme celui-ci dans la mesure où il avait annoncé l'année dernière la reprise des activités du projet qui lui avait permis de se faire connaitre, le mythique Angelcorpse, oui, le groupe auteur des monumentaux Hammer of Gods ou Exterminate à la fin des années 90, qui avait déjà tenté un retour il y a une dizaine d'années avec un album... de merde, ouais, bah c'est comme ça, le label Pete Helmkamp n'est pas toujours gage de qualité, il faut s'y faire, et même si ce premier album d'Abhomine n'est pas pourri du tout, il n'est pas non plus particulièrement brillant...
Bref, Abhomine est un one-man band où ce bon vieux Helmkamp va tout faire tout seul sauf la batterie, qui revient à un sombre tâcheron inconnu corvéable à merci et pleinement soumis au maître, et comme je vous disais plus haut que Helmkamp était un monomaniaque, absolument personne ne sera surpris que Larvae Offal Swine soit un pur album de Blackened Death qui transpire le old-school... et le vite torché, aïe.
Alors qu'on attendait plutôt des nouvelles d'Angelcorpse, il faudra donc se contenter d'Helmkamp en solo avec Abhomine, qui va faire exactement ce qu'il a toujours fait depuis plus de vingt ans, sans aucune surprise, sans aucune nouveauté, avec un Black/Death complètement frontal, bourrin, où le niveau de sauvagerie sera malgré tout pondéré par l'ennui qu'il peut provoquer au cours de ses pourtant vingt-sept petites minutes au compteur, au moins l'ami Pete a eu le bon goût de ne pas traîner en route et d'aller droit au but sans trop se faire chier, ça va saucer, point barre.
Larvae Offal Swine, c'est en quelque sorte une resucée d'un peu toute la carrière d'Helmkamp, tout sauf l'industriel en fait, ce qui est plutôt une bonne chose dans le cas présent, le problème étant qu'après plus de vingt ans à faire du Black/Death, Helmkamp a quasiment déjà tout fait et n'a plus grand chose à dire, ce qui ne va pas empêcher Abhomine de hurler sa vacuité au monde pendant une petite demi-heure, ce qui tombe plutôt bien puisque le chant est bien ce que le gaillard fait le mieux, des vocalises hostiles, abrasives, haineuses, tenant à juste titre le premier rôle dans le mix.
Après l'intro porcine digne d'un random groupe de Goregrind, voilà que déboule un Buried with Pig qui transpire la poésie et la subtilité, premier assaut ravageur sans concession et pied au plancher où le chant dégueulasse fait merveille, de même qu'un son de basse particulièrement gouleyant, parvenant à s'extirper sans mal du magma de riff que constitue le son Abhomine, produit à l'ancienne de manière artisanale avec un son pas trop compressé (DR8) et plutôt organique qui croustille sous la dent.
Partant de là, ça va rentrer dans le lard jusqu'à la fin, malheureusement de manière plutôt relâché, on a pas vraiment avec Abhomine le caractère jusqu'au-boutiste d'un Angelcorpse, ni même les structures plus chaotiques de, par exemple, certains albums de Revenge où apparaissait Helmkamp, Larvae Offal Swine est bourrin, direct, et même s'il s'avère parfois varié, avec souvent quelques petits passages plus ambiancés, la construction des morceaux est ici très simple, et même parfois simpliste, ce qui fait qu'on aura vite fait le tour sans forcément avoir envie d'y revenir souvent.
Malgré tout, on ne peut pas nier le caractère très efficace de la formule Helmkamp, après tout, vue la simplicité des constructions, c'est bien la moindre des choses, surtout, vu que le tempo moyen est réglé sur rafale supersonique de mandales dans la gueule, l'impact des passages plus lourd et vicieux, comme sur Kapos and Whores s'en retrouve décuplé, Abhomine va bien évidemment nous faire souvent ce coup là, contribuant à rendre l'album très prévisible, et donc réduisant drastiquement sa durée de vie, même si les gros ralentissements surchargés en groove putride de Blackmaguswhitehouse feront malgré tout effet sur la fin du titre.
Bref, Abhomine est un one-man band où ce bon vieux Helmkamp va tout faire tout seul sauf la batterie, qui revient à un sombre tâcheron inconnu corvéable à merci et pleinement soumis au maître, et comme je vous disais plus haut que Helmkamp était un monomaniaque, absolument personne ne sera surpris que Larvae Offal Swine soit un pur album de Blackened Death qui transpire le old-school... et le vite torché, aïe.
Alors qu'on attendait plutôt des nouvelles d'Angelcorpse, il faudra donc se contenter d'Helmkamp en solo avec Abhomine, qui va faire exactement ce qu'il a toujours fait depuis plus de vingt ans, sans aucune surprise, sans aucune nouveauté, avec un Black/Death complètement frontal, bourrin, où le niveau de sauvagerie sera malgré tout pondéré par l'ennui qu'il peut provoquer au cours de ses pourtant vingt-sept petites minutes au compteur, au moins l'ami Pete a eu le bon goût de ne pas traîner en route et d'aller droit au but sans trop se faire chier, ça va saucer, point barre.
Larvae Offal Swine, c'est en quelque sorte une resucée d'un peu toute la carrière d'Helmkamp, tout sauf l'industriel en fait, ce qui est plutôt une bonne chose dans le cas présent, le problème étant qu'après plus de vingt ans à faire du Black/Death, Helmkamp a quasiment déjà tout fait et n'a plus grand chose à dire, ce qui ne va pas empêcher Abhomine de hurler sa vacuité au monde pendant une petite demi-heure, ce qui tombe plutôt bien puisque le chant est bien ce que le gaillard fait le mieux, des vocalises hostiles, abrasives, haineuses, tenant à juste titre le premier rôle dans le mix.
Après l'intro porcine digne d'un random groupe de Goregrind, voilà que déboule un Buried with Pig qui transpire la poésie et la subtilité, premier assaut ravageur sans concession et pied au plancher où le chant dégueulasse fait merveille, de même qu'un son de basse particulièrement gouleyant, parvenant à s'extirper sans mal du magma de riff que constitue le son Abhomine, produit à l'ancienne de manière artisanale avec un son pas trop compressé (DR8) et plutôt organique qui croustille sous la dent.
Partant de là, ça va rentrer dans le lard jusqu'à la fin, malheureusement de manière plutôt relâché, on a pas vraiment avec Abhomine le caractère jusqu'au-boutiste d'un Angelcorpse, ni même les structures plus chaotiques de, par exemple, certains albums de Revenge où apparaissait Helmkamp, Larvae Offal Swine est bourrin, direct, et même s'il s'avère parfois varié, avec souvent quelques petits passages plus ambiancés, la construction des morceaux est ici très simple, et même parfois simpliste, ce qui fait qu'on aura vite fait le tour sans forcément avoir envie d'y revenir souvent.
Malgré tout, on ne peut pas nier le caractère très efficace de la formule Helmkamp, après tout, vue la simplicité des constructions, c'est bien la moindre des choses, surtout, vu que le tempo moyen est réglé sur rafale supersonique de mandales dans la gueule, l'impact des passages plus lourd et vicieux, comme sur Kapos and Whores s'en retrouve décuplé, Abhomine va bien évidemment nous faire souvent ce coup là, contribuant à rendre l'album très prévisible, et donc réduisant drastiquement sa durée de vie, même si les gros ralentissements surchargés en groove putride de Blackmaguswhitehouse feront malgré tout effet sur la fin du titre.
Du violent, du bourrin, du grand méchant growl, et pas trop de subtilité, on a affaire à du Helmkamp brut de pomme et irrémédiablement classique, malheureusement répétitif et qui sent le réchauffé, trop en tout cas pour vraiment faire illusion bien longtemps.
Larvae Offal Swine est l'album d'Helmkamp qu'on attendait pas trop, et dont on pourrait facilement se passer, l'album est facile, décontracté du slip dans toute sa sauvagerie, et passées quelques écoutes, il prendra bien la poussière chez les fans sur l'étagère dédiée aux projets du personnage, un fan qui ne sera pas déçu, mais pas non plus bluffé par la tournure des événements.
Efficace, solide, correct, l'album a au moins le mérite d'être court et de tout miser sur la simplicité ravageuse des compositions frontales, en dehors de ça? on va plutôt attendre le prochain Angelcorpse, sans y croire vraiment après le médiocre Of Lucifer and Lightning, mais on sait jamais...
Larvae Offal Swine est l'album d'Helmkamp qu'on attendait pas trop, et dont on pourrait facilement se passer, l'album est facile, décontracté du slip dans toute sa sauvagerie, et passées quelques écoutes, il prendra bien la poussière chez les fans sur l'étagère dédiée aux projets du personnage, un fan qui ne sera pas déçu, mais pas non plus bluffé par la tournure des événements.
Efficace, solide, correct, l'album a au moins le mérite d'être court et de tout miser sur la simplicité ravageuse des compositions frontales, en dehors de ça? on va plutôt attendre le prochain Angelcorpse, sans y croire vraiment après le médiocre Of Lucifer and Lightning, mais on sait jamais...