Dans la catégorie "Mais comment ce genre de groupe peut être sans label et sortir son nouvel album à l'arrache en décembre sans aucune promotion alors que ça déchire sa mère", voici Martriden et son troisième disque Cold and the Silence.
Si vous ne connaissez pas les américains de Martriden, vous êtes surement passé à côté d'Encounter the Monolith, l'un des meilleurs albums de 2010, qui lui aussi était sorti en indépendant, ouais, 2010, ça commence à dater, et on avait plus de nouvelles du groupe depuis ce temps-là, cinq ans à attendre fébrilement des nouvelles, et alors que l'on commençait à perdre espoir, c'est venu comme ça, pouf, un nouveau disque, avec une pochette très moche mais c'est pas grave, Martriden est enfin de retour, toujours en indépendant, ce qui me dépasse totalement, j'entends bien que le fait d'être indé, de tout gérer soi-même, le DIY, c'est cool, mais franchement, quand tu vois toutes les merdes qui sortent à longueur d'année via les gros labels, tu ne peux t'empêcher d'être déçu que cet album ne jouira pas de la promotion nécessaire et restera cantonné à un certain underground, parce que Cold and the Silence, c'est quand même un sacré putain de disque.
Martriden, c'est donc du Blackened MeloDeath Progressif, enfin, c'était le cas en 2010 avec Encounter the Monolith, il y a cinq ans donc, on imagine bien que le groupe a évolué depuis, le chanteur Michael Cook est d'ailleurs parti, et que l'on a plus affaire à la même bestiole, c'est ce qui rend ce troisième disque assez difficile à appréhender au premier abord, Cold and the Silence est assez différent d'Encounter the Monolith, mais en même temps, il est une progression presque naturelle pour un groupe bien décidé à évoluer et à tracer sa route, faire du surplace était hors de question, et c'est tant mieux comme ça.
C'est donc la facette Death qui passe plus ou moins à la trappe avec ce troisième album, Martriden se réoriente ainsi sur le Black en faisant all-in sur le progressif, tout en conservant quelques légères inflexion Death lors de fugaces explosions de violence, du coup, il va être difficile de nier que ça ressemble pas mal désormais à du Enslaved, mais du bon Enslaved, celui de l'époque Isa, sans malgré tout tomber dans la copie pure et simple, Martriden conservant une certaine identité, les contours Death notamment, et en plus d'Enslaved, c'est aussi du côté d'Opeth et de son Ghost Reveries qu'il faudra aussi chercher, Enslaved et Opeth, il y a pire comme références, et Cold and the Silence tombe pile-poil entre les deux, ça tombe bien, je n'aime plus trop ce que fait Enslaved désormais, et j'exècre Opeth depuis Heritage, alors que Martriden mélange du vieil Opeth et du vieil Enslaved avec un tel talent ne peut que me réjouir.
L'orientation Black Prog cosmique à la norvégienne est une chose, elle s'accompagne d'un autre changement, cette fois-ci plus drastique, l'utilisation massive du chant clair afin d'illuminer les longues compositions du groupe, ce ne sera pas flagrant sur le titre d'ouverture Pendulum, où le changement de style est perceptible, mais où le chant clair est principalement utilisé comme contrepoint au growl de Shane Howard, ce premier morceau nous met d'ailleurs dans le bain de cette évolution de Martriden, utilisant également davantage les claviers légèrement psychédéliques typés 70's, Cold in the Silence, le second titre, sera lui pleinement un morceau de progressif où l'équilibre est inversé, le chant clair sera privilégié, le growl n'interviendra qu'à de rares moments, notamment lors d'un génial build-up final qui rappellera un Opeth au top de sa forme, à l'époque où c'était bien.
Il est a noter que les américains vont également utiliser pas mal de tricks typiquement progressifs, le chant clair évidemment, mais aussi les passages acoustiques plus ambiancés et les longues pauses atmosphériques (Invisible Cities, blackened Trees), le très proggy et finement orchestré The Grey sera traversé de spasmes plutôt violents et plongera même dans une sorte de Black/Death de facture assez brutale dans sa seconde partie, comme quoi le groupe ne met pas de côté ses pulsions extrêmes, ce sera également le cas sur un Fear and Dread dépourvu de chant clair particulièrement intense et sombre.
Si vous ne connaissez pas les américains de Martriden, vous êtes surement passé à côté d'Encounter the Monolith, l'un des meilleurs albums de 2010, qui lui aussi était sorti en indépendant, ouais, 2010, ça commence à dater, et on avait plus de nouvelles du groupe depuis ce temps-là, cinq ans à attendre fébrilement des nouvelles, et alors que l'on commençait à perdre espoir, c'est venu comme ça, pouf, un nouveau disque, avec une pochette très moche mais c'est pas grave, Martriden est enfin de retour, toujours en indépendant, ce qui me dépasse totalement, j'entends bien que le fait d'être indé, de tout gérer soi-même, le DIY, c'est cool, mais franchement, quand tu vois toutes les merdes qui sortent à longueur d'année via les gros labels, tu ne peux t'empêcher d'être déçu que cet album ne jouira pas de la promotion nécessaire et restera cantonné à un certain underground, parce que Cold and the Silence, c'est quand même un sacré putain de disque.
Martriden, c'est donc du Blackened MeloDeath Progressif, enfin, c'était le cas en 2010 avec Encounter the Monolith, il y a cinq ans donc, on imagine bien que le groupe a évolué depuis, le chanteur Michael Cook est d'ailleurs parti, et que l'on a plus affaire à la même bestiole, c'est ce qui rend ce troisième disque assez difficile à appréhender au premier abord, Cold and the Silence est assez différent d'Encounter the Monolith, mais en même temps, il est une progression presque naturelle pour un groupe bien décidé à évoluer et à tracer sa route, faire du surplace était hors de question, et c'est tant mieux comme ça.
C'est donc la facette Death qui passe plus ou moins à la trappe avec ce troisième album, Martriden se réoriente ainsi sur le Black en faisant all-in sur le progressif, tout en conservant quelques légères inflexion Death lors de fugaces explosions de violence, du coup, il va être difficile de nier que ça ressemble pas mal désormais à du Enslaved, mais du bon Enslaved, celui de l'époque Isa, sans malgré tout tomber dans la copie pure et simple, Martriden conservant une certaine identité, les contours Death notamment, et en plus d'Enslaved, c'est aussi du côté d'Opeth et de son Ghost Reveries qu'il faudra aussi chercher, Enslaved et Opeth, il y a pire comme références, et Cold and the Silence tombe pile-poil entre les deux, ça tombe bien, je n'aime plus trop ce que fait Enslaved désormais, et j'exècre Opeth depuis Heritage, alors que Martriden mélange du vieil Opeth et du vieil Enslaved avec un tel talent ne peut que me réjouir.
L'orientation Black Prog cosmique à la norvégienne est une chose, elle s'accompagne d'un autre changement, cette fois-ci plus drastique, l'utilisation massive du chant clair afin d'illuminer les longues compositions du groupe, ce ne sera pas flagrant sur le titre d'ouverture Pendulum, où le changement de style est perceptible, mais où le chant clair est principalement utilisé comme contrepoint au growl de Shane Howard, ce premier morceau nous met d'ailleurs dans le bain de cette évolution de Martriden, utilisant également davantage les claviers légèrement psychédéliques typés 70's, Cold in the Silence, le second titre, sera lui pleinement un morceau de progressif où l'équilibre est inversé, le chant clair sera privilégié, le growl n'interviendra qu'à de rares moments, notamment lors d'un génial build-up final qui rappellera un Opeth au top de sa forme, à l'époque où c'était bien.
Il est a noter que les américains vont également utiliser pas mal de tricks typiquement progressifs, le chant clair évidemment, mais aussi les passages acoustiques plus ambiancés et les longues pauses atmosphériques (Invisible Cities, blackened Trees), le très proggy et finement orchestré The Grey sera traversé de spasmes plutôt violents et plongera même dans une sorte de Black/Death de facture assez brutale dans sa seconde partie, comme quoi le groupe ne met pas de côté ses pulsions extrêmes, ce sera également le cas sur un Fear and Dread dépourvu de chant clair particulièrement intense et sombre.
Martriden propose avec Cold and the Silence un album parfaitement équilibré, au point de vu vocal bien sûr, avec son enchevêtrement Enslaved-Style de chant clair lumineux et de growl, mais aussi dans cette relation entre les riffs ciselés et les orchestrations cosmiques, formant un ensemble riche de textures, les mélodies ne sont pas en reste avec des leads limpides utilisées dans un parfait timing, la basse chaleureuse omniprésente confère aux compositions un certain sens du groove, Cold and the Silence est un véritable travail d’orfèvrerie sonore, majestueux et subtile, et même si les compositions sont longues, sinueuses, Martriden parvient à rester simple et toujours accrocheur.
Perdu dans le no man's land du mois de décembre, sans aucune promotion, Martriden vient de sortir l'un des disques majeurs de l'année, et ce serait criminel de passer à côté, l'album est disponible sur bandcamp, et une version physique devrait surement voir le jour prochainement, amateur de Black progressif lorgnant sur le Death, tu ne seras point déçu par cette nouvelle livraison de Martriden, fonce!