samedi 30 mai 2015

[Chroniques en Rafale] Mai 2015

Comme il m'est impossible de tout chroniquer, par manque de temps, de motivation, ou tout simplement car je n'ai pas grand chose d'intéressant à dire, j'ai choisi de vous proposer tous les mois ces Chroniques en rafale, où je vous donnerai mon avis sur les albums que je n'ai justement pas eu le temps de chroniquer, bien sûr, je n'irai pas en profondeur comme je peux le faire lors des chroniques classiques, et je me contenterai d'un survol général, en tâchant d'être à la fois concis et précis, un paquet de mini-chroniques si vous voulez.
Heureusement que ce mois-ci j'ai chroniqué l'album de Noisem, car sinon je n'aurais chroniqué que de mauvais disques, allez, je vous le concède, Secrets of the Sky n'était pas complètement mauvais, mais quelle purge ce mois de mai, un véritable désastre, que l'album de Six Feet Under soit mauvais, ce n'est pas une surprise, le dernier Kamelot non plus, j'attendais mieux de la part d'Antigama, et il y a eu les deux grosses déceptions Arcturus et Faith No More, de quoi miner le moral du plus optimistes des chroniqueurs.
Bref, normalement, le mois de juin devrait être un poil meilleur au vu de ce qui s'annonce, en tout cas, j'ai espoir qu'il le soit, même si l'on est jamais à l'abri d'une mauvaise surprise (tiens, un spoiler alert pour ma chronique du nouveau Paradise Lost?).
Il est temps de conclure ce triste mois de mai avec les chroniques en rafale, avec encore des daubes et des déceptions, histoire de rester dans le thème, monde de merde...

Leprous - The Congregation (InsideOut)
Leprous est surement le meilleur groupe de prog de ces dix dernières années, l'ancien backing-band d'Ihsahn a mûri, évolué, et atteint des sommets avec ses deux derniers albums, les attentes étaient surement trop élevées et The Congregation déçoit, mais avec les honneurs, car il faut relativiser, un disque d'un Leprous en petite forme comme c'est le cas ici est toujours largement supérieur à presque tout ce qui se fait dans le prog actuellement, The Congregation est victime d'un manque de cohésion, de direction aussi, d'une longueur excessive qui le rend particulièrement ennuyeux, Leprous semble proposer ici un disque qui ne sait pas où il va, qui se mélange les pinceaux entre les innovations (et il y en a pas mal malgré tout) et les retours en arrière (y'a même un peu de chant Black à la Tall poppy syndrome), The congregation est un album mi-figue mi-raison, pas franchement excitant, même si je le répète, tout est relatif, car The congregation est le meilleur album décevant de l'année, le genre qui vous donnera plutôt envie de réécouter les albums précédents plutôt que de revenir à celui-ci.
(En écoute: The Price)
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Civil War - Gods and Generals (Napalm Records)
Deuxième album pour Civil War, groupe formé par les anciens Sabaton lors du grand schisme de 2012 (ou quand Joakim Broden a viré tout le groupe sauf son pote le bassiste), et vous savez quoi? bah c'est toujours globalement du Sabaton avec un autre chanteur, l'Astral Doors Nils Patrik Johansson, pas grand chose n'a changé chez Civil War, un Power Metal emphatique aux thèmes guerriers récurrents (comme qui vous savez), avec peut-être une orientation Blind Guardienne un peu plus marquée, ce qui nous donne un album de Power ultra classique, qui se laisse écouter et qui s'oublie assez vite, easy to get, easy to forget, irrémédiablement moyen...
(En écoute: Bay of Pigs)
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Disarmonia Mundi - Cold Inferno (Coroner Records)
Après six ans de silence, Ettore Rigotti est de retour avec son Disarmonia Mundi pour nous faire... du MeloDeath d'il y a plus de dix ans, quand le genre était encore vaguement à la mode, partant de là, c'était pas particulièrement bandant sur le papier, le disque ne va faire que confirmer les craintes, du vieux MeloDeath teinté de vieux soilwork avec des refrains pop en chant clair, mouais, c'est moyen, mais ajoutons à cela une production catastrophique qui transforme tout ça en un brickwall dégueulasse, et on touche le fond (je ne sais pas qui a produit ce disque, Rigotti peut-être, mais il mérite la peine de mort pour la compression extrême du bouzin), pourtant Disarmonia Mundi n'est pas mauvais dans son genre, il est juste dépassé aujourd'hui, ça envoie poliment le pâté, avec des refrains que tu vois arriver à des kilomètres, tout est bien trop prévisible pour que ça puisse fonctionner.
(En écoute: Stormghost)
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Pitbulls in the Nursery - Equanimity (Indépendant)
Je ne vais pas vous mentir, je n'attendais rien d'un nouvel album des français de Pitbulls in the Nursery, pour une raison bien simple, je n'attendais pas ce disque car j'ai découvert son existence complètement par hasard tant les parisiens s'étaient fait oubliés, après tout, Lunatic, le premier album date quand même de 2006, ça fait un bail, et ça fait un sacré bout de temps pour sortir enfin ce second disque, un temps qui a été bien mis à profit car Equanimity est foutrement bon, Pitbulls in the Nursery (super nom de groupe) propose un Tech-Death progressif de haut niveau, varié dans ses rythmes, ses structures, alliant habilement la violence efficace et les breaks jazzy surprenant, avec suffisamment de diversité pour donner une identité particulière à chaque pièce du disque, formant un album assez ambitieux et brutal, Equanimity est la baffe que l'on attendait pas, et c'est plutôt rafraîchissant.
(En écoute: Crawling)
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MRTVI - Perpetual Consciousness Nightmare (Into the Night Records)
Ce qu'il y a de bien avec le Black abstrait, c'est qu'à partir d'un concept métaphysique foireux, ici les conséquences du suicide ou un truc comme ça, on peut se contenter de faire n'importe quoi, ça attirera l'attention, c'est ainsi, la merde se vend bien mieux quand c'est enrobé d'un concept, bref, MRTVI est un one-man band qui pratique un black abstrait et chaotique, un maelström d'émotion qui n'a aucun sens, parce que tu peux pas comprendre cette oeuvre artistique quoi, c'est chaotique parce que ça parle des émotions humaines, lol, tout ça pour dire que MRTVI fait de la merde Black abstraite pour des blaireaux qui idéalisent ce genre de musique, en toute prétention, le genre de types qui vous prennent de haut car eux et eux seuls comprennent la dimension philosophique et métaphysique de l'oeuvre, à part ça, ben c'est de la merde.
(Ecoute intégrale sur Bandcamp)
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Sirenia - The Seventh Life Path (Napalm records)
Ce qui me choque le plus dans la carrière de Sirenia, c'est que ce septième album signifie que le groupe vend suffisamment de disque pour continuer à exister et à continuer sur un gros label, soit le groupe a, malgré la qualité de sa musique, des fans, chose à laquelle j'ai du mal à croire, soit Morten Veland a fait tourner la petite Ailyn dans (sous) les bureaux des patrons du label en échange d'un nouvel album (Après s'être fait lourder de Nuclear blast, c'est Napalm qui a récupéré le supposé vide-couilles espagnol et son souteneur norvégien), car l'autre chose choquante chez Sirenia, c'est la piètre qualité de son Gothique/Symphonique, ultra pompeux, prévisible, lamentable, pitoyable, et casse-couilles, bref, passez votre chemin, The Seventh Life Path est un nouveau signe du déclin inexorable de Sirenia dans les abysses de la nullité, mais Ailyn est toujours aussi mignonne...
(En écoute: Once my light)
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George Kollias - Invictus (Season of Mist)
Entre deux albums de Nile, il faut bien que le batteur grec George Kollias s'occupe, voici donc surement la raison de cet album solo de Kollias, un truc récréatif dont le but est de montrer de quoi il est capable (en plus de la batterie, il s'occupe aussi de tous les instruments et du chant), et de passer le temps avec ses potes, vu qu'il y a une myriades de guitaristes grecs qui viennent jouer les guests sur les solos, pas seulement des grecs, car les potes de Nile Sanders et Toler-Wade viendront aussi dépanner sur un titre chacun, et l'on notera également la présence sur un titre du chanteur de Nightfall, bref, à part ça, Kollias fait du Death basique et direct, technique mais pas trop, sorte de version in your face de Nile pour vous situer, et l'on arrive à un Invictus qui est une version bourrine de Nile avec des riffs pas super intéressants, on s'y ennuie assez vite, George Kollias est parfois efficace, souvent rébarbatif, un petit disque de Death sans grand intérêt histoire de patienter en attendant le prochain Nile...
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Peste Noire - La Chaise-Dyable (La Mesnie Herlequin)
Peste Noire sombrant d'album en album dans le ridicule avec la transformation progressive de Famine en une espèce de Renaud du black Metal version extrême-droite, il n'y avait pas grand chose à attendre de ce nouvel album, rien à attendre même, et c'est précisément ce que nous offre Peste Noire, du Rien, du vide, le néant intellectuel et artistique d'un type qui ne se fait plus chier avec sa musique, La Chaise-Dyable, c'est la même chose qu'avant en moins bien, et c'est assez représentatif de l'état de décrépitude du projet, Peste Noire s'enfonce gentiment dans la médiocrité en ressassant toujours les mêmes structures, les mêmes idées, à la limite du radotage, en en arrivant même au point où l'on croirait entendre un parodie, mais non, c'est bien un nouvel album de Peste noire, où famine ne se fait plus chier, rien à branler, donnant à ses débiles de fans juste ce qu'ils veulent, de la merde et des textes débiles, Famine est le bouffon du Black, l'amuseur numéro un d'un public beauf métalleux, et ce nouveau disque n'est qu'une bouffonnerie de plus...
(Ecoute intégrale sur Bandcamp)
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Hypothermia - Svartkonst (Agonia Records)
Bravo Hypothermia, vous venez de sortir l'album le plus ennuyeux de l'année, l'ennui et la lassitude sont les seules émotions qui se dégagent de Svartkonst, avouez que la palette d'émotions est plus que réduite, mais j'ai eu beau chercher autre chose, après avoir lutter pour écouter ce disque en entier sans m'endormir, je n'ai trouvé dans ce post-Rock/Black dépressif que des platitudes et de l'ennui...
(Ecoute intégrale sur Bandcamp)
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Coal Chamber - Rivals (Napalm Records)
A la base, Coal Chamber est un groupe de Nü Metal de merde, plutôt quelconque, que rien ne distinguait de la masse, mais qui a eu la chance d'être signé chez Roadrunner, ce dernier avait surement le choix à l'époque entre 10000 autres groupes, mais c'est tombé sur Coal Chamber, et poussé par un gros label (à l'époque), le groupe a connu un petit succès, avant une disparition que l'on pensait définitive, malheureusement, pas de bol, Coal chamber est de retour avec un album qui aurait pu sortir il y a presque vingt ans, Rivals, c'est du foutage de gueule et de la médiocrité, cet album pue le pire du pire du Neo Metal des années 90 dans tout ce qu'il a de plus quelconque et générique, ce qui est globalement ce qu'à toujours été le groupe, sauf qu'on est en 2015, et le Nü Metal crapoteux de Dez Fafara et ses potes (dont une bassiste, car avoir une bassiste femelle est un des gimmicks du groupe) accuse le poids des années, déjà que c'était à chier à l'époque, alors vous imaginez ce que ça peut donner après une pause de 13 ans, Rivals est un disque démodé et minable, mais j'imagine que certains white-trash ricains nostalgiques seront heureux de ce retour, pour les autres...
(En écoute: I.O.U Nothing)
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Le Grindcorner!
Comme tous les mois, je suis allé sur Bandcamp pour vous trouver un peu de Grindcore, le plus dégénéré possible, je vous pose tout ça en vrac ici, vous en faites ce que vous voulez, et je me dégage de toute responsabilité concernant d'éventuelles séquelles cérébrales.

Guttural Maggot - P.I.S.S.

Asking Alejandro - The Adventures Of Rotten Yogurt

Defibrillator - Six Ways to Rape and Kill

Blancomicrozoophobia - Scummy Brummie AIDS

PornoPetrosjan - Fartality

SNOK - Woe is Me

Dale Earnhardt - Nascore future forever EP


Cock Snot - Cock Snot

Ruined Porn - Recycled Whores II