Vu la médiocrité ambiante ces temps-ci, j'ai du aller farfouiller sur Bandcamp pour vous trouver un disque pas trop mauvais et suffisamment intéressant pour justifier d'en faire une chronique, je ne vais pas jusqu'à dire qu'il n'y a que du bon sur Bandcamp, loin de là même, mais parfois, en fouillant bien, on trouve une pépite qui vaut le coup de dépenser quelques euros, c'est le cas d'Endlesshade qui nous vient d'Ukraine et qui m'a fortement aguiché avec sa délicieuse pochette énigmatique.
Wolf Will Swallow the Sun est d'ailleurs le tout premier album de ce sextuor œuvrant dans la catégorie Doom/Death à tendance atmosphérique, et vu que je prends la peine de vous en parler, c'est pas mauvais du tout, pas forcément brillant, mais suffisamment solide pour vous occuper pendant quelques pluvieuses soirées hivernales, et c'est aussi l'occasion de vous faire découvrir un truc plutôt inconnu...
Wolf Will Swallow the Sun est d'ailleurs le tout premier album de ce sextuor œuvrant dans la catégorie Doom/Death à tendance atmosphérique, et vu que je prends la peine de vous en parler, c'est pas mauvais du tout, pas forcément brillant, mais suffisamment solide pour vous occuper pendant quelques pluvieuses soirées hivernales, et c'est aussi l'occasion de vous faire découvrir un truc plutôt inconnu...
Ce n'est pas flagrant sur la photo du groupe, mais c'est bien une chanteuse qui officie derrière le micro chez Endlesshade, aïe, du Death avec une chanteuse, ce n'est pas forcément une bonne idée à la base, je ne vais pas faire le sexiste, mais le growl de gonzesse a cette fâcheuse tendance à être médiocre, sauf que là, la jeune Natalia Androsova n'est pas là pour plaisanter et jouer un simple rôle d'attrape-crevard, c'est bien simple, si vous n'êtes pas au courant que c'est une demoiselle qui chante, impossible de faire la différence tant le Growl est viril et caverneux, même si un peu de chant clair, susurré et principalement en forme de narration viendra mettre la puce à l'oreille.
Doom/Death oblige, il ne faudra pas s'attendre à du très nerveux, Endlesshade pratique une musique d'atmosphère, avec un sens aiguisé de la dramaturgie, à base de longs titres fleuves oscillants entre huit et dix minutes, où les structures seront finalement assez simples, car les ukrainiens vont appliquer la recette classique du genre, entre passages Heavy caverneux et les parties ambiancées mélancoliques avec des très beaux arrangements, et c'est peut-être un peu le problème, car malgré toutes ses qualités, Endlesshade va rester constamment dans les limites du genre, une zone de confort où malgré les tentatives pour varier le propos, les morceaux vont avoir tendance à être un peu trop linéaires et parfois répétitifs aussi, ce n'est pas un gros problème car l'objectif d'Endlesshade est clairement de jouer la carte de l'atmosphérique, le groupe prenant d'ailleurs tout son temps pour développer ses atmosphères, mais tout traîne un peu trop longueur.
Heureusement, pas tout le temps, notamment sur le long morceau (ils sont touts longs mais celui-ci fait plus de dix minutes) 7, où l'on notera une très forte référence à du vieux Paradise Lost, principalement au travers de leads lui conférant un aspect gothique pas désagréable, un morceau ayant un climax surprenant où tout s'emballe lors d'un passage blackisé assez furieux sur la fin, et c'est un peu ce qu'il manque aux autres titres, un peu de folie par moment, car même si les ukrainiens maîtrisent admirablement le format long, on aurait aimé qu'ils explorent davantage la facette la plus Black de leur musique, c'est pas comme si il n'avaient pas le temps lors de leurs longues chevauchées Doom/Death, et c'est un peu dommage par moment, on retrouvera d'ailleurs cette inclinaison Black le temps d'un Edge très très Heavy et à l'atmosphère occulte.
Il y a énormément de passages atmosphériques chez Endlesshade, le groupe prend tout son temps pour construire ses ambiances, mais n'oublient pas de plonger dans les ténèbres et de plonger dans le Death parfois très dur, comme les trois premières minutes plutôt nerveuses en mode brise-nuques de l'éponyme Wolf Will Swallow the Sun, qui s'engageant dans un long Doom gothique funèbre par la suite.
Il n'y a pas de mauvais titres sur l'album, dont la qualité est plutôt constante, et il faut noter que les ukrainiens ont particulièrement bien bossé leurs orchestrations, qui permettent de donner une saveur unique sur chaque titre, bien aidé par le chant de Natalia Androsova, qui utilise son growl profond pas girly pour un sou, flirtant parfois avec le Black, mais aussi son chant clair afin de souligner quelques passages, ce d'ailleurs pas vraiment du chant clair mais une sorte de narration qui rend certaines parties assez flippantes, ce qui va permettre à un morceau comme Noctambulism d'attendre un sacré niveau de malaise et de bizarrerie avec ses notes de piano perdues dans l’abîme.
Doom/Death oblige, il ne faudra pas s'attendre à du très nerveux, Endlesshade pratique une musique d'atmosphère, avec un sens aiguisé de la dramaturgie, à base de longs titres fleuves oscillants entre huit et dix minutes, où les structures seront finalement assez simples, car les ukrainiens vont appliquer la recette classique du genre, entre passages Heavy caverneux et les parties ambiancées mélancoliques avec des très beaux arrangements, et c'est peut-être un peu le problème, car malgré toutes ses qualités, Endlesshade va rester constamment dans les limites du genre, une zone de confort où malgré les tentatives pour varier le propos, les morceaux vont avoir tendance à être un peu trop linéaires et parfois répétitifs aussi, ce n'est pas un gros problème car l'objectif d'Endlesshade est clairement de jouer la carte de l'atmosphérique, le groupe prenant d'ailleurs tout son temps pour développer ses atmosphères, mais tout traîne un peu trop longueur.
Heureusement, pas tout le temps, notamment sur le long morceau (ils sont touts longs mais celui-ci fait plus de dix minutes) 7, où l'on notera une très forte référence à du vieux Paradise Lost, principalement au travers de leads lui conférant un aspect gothique pas désagréable, un morceau ayant un climax surprenant où tout s'emballe lors d'un passage blackisé assez furieux sur la fin, et c'est un peu ce qu'il manque aux autres titres, un peu de folie par moment, car même si les ukrainiens maîtrisent admirablement le format long, on aurait aimé qu'ils explorent davantage la facette la plus Black de leur musique, c'est pas comme si il n'avaient pas le temps lors de leurs longues chevauchées Doom/Death, et c'est un peu dommage par moment, on retrouvera d'ailleurs cette inclinaison Black le temps d'un Edge très très Heavy et à l'atmosphère occulte.
Il y a énormément de passages atmosphériques chez Endlesshade, le groupe prend tout son temps pour construire ses ambiances, mais n'oublient pas de plonger dans les ténèbres et de plonger dans le Death parfois très dur, comme les trois premières minutes plutôt nerveuses en mode brise-nuques de l'éponyme Wolf Will Swallow the Sun, qui s'engageant dans un long Doom gothique funèbre par la suite.
Il n'y a pas de mauvais titres sur l'album, dont la qualité est plutôt constante, et il faut noter que les ukrainiens ont particulièrement bien bossé leurs orchestrations, qui permettent de donner une saveur unique sur chaque titre, bien aidé par le chant de Natalia Androsova, qui utilise son growl profond pas girly pour un sou, flirtant parfois avec le Black, mais aussi son chant clair afin de souligner quelques passages, ce d'ailleurs pas vraiment du chant clair mais une sorte de narration qui rend certaines parties assez flippantes, ce qui va permettre à un morceau comme Noctambulism d'attendre un sacré niveau de malaise et de bizarrerie avec ses notes de piano perdues dans l’abîme.
Bon point également pour la production de l'album, pas trop compressée lors des passages les plus violents et Heavy, qui laisse beaucoup d'espace à la basse et aux orchestrations, le chant est bien mixé sans prendre trop de place, une production claire non dénuée de certaines aspérités qui colle bien au clair-obscur pratiqué par le groupe, et qui permet aussi de renforcer la dimension atmosphérique du propos même lors des passages les plus directs.
Wolf Will Swallow the Sun est un très bon premier disque de la part des ukrainiens, qui ne devraient pas rester trop longtemps dans l'obscurité vu la qualité de leur Doom/Death atmosphérique.
Bien sûr, on regrettera quelques défauts de jeunesse, notamment des structures un peu trop linéaires et une dimension Black sous-exploitée, mais Endlesshade ne sombre jamais dans l'ennui pour autant, les ukrainiens développent de longues pièces atmosphériques avec un certain talent, les orchestrations sont excellentes, la chanteuse est particulièrement impressionnante, avec un growl caverneux flirtant avec le Black et une utilisation limitée mais très juste du chant clair, Endlesshade a presque tout bon et délivre un premier album à la personnalité affirmée, un peu trop codifié, peut-être, mais suffisamment solide pour qu'on y revienne souvent...
(Disponible en physique et en téléchargement gratuit ou pas via Bandcamp)
Bien sûr, on regrettera quelques défauts de jeunesse, notamment des structures un peu trop linéaires et une dimension Black sous-exploitée, mais Endlesshade ne sombre jamais dans l'ennui pour autant, les ukrainiens développent de longues pièces atmosphériques avec un certain talent, les orchestrations sont excellentes, la chanteuse est particulièrement impressionnante, avec un growl caverneux flirtant avec le Black et une utilisation limitée mais très juste du chant clair, Endlesshade a presque tout bon et délivre un premier album à la personnalité affirmée, un peu trop codifié, peut-être, mais suffisamment solide pour qu'on y revienne souvent...
(Disponible en physique et en téléchargement gratuit ou pas via Bandcamp)