Angra avait tellement disparu ces dernières années que l'on m'aurait annoncé son split, ça ne m'aurait pas surpris, surtout qu'on avait un peu touché le fond avec Aqua en 2010, un disque enfanté dans la douleur pour un groupe dont certaines rumeurs annonçaient le split, déjà, en 2007, des problèmes de management ayant provoqué un hiatus de deux ans.
Aqua donc, disque plutôt médiocre et dernier album de l'époque Edu Falaschi, le chanteur qui avait pris la relève d'Andre Matos en 2001 avec un certain succès, du moins sur album, car ce brave Edu avait un gigantesque problème malgré tout, son incapacité à chanter correctement en live, ce qui faisait un peu tâche pour un groupe plutôt dépendant de son vocaliste pour faire passer de l'émotion.
Aqua mis à part, je dois bien vous avouer que j'ai bien aimé la période post-Matos d'Angra, Rebirth était un bon disque de retour, Temple of Shadows un putain de bon disque de Power prog, et Aurora Consurgens était un poil moins bon mais dans la lignée de cet Angra 2.0 qui avait au moins le mérite de rompre avec ce qu'ils faisaient dans les années 90, et tant pis si leur musique était moins catchy, Angra gagnait en richesse, et puis Aqua, le coup d'arrêt, le départ d'Edu Falaschi, quatre ans de quasi silence pour que sorte ce nouvel album avec un line-up évidemment remanié, et un Angra qui joue très gros avec ce disque qui doit permettre de remettre le groupe sur les rails, surement est-ce pour cela que l'album sort d'abord au Japon (mi-janvier pour l'Europe), histoire de se rassurer dans un pays où le groupe est peut-être moins cramé qu'ailleurs et jouit toujours d'un certain crédit, le retour triomphant ou l'oubli en quelque sorte... bon, ce sera l'oubli alors...
Secret Garden est un gros gâchis, c'est con, car Angra avait prouvé après le départ de Matos et de plus de la moitié du groupe qu'ils pouvaient se remobiliser et en quelque sorte se réinventer dans l'adversité, de ce fait, on attendait un peu la même chose, surement étais-je bien trop optimiste, car en guise de rebond, Secret Garden continue de creuser dans la médiocrité.
Secret Garden est donc une fois de plus marqué par un remaniement de line-up, autour de la paire de virtuoses Kiko Loureiro/Rafael Bittencourt, le fidèle bassiste Felipe andreoli est toujours de la partie, mais le batteur Ricardo Confessori, qui faisait partie des mutins avec Matos et Mariutti en 2000, s'est déjà barré une fois de plus, laissant les fûts à un certain Bruno Valverde, mais à la limite, on s'en fout, car voilà le gros changement majeur chez Angra, vous attendiez le grand retour de Matos? dommage, voilà que déboule chez les brésiliens le plus grand mercenaire de l'histoire du Power Metal, l'italien Fabio Lione, un cumulard du Power puisqu'il continue à officier chez Rhapsody of Fire et Vision Divine malgré son nouveau boulot, qui a au moins le mérite de chanter correctement sur scène, lui, mais un choix bizarre quand même, car malgré le fait qu'il soit un vocaliste puissant, versatile et compétent, on ne peut pas dire qu'il ait le timbre caractéristique des deux précédents chanteurs du groupe, mais j'imagine que faute de Matos, Angra a fait le choix d'un gros nom connu pour se rassurer et faire un peu parler de lui malgré tout, il faudra faire avec, surtout qu'il n'est pas vraiment en faute ici, ce n'est surement pas lui le responsable des compositions foireuses de ce nouvel album.
Je dois bien vous avouer que j'ai du mal à comprendre ce qu'ont essayé de faire Loureiro et Bittencourt avec ce disque, Secret Garden ressemble à Aqua, mais en plus ampoulé, plus prétentieux, et surtout plus ennuyeux, le côté progressif est toujours présent, mais plus vraiment au travers de morceaux explosifs aux structures sinueuses, non, ici, Angra va faire dans le simple et dans le chiant, avec par dessus le marché quelques guests aux noms ronflants servant à tenter de dissimuler le total manque d'inspiration et la médiocrité de certains morceaux.
Mettons les choses à plat tout de suite si vous aimez chez Angra les morceaux speed de Power Prog sinueux et ébouriffant de technique, il n'y a que deux pauvres morceaux que l'on qualifiera de rapide ici, et ils sont décevants, Black Hearted Soul donne dans le Power speed complètement banal, la construction est classique, les chœurs sont là parce qu'il sont dans le cahier des charges du genre et rien d'autre, et bien entendu, on va se manger la grosse partie de branlette technico-technique des deux solistes de service avec des références bien pénibles et pataudes à la musique classique, Perfect Symmetry est construit exactement sur le même modèle, une première moitié assez rapide où l'on se croirait chez Rhapsody, un break symphonique et une tonne de solos dans le dernier tiers, c'est triste, et c'est tout ce qu'il y aura à se mettre sous la dent, car tout le reste sera chiant, rien que ça.
Angra aime bien les symboles à la con, après le split de 2000, Rebirth s'ouvrait sur Nova Era, ici, on parle encore de renaissance puisque le premier morceau s'appelle Newborn Me, quelle subtilité, au cas où vous n'auriez pas encore compris que le groupe en a gros sur la patate et qu'il veut se remettre en selle, bref, Newborn Me, c'est le morceau typique de Power Prog que n'importe quel groupe du genre est capable de torcher sans trop s'emmerder, c'est vaguement correct, ça tient la baraque... et on dirait du Kamelot, ouch, d'emblée ça fait bizarre pour un premier titre d'un album d'Angra, on est pas non plus aidé par un Fabio Lione qui fait du Fabio Lione dans le texte, un chant puissant mais basique et sans réelle émotion, on y trouve la petite touche proggy habituelle, notamment le passage acoustique mélangé à des rythmes folk brésiliens, c'est à peu près le seul moment où on se dit que ça ressemble à du Angra.
L'autre gros problème de Secret Garden, c'est son caractère niais avec Angra qui verse dans le Guimauve Metal, et c'est d'une tristesse infinie de voir ce groupe dans un tel registre, l'album sera rempli de ballade à la con, Storm of Emotions est tout plat et va nous emmener vers une partie ampoulée au possible avec une surcharge de chœurs et d'orchestrations, ce morceau à d'ailleurs son alter ego progressif dès le titre suivant Violet Sky, où l'on se demande surtout si c'est Fabio Lione qui chante tant on ne reconnait pas sa voix, Alirio Netto (Age of Artemis) est crédité en tant que backing vocals sur l'album, mais j'ai le sentiment qu'il doit également chanter quelques titres (lui ou peut-être Bittencourt?), la daube finale à base de piano et de guitare acoustique Silent Call par exemple, ou tout du moins pas mal de passages par-ci par-là, en a vraiment l'impression que Fabio lione ne chante que la moitié de l'album, étrange...
Des guests bien sûr, et du lourd, puisque les brésiliens ont fait appel à Simone Simons sur l'éponyme Secret Garden, et vous savez ce que ça donne? bingo, un authentique filler d'Epica! bien entendu, c'est une grosse ballade foireuse, et Angra n'a pas jugé bon d'en faire un duo avec Lione, non, la batave chante toute seule tout au long de cette purge, et en parlant de purge, c'est la milf teutonne Doro Pesch qui viendra s'embourber sur un lamentable Crushing Room, morceau où Lione semble une nouvelle fois absent la plupart de temps (à moins que sa voix soit trafiquée), le titre se veut sombre mais en dehors du refrain à la voix rocailleuse de Doro, on ne va rien retenir de ce bordel parfois complètement incohérent, et je vais arrêter cette chronique tout de suite parce que j'ai beau chercher, je ne trouve aucun truc positif à dire sur cet album, Upper Levels aurait pu être un morceau correct mais tout ça manque de panache et de liant, c'est un morceau qui fait plus de six minutes et qui passe du coq à l'âne à base de refrain guimauve et de passages prog qui sortent de nulle part, allez rideau, j'en peux plus...
Franchement, je ne m'attendais pas à une purge pareille de la part des brésiliens, Secret Garden est un album à la médiocrité incompréhensible, où l'on passe son temps à se demander où Angra veut en venir, et je pense que même eux n'en ont aucune idée.
Secret Garden est de loin le pire album de l'histoire d'Angra, une daube guimauve progressive ampoulée et surjouée, à tel point que l'on ne reconnait même plus Angra la plupart du temps, l'album est composé de morceaux moyens (en étant pas trop regardant) et de grosses ballades foireuses saupoudrées d'éléments prog posés là à l'arrache, sans aucune cohérence, Loureiro et Bittencourt continuent inlassablement de balancer des soli à la con pendant que le navire est en train de couler.
Au final, la seule chose qui pourrait sauver le groupe après un tel désastre serait un retour d'Andre Matos qui permettrait de faire revenir les fans, et j'imagine qu'on y viendra un jour si tout le monde y trouve son compte financièrement, quoique, pas sûr que la voix de Matos soit encore au niveau.
Bref, Secret Garden est la grosse purge d'Angra qu'on attendait pas forcément, mais il s'avère en fin de compte encore plus mauvais qu'Aqua, un beau gâchis...
Aqua donc, disque plutôt médiocre et dernier album de l'époque Edu Falaschi, le chanteur qui avait pris la relève d'Andre Matos en 2001 avec un certain succès, du moins sur album, car ce brave Edu avait un gigantesque problème malgré tout, son incapacité à chanter correctement en live, ce qui faisait un peu tâche pour un groupe plutôt dépendant de son vocaliste pour faire passer de l'émotion.
Aqua mis à part, je dois bien vous avouer que j'ai bien aimé la période post-Matos d'Angra, Rebirth était un bon disque de retour, Temple of Shadows un putain de bon disque de Power prog, et Aurora Consurgens était un poil moins bon mais dans la lignée de cet Angra 2.0 qui avait au moins le mérite de rompre avec ce qu'ils faisaient dans les années 90, et tant pis si leur musique était moins catchy, Angra gagnait en richesse, et puis Aqua, le coup d'arrêt, le départ d'Edu Falaschi, quatre ans de quasi silence pour que sorte ce nouvel album avec un line-up évidemment remanié, et un Angra qui joue très gros avec ce disque qui doit permettre de remettre le groupe sur les rails, surement est-ce pour cela que l'album sort d'abord au Japon (mi-janvier pour l'Europe), histoire de se rassurer dans un pays où le groupe est peut-être moins cramé qu'ailleurs et jouit toujours d'un certain crédit, le retour triomphant ou l'oubli en quelque sorte... bon, ce sera l'oubli alors...
Secret Garden est un gros gâchis, c'est con, car Angra avait prouvé après le départ de Matos et de plus de la moitié du groupe qu'ils pouvaient se remobiliser et en quelque sorte se réinventer dans l'adversité, de ce fait, on attendait un peu la même chose, surement étais-je bien trop optimiste, car en guise de rebond, Secret Garden continue de creuser dans la médiocrité.
Secret Garden est donc une fois de plus marqué par un remaniement de line-up, autour de la paire de virtuoses Kiko Loureiro/Rafael Bittencourt, le fidèle bassiste Felipe andreoli est toujours de la partie, mais le batteur Ricardo Confessori, qui faisait partie des mutins avec Matos et Mariutti en 2000, s'est déjà barré une fois de plus, laissant les fûts à un certain Bruno Valverde, mais à la limite, on s'en fout, car voilà le gros changement majeur chez Angra, vous attendiez le grand retour de Matos? dommage, voilà que déboule chez les brésiliens le plus grand mercenaire de l'histoire du Power Metal, l'italien Fabio Lione, un cumulard du Power puisqu'il continue à officier chez Rhapsody of Fire et Vision Divine malgré son nouveau boulot, qui a au moins le mérite de chanter correctement sur scène, lui, mais un choix bizarre quand même, car malgré le fait qu'il soit un vocaliste puissant, versatile et compétent, on ne peut pas dire qu'il ait le timbre caractéristique des deux précédents chanteurs du groupe, mais j'imagine que faute de Matos, Angra a fait le choix d'un gros nom connu pour se rassurer et faire un peu parler de lui malgré tout, il faudra faire avec, surtout qu'il n'est pas vraiment en faute ici, ce n'est surement pas lui le responsable des compositions foireuses de ce nouvel album.
Je dois bien vous avouer que j'ai du mal à comprendre ce qu'ont essayé de faire Loureiro et Bittencourt avec ce disque, Secret Garden ressemble à Aqua, mais en plus ampoulé, plus prétentieux, et surtout plus ennuyeux, le côté progressif est toujours présent, mais plus vraiment au travers de morceaux explosifs aux structures sinueuses, non, ici, Angra va faire dans le simple et dans le chiant, avec par dessus le marché quelques guests aux noms ronflants servant à tenter de dissimuler le total manque d'inspiration et la médiocrité de certains morceaux.
Mettons les choses à plat tout de suite si vous aimez chez Angra les morceaux speed de Power Prog sinueux et ébouriffant de technique, il n'y a que deux pauvres morceaux que l'on qualifiera de rapide ici, et ils sont décevants, Black Hearted Soul donne dans le Power speed complètement banal, la construction est classique, les chœurs sont là parce qu'il sont dans le cahier des charges du genre et rien d'autre, et bien entendu, on va se manger la grosse partie de branlette technico-technique des deux solistes de service avec des références bien pénibles et pataudes à la musique classique, Perfect Symmetry est construit exactement sur le même modèle, une première moitié assez rapide où l'on se croirait chez Rhapsody, un break symphonique et une tonne de solos dans le dernier tiers, c'est triste, et c'est tout ce qu'il y aura à se mettre sous la dent, car tout le reste sera chiant, rien que ça.
Angra aime bien les symboles à la con, après le split de 2000, Rebirth s'ouvrait sur Nova Era, ici, on parle encore de renaissance puisque le premier morceau s'appelle Newborn Me, quelle subtilité, au cas où vous n'auriez pas encore compris que le groupe en a gros sur la patate et qu'il veut se remettre en selle, bref, Newborn Me, c'est le morceau typique de Power Prog que n'importe quel groupe du genre est capable de torcher sans trop s'emmerder, c'est vaguement correct, ça tient la baraque... et on dirait du Kamelot, ouch, d'emblée ça fait bizarre pour un premier titre d'un album d'Angra, on est pas non plus aidé par un Fabio Lione qui fait du Fabio Lione dans le texte, un chant puissant mais basique et sans réelle émotion, on y trouve la petite touche proggy habituelle, notamment le passage acoustique mélangé à des rythmes folk brésiliens, c'est à peu près le seul moment où on se dit que ça ressemble à du Angra.
L'autre gros problème de Secret Garden, c'est son caractère niais avec Angra qui verse dans le Guimauve Metal, et c'est d'une tristesse infinie de voir ce groupe dans un tel registre, l'album sera rempli de ballade à la con, Storm of Emotions est tout plat et va nous emmener vers une partie ampoulée au possible avec une surcharge de chœurs et d'orchestrations, ce morceau à d'ailleurs son alter ego progressif dès le titre suivant Violet Sky, où l'on se demande surtout si c'est Fabio Lione qui chante tant on ne reconnait pas sa voix, Alirio Netto (Age of Artemis) est crédité en tant que backing vocals sur l'album, mais j'ai le sentiment qu'il doit également chanter quelques titres (lui ou peut-être Bittencourt?), la daube finale à base de piano et de guitare acoustique Silent Call par exemple, ou tout du moins pas mal de passages par-ci par-là, en a vraiment l'impression que Fabio lione ne chante que la moitié de l'album, étrange...
Des guests bien sûr, et du lourd, puisque les brésiliens ont fait appel à Simone Simons sur l'éponyme Secret Garden, et vous savez ce que ça donne? bingo, un authentique filler d'Epica! bien entendu, c'est une grosse ballade foireuse, et Angra n'a pas jugé bon d'en faire un duo avec Lione, non, la batave chante toute seule tout au long de cette purge, et en parlant de purge, c'est la milf teutonne Doro Pesch qui viendra s'embourber sur un lamentable Crushing Room, morceau où Lione semble une nouvelle fois absent la plupart de temps (à moins que sa voix soit trafiquée), le titre se veut sombre mais en dehors du refrain à la voix rocailleuse de Doro, on ne va rien retenir de ce bordel parfois complètement incohérent, et je vais arrêter cette chronique tout de suite parce que j'ai beau chercher, je ne trouve aucun truc positif à dire sur cet album, Upper Levels aurait pu être un morceau correct mais tout ça manque de panache et de liant, c'est un morceau qui fait plus de six minutes et qui passe du coq à l'âne à base de refrain guimauve et de passages prog qui sortent de nulle part, allez rideau, j'en peux plus...
Franchement, je ne m'attendais pas à une purge pareille de la part des brésiliens, Secret Garden est un album à la médiocrité incompréhensible, où l'on passe son temps à se demander où Angra veut en venir, et je pense que même eux n'en ont aucune idée.
Secret Garden est de loin le pire album de l'histoire d'Angra, une daube guimauve progressive ampoulée et surjouée, à tel point que l'on ne reconnait même plus Angra la plupart du temps, l'album est composé de morceaux moyens (en étant pas trop regardant) et de grosses ballades foireuses saupoudrées d'éléments prog posés là à l'arrache, sans aucune cohérence, Loureiro et Bittencourt continuent inlassablement de balancer des soli à la con pendant que le navire est en train de couler.
Au final, la seule chose qui pourrait sauver le groupe après un tel désastre serait un retour d'Andre Matos qui permettrait de faire revenir les fans, et j'imagine qu'on y viendra un jour si tout le monde y trouve son compte financièrement, quoique, pas sûr que la voix de Matos soit encore au niveau.
Bref, Secret Garden est la grosse purge d'Angra qu'on attendait pas forcément, mais il s'avère en fin de compte encore plus mauvais qu'Aqua, un beau gâchis...
Track Listing:
1. Newborn Me
2. Black Hearted Soul
3. Final Light
5. Violet Sky
6. Secret Garden
7. Upper Levels
8. Crushing Room
9. Perfect Symmetry
10. Silent Call