Cela faisait quelques années qu'Exodus ne donnait plus trop de nouvelles, le fait que Gary Holt ait enfin à boulot rémunéré correctement au sein de Slayer a surement dû modifier ses priorités, mais comme Slayer prend un temps fou à terminer l'enregistrement de son nouvel album (qui sera surement mauvais), le bon vieux Gary meuble son temps libre avec son Exodus, même si les choses ont changé depuis 2010, date du dernier album studio du légendaire combo de la Bay Area.
Changement majeur, car après neuf années de bons et loyeux services, Exodus a prié son vocaliste Rob Dukes d'aller gentiment se faire foutre, le tout en un coup de fil de vingt secondes, j'imagine que Dukes exagère un peu la durée de l'appel, mais à trop fréquenter le Big Four, j'imagine que le groupe a appris deux-trois trucs sur la gestion harmonieuse du personnel auprès des maîtres Slayer et Anthrax, bref, Rob Dukes Out, Steve "Zetro" Souza In, car bien évidemment, Exodus en a profité pour rappeler son Ex, reviens bébé, je t'ai toujours aimé, Rob n'était qu'une passade, et même si je considère que se rabibocher avec son Ex équivaut à manger son vomi, c'est une pratique courante dans le Metal, et ça rassure les fans, de toute façon, il n'était pas possible de déterrer le cadavre de Paul Baloff, alors...
Steve "Zetro" Souza, c'est la caution Old School pour rassurer les fans, surtout ceux qui avaient quitté le navire lors de la période Dukes, et vu comment ce dernier s'en prenait plein la gueule, il devaient être nombreux à être nostalgiques de la grande époque d'Exodus, pourtant, les trois albums avec Dukes étaient plutôt bons, certes, c'était différent, Dukes avait un timbre plus agressif et orienté "extrême", et ses trois albums avec le groupe étaient plus sombres, Exodus sonnant comme un groupe de Thrash moderne plus torturé et massif que par le passé, malgré tout, Shovel Headed Kill Machine et les deux Exhibit n'avaient pas fait l'unanimité; Faire revenir Souza, c'est rassurer tout le monde, et surtout revenir en arrière à une époque où le groupe était bien plus populaire que maintenant, les paroles du titre éponyme ne laisse aucun doute concernant leurs velléités passéistes, "Tonight we're gonna fight like it's 1985" ou encore "Tonight we're gonna rage and make Paul Baloff proud", mouais...
Au revoir le modernisme, retour au Party Thrash agressif et fun à l'ancienne, et c'est ce qu'est Blood In Blood Out, un album qui se veut familier, et qui veut sonner coûte que coûte comme à la belle époque, une tentative de nous balancer un Fabulous Disaster 2.0, sauf qu'il y a un problème, car entre temps, la vague Re-Thrash est passée par là, et cela fait dix ans que l'on se mange des jeunes formations pillant allègrement l'héritage des anciens, dont celui d'Exodus, autrement dit, la recette est usée jusqu'à la corde, ce qui ne va pas empêcher Exodus de l'appliquer, sans génie, malheureusement.
Blood In Blood Out n'est pas fondamentalement un mauvais disque, il s'agit juste d'un album profondément moyen et ultra safe, dont on peut saluer certaines qualités, mais également critiquer le manque de prise de risque et l'espèce de régression offerte par le groupe, et non, le fait de rapatrier Souza ne suffit pas à rendre l'album génial, je suis d'ailleurs persuadé que les haters anti-Dukes vont crier au génie pour le simple fait que Souza est de retour.
Souza justement, délivre une partition tout ce qu'il y a de plus classique, c'est d'ailleurs ce qu'il faisait au sein d'Hatriot dernièrement, c'est assez énergique, mais que ses cris de Gremlins qu'on égorge sont monolithiques à la longue, je veux bien qu'il cherche à sonner old school, mais un peu de diversité n'aurait pas fait de mal à cet album, qui souffre par ailleurs de sa longueur excessive.
Les jeunes groupes de ReThrash avaient eu la très bonne idée de faire dans le concis, de proposer une musique compact et agressive dans un format de moins de quarante minutes qui en augmentait l'impact, Exodus souffre de son problème récurrent, faire des morceaux trop longs, qui ont cette fâcheuse tendance à se répéter, et c'est l'impact de chaque morceau qui se retrouve atténué de facto, c'est con, car dans un format plus court, l'album aurait pu être bien meilleur et bien plus catchy, car après tout, on parle d'un groupe de vétéran qui maîtrise quand même son affaire et son Thrash.
Alors ça tabasse un peu, gentiment, de quoi secouer la tête sans s'exploser les cervicales pour autant, avec de gros riffs, tout un tas de soli parfaitement exécutés, pour un thrash tranquille et décontracté du slip, bien plus léger dans l'état d'esprit que l'ère Dukes, et retour en arrière oblige, les Gang shouts à l'ancienne font leur retour en force, quasiment sur tous les titres d'ailleurs, c'est un peu le gadget cliché utilisé pour donner de l'impact a des titres qui traînent trop en longueur.
De ce fait, on se raccrochera au titres les plus concis qui sont aussi les meilleurs, apparaissant d'ailleurs très tôt sur l'album, l'éponyme Blood In Blood Out est un bon moment d'agression Thrash avec ses gang shouts, morceau à l'ancienne qui envoie le pâté, ça sonne Old School, ça ressemble aussi au Battery de Metallica, Collateral Damage est d'ailleurs un peu calqué sur le même modèle, même si ça reste diablement efficace et entraînant, la voix de Souza colle admirablement bien à ce style là, et l'on notera la forte présence de la basse de Jack Gibson sur tout l'album, dommage cependant que Salt the Wound tente de nous refaire le même coup mais en un peu moins bien et en plus répétitif, un morceau qui sert de produit d'appel avec un invité de luxe, l'éphémère membre fondateur du groupe Kirk Hammett venant balader sa wah-wah le temps d'un solo, ouais, quand je vous disais qu'Exodus voulait à tout prix sonner Old School...
Le reste, ainsi que l'album, n'est pas mauvais pour autant, mais on va constamment naviguer entre le convenu, le générique, et les morceaux trop longs, où Exodus à tendance à tourner très vite en rond, à part peut-être un Body Harvest à la rythmique diabolique et aux somptueuses leads mélodiques, vraiment dommage qu'en dehors de la qualité certaine des riffs et des solos, on ne retienne pas grand chose de morceaux comme Wrapped in the Arms of Rage, My Last Nerve, ou encore Food for the Worms, pire encore, BTK est générique et carrément chiant par moment malgré la présence de Chuck Billy, et en parlant de guest, il y en a un troisième qui se cache dans le titre d'ouverture Black 13, un certain Dan The Automator, je ne sais pas qui c'est, et je n'ai aucune idée de ce qu'il fait sur ce titre, peut-être est-il responsable de l'introduction teintée d'électronique du morceau, aucune idée, un guest tout à fait inutile.
En fait, c'est principalement dans le format six minutes qu'Exodus est le plus faible, et commence à sonner comme un Overkill en plus chiant, c'est justement lors de ces longs titres qu'on s'ennuie pas mal, et qu'on regrette que le groupe n'ait pas choisi d'aller directement à l'essentiel, un défaut qui plombe irrémédiablement l'album dans sa deuxième moitié, Exodus se révélant incapable de tenir sur la durée.
Changement majeur, car après neuf années de bons et loyeux services, Exodus a prié son vocaliste Rob Dukes d'aller gentiment se faire foutre, le tout en un coup de fil de vingt secondes, j'imagine que Dukes exagère un peu la durée de l'appel, mais à trop fréquenter le Big Four, j'imagine que le groupe a appris deux-trois trucs sur la gestion harmonieuse du personnel auprès des maîtres Slayer et Anthrax, bref, Rob Dukes Out, Steve "Zetro" Souza In, car bien évidemment, Exodus en a profité pour rappeler son Ex, reviens bébé, je t'ai toujours aimé, Rob n'était qu'une passade, et même si je considère que se rabibocher avec son Ex équivaut à manger son vomi, c'est une pratique courante dans le Metal, et ça rassure les fans, de toute façon, il n'était pas possible de déterrer le cadavre de Paul Baloff, alors...
Steve "Zetro" Souza, c'est la caution Old School pour rassurer les fans, surtout ceux qui avaient quitté le navire lors de la période Dukes, et vu comment ce dernier s'en prenait plein la gueule, il devaient être nombreux à être nostalgiques de la grande époque d'Exodus, pourtant, les trois albums avec Dukes étaient plutôt bons, certes, c'était différent, Dukes avait un timbre plus agressif et orienté "extrême", et ses trois albums avec le groupe étaient plus sombres, Exodus sonnant comme un groupe de Thrash moderne plus torturé et massif que par le passé, malgré tout, Shovel Headed Kill Machine et les deux Exhibit n'avaient pas fait l'unanimité; Faire revenir Souza, c'est rassurer tout le monde, et surtout revenir en arrière à une époque où le groupe était bien plus populaire que maintenant, les paroles du titre éponyme ne laisse aucun doute concernant leurs velléités passéistes, "Tonight we're gonna fight like it's 1985" ou encore "Tonight we're gonna rage and make Paul Baloff proud", mouais...
Au revoir le modernisme, retour au Party Thrash agressif et fun à l'ancienne, et c'est ce qu'est Blood In Blood Out, un album qui se veut familier, et qui veut sonner coûte que coûte comme à la belle époque, une tentative de nous balancer un Fabulous Disaster 2.0, sauf qu'il y a un problème, car entre temps, la vague Re-Thrash est passée par là, et cela fait dix ans que l'on se mange des jeunes formations pillant allègrement l'héritage des anciens, dont celui d'Exodus, autrement dit, la recette est usée jusqu'à la corde, ce qui ne va pas empêcher Exodus de l'appliquer, sans génie, malheureusement.
Blood In Blood Out n'est pas fondamentalement un mauvais disque, il s'agit juste d'un album profondément moyen et ultra safe, dont on peut saluer certaines qualités, mais également critiquer le manque de prise de risque et l'espèce de régression offerte par le groupe, et non, le fait de rapatrier Souza ne suffit pas à rendre l'album génial, je suis d'ailleurs persuadé que les haters anti-Dukes vont crier au génie pour le simple fait que Souza est de retour.
Souza justement, délivre une partition tout ce qu'il y a de plus classique, c'est d'ailleurs ce qu'il faisait au sein d'Hatriot dernièrement, c'est assez énergique, mais que ses cris de Gremlins qu'on égorge sont monolithiques à la longue, je veux bien qu'il cherche à sonner old school, mais un peu de diversité n'aurait pas fait de mal à cet album, qui souffre par ailleurs de sa longueur excessive.
Les jeunes groupes de ReThrash avaient eu la très bonne idée de faire dans le concis, de proposer une musique compact et agressive dans un format de moins de quarante minutes qui en augmentait l'impact, Exodus souffre de son problème récurrent, faire des morceaux trop longs, qui ont cette fâcheuse tendance à se répéter, et c'est l'impact de chaque morceau qui se retrouve atténué de facto, c'est con, car dans un format plus court, l'album aurait pu être bien meilleur et bien plus catchy, car après tout, on parle d'un groupe de vétéran qui maîtrise quand même son affaire et son Thrash.
Alors ça tabasse un peu, gentiment, de quoi secouer la tête sans s'exploser les cervicales pour autant, avec de gros riffs, tout un tas de soli parfaitement exécutés, pour un thrash tranquille et décontracté du slip, bien plus léger dans l'état d'esprit que l'ère Dukes, et retour en arrière oblige, les Gang shouts à l'ancienne font leur retour en force, quasiment sur tous les titres d'ailleurs, c'est un peu le gadget cliché utilisé pour donner de l'impact a des titres qui traînent trop en longueur.
De ce fait, on se raccrochera au titres les plus concis qui sont aussi les meilleurs, apparaissant d'ailleurs très tôt sur l'album, l'éponyme Blood In Blood Out est un bon moment d'agression Thrash avec ses gang shouts, morceau à l'ancienne qui envoie le pâté, ça sonne Old School, ça ressemble aussi au Battery de Metallica, Collateral Damage est d'ailleurs un peu calqué sur le même modèle, même si ça reste diablement efficace et entraînant, la voix de Souza colle admirablement bien à ce style là, et l'on notera la forte présence de la basse de Jack Gibson sur tout l'album, dommage cependant que Salt the Wound tente de nous refaire le même coup mais en un peu moins bien et en plus répétitif, un morceau qui sert de produit d'appel avec un invité de luxe, l'éphémère membre fondateur du groupe Kirk Hammett venant balader sa wah-wah le temps d'un solo, ouais, quand je vous disais qu'Exodus voulait à tout prix sonner Old School...
Le reste, ainsi que l'album, n'est pas mauvais pour autant, mais on va constamment naviguer entre le convenu, le générique, et les morceaux trop longs, où Exodus à tendance à tourner très vite en rond, à part peut-être un Body Harvest à la rythmique diabolique et aux somptueuses leads mélodiques, vraiment dommage qu'en dehors de la qualité certaine des riffs et des solos, on ne retienne pas grand chose de morceaux comme Wrapped in the Arms of Rage, My Last Nerve, ou encore Food for the Worms, pire encore, BTK est générique et carrément chiant par moment malgré la présence de Chuck Billy, et en parlant de guest, il y en a un troisième qui se cache dans le titre d'ouverture Black 13, un certain Dan The Automator, je ne sais pas qui c'est, et je n'ai aucune idée de ce qu'il fait sur ce titre, peut-être est-il responsable de l'introduction teintée d'électronique du morceau, aucune idée, un guest tout à fait inutile.
En fait, c'est principalement dans le format six minutes qu'Exodus est le plus faible, et commence à sonner comme un Overkill en plus chiant, c'est justement lors de ces longs titres qu'on s'ennuie pas mal, et qu'on regrette que le groupe n'ait pas choisi d'aller directement à l'essentiel, un défaut qui plombe irrémédiablement l'album dans sa deuxième moitié, Exodus se révélant incapable de tenir sur la durée.
Bref, sans être mauvais, ce nouveau Exodus transpire le travail vite torché qui n'a pour but que de ramener 20 ou 30 ans en arrière, Blood In, Blood Out est certes plutôt bien charpenté avec une section rythmique qui envoie, les riffs sont bons, les soli également, le duo Altus/Holt faisant parler la poudre, même la voix de Souza est moins mauvaise que prévue, même si il reste très limité et atrocement monochrome, on va dire que ça tient à peu près la route.
Seulement voilà, Exodus ne propose rien de neuf et n'a au final pas grand chose à dire, à part sa volonté de faire un album à l'ancienne à tout prix, quitte à parfois un peu trop forcer le trait, on se retrouve avec un bon petit album de Thrash desservi par une longueur excessive, et même si le disque à ses moments, notamment d'excellents passages percutants et accrocheurs, on reste sur sa faim, et Exodus reste dans le classique et une certaine banalité, qui font qu'en dehors d'un gros nom connu et mythique sur la pochette, l'album demeure ancré dans la masse des groupes du même style sans réelle plus-value...
Seulement voilà, Exodus ne propose rien de neuf et n'a au final pas grand chose à dire, à part sa volonté de faire un album à l'ancienne à tout prix, quitte à parfois un peu trop forcer le trait, on se retrouve avec un bon petit album de Thrash desservi par une longueur excessive, et même si le disque à ses moments, notamment d'excellents passages percutants et accrocheurs, on reste sur sa faim, et Exodus reste dans le classique et une certaine banalité, qui font qu'en dehors d'un gros nom connu et mythique sur la pochette, l'album demeure ancré dans la masse des groupes du même style sans réelle plus-value...
Entre Panache et Ennui
Track Listing:
1. Black 13
2. Blood In Blood Out
3. Collateral Damage
4. Salt the Wound
5. Body Harvest
6. BTK
7. Wrapped in the Arms of Rage
8. My Last Nerve
9. Numb
10. Honor Killings
11. Food for the Worms