Voici le Sticker que vous auriez pu trouver fièrement apposé sur la pochette du nouvel album de The Haunted, enfin, pour ceux qui en ont encore quelque chose à foutre de ce groupe et qui vont l'acheter plutôt que de le télécharger illégalement:
"Chers fans,
On a merdé la dernière fois, désolé pour ça, on a fait le con avec Unseen, veuillez accepter ce nouvel album en guise d'excuse.
Plus ou moins sincèrement,
The Haunted."
Bref, Unseen, c'était de la merde, et la quintessence de l'influence Metalcore/Neo/Alternative/Emo néfaste qu'avait Peter Dolving sur le groupe, et pour un groupe, composé d'anciens At The Gates quand même, qui avait basé sa carrière sur un mélange de Thrash et de Death mélodique, écouter un album qui sonne comme une bouse quelconque de Chevelle avec des relents de mauvais Tool et de Foo Fighter, ça le faisait plutôt moyen m'voyez.
The Haunted aurait dû splitter, et c'est presque ce qu'il s'est passé en 2013, dommage, ils sont encore là, avec un Exit Wounds qui va vainement tenter de rallumer une flamme éteinte depuis bien longtemps, et c'est compliqué de rallumer un feu quand Dolving a pissé dans la cheminée...
C'est donc le line-up qui a subit un profond remaniement, au revoir l'ex-Konkhra Per M. Jensen, on assume le retour en arrière afin de faire revenir un autre At the Gates à la batterie, le mercenaire Adrian Erlandsson, pour accompagner son collègue bassiste Jonas Björler, désormais seul maître à bord après le départ surprise de son frangin Anders, remplacé lui par le guitariste de Feared Ola Englund, Patrik Jensen est lui toujours présent, malheureusement, car sincèrement, j'aurais aimé entendre un nouveau Witchery plutôt que de le voir une fois de plus perdre son temps avec The Haunted.
L'autre changement, majeur cette fois, c'est bien entendu le départ de Peter Dolving, prié d'aller mendier ailleurs le financement par crowdfunding de ses projets Rock alternatif, et c'est donc Marco Aro qui fait son retour sous les hurlements d'hystérie de fans en liesse... euh... ou pas en fait, car le fan de The Haunted est une espèce bizarre qui n'est jamais content, tu lui mets Dolving, il va venir gueuler parce que ce n'est pas Aro, tu lui remets Aro, il se plaindra que c'était mieux avec Dolving, mais passons, le retour de Marco Aro, c'est le retour en arrière pleinement assumé, et surtout l'assurance de ne plus avoir de chant clair moisi dans le groupe, Aro, c'est du bourrin, point barre, et sans aucune surprise, on devine très bien où The Haunted veut en venir avec Exit Wounds, revenir à l'époque Made Me Do It, sauf que vous le savez désormais, les retours aux sources, ça ne marche jamais vraiment.
Pour comparer Exit Wounds à la première ère Marco Aro, vu que c'est là où le groupe veut revenir, on peut dire qu'Exit Wounds est largement moins bon que Made Me Do It, et légèrement supérieur à One Kill wonder, donc ouais, il est d'un point de vue stylistique entre les deux, sauf qu'on est en 2014 et la musique de The Haunted, même en mode réchauffé, n'a plus du tout le même impact qu'à l'époque.
The Haunted est désormais passé en mode survie, et ayant appris de ses erreurs, tente de donner au fan précisément ce qu'ils veulent entendre, avec malheureusement un album forcé et sans imagination, où l'on sent du début à la fin que l'envie n'y est plus vraiment, l'inspiration non plus, surtout que l'on va vite remarquer que l'influence de Slayer est moindre, et que l'on se rapproche plus d'At the Gates qu'autre chose.
Le problème vient du positionnement de The Haunted, car plus j'écoute The Haunted, plus je me demande pourquoi ils ont sorti un nouveau disque, At the Gates s'est désormais reformé et a un nouvel album dans les tuyaux qui sortira en fin d'année, Patrik Jensen a un plan B et pourrait bosser sur un nouveau Witchery, et Marco Aro avais lancé un nouveau groupe, The Resistance, l'année dernière, mais j'imagine que le projet principal est de remplir les caisses ou de meubler en attendant le nouveau At the Gates.
Exit Wounds est donc l'album du rétropédalage, et c'est avec un certain plaisir, du moins un temps, que l'on va retrouver un The Haunted en mode violent qui fait ce qu'il sait faire de mieux, du riff, du riff, et encore du riff, un The Haunted tout en muscle, avec ses leads acérés qui tranchent juste, et une basse galopante qui fait plaisir à entendre, ouais, c'est quand même mieux d'entendre un The Haunted débarrassé de ses sonorités Neo/Rock alternatif et où le Hardcore est réduit à sa portion congrue, l'influence de Slayer est également moins présente que par le passé, ce qui rapproche Exit Wounds d'une variation d'At the Gates en un poil plus Thrashy.
Cette évolution couplée à une marche-arrière va faire illusion un temps, surtout lors des premières écoutes, avant de montrer quelques limites, principalement quand on va réaliser que même si ça arrache, on atteint pas le niveau des premiers disques, avec des morceaux qui ont cette fâcheuse tendance à ne pas vraiment s'imprégner durablement dans votre mémoire.
Quatorze titres pour même pas quarante-cinq minutes, vous imaginez bien que ça ne va traîner et que The Haunted n'est pas là pour tourner autour du pot et que ça va envoyer sec, car après l'introduction 317 qui fait bien monter la tension, Cutting Teeth va être le premier brûlot balancé par les suédois dans vos gueules, ça bourre de manière aussi conne que du Dew Scented qui rencontre du Lamb of God, c'est vous dire l'imagination du truc, mais ça balance et ça rassure sur la volonté du groupe de refaire du violent, et tant pis si tout cela est forcé au possible, car Cutting Teeth malgré sa brutalité passe un peu à côté et tabasse dans le vide, ce ne sera pas le seul titre qui se met en mode über bourrin, Trendkiller est une grosse mandale de Power Thrash teinté de Hardcore, This War débute pied au plancher avant de s'engouffrer dans une seconde moitié de titre un peu plus chargé d'atmosphère, et que dire de la décharge punk My Enemy qui se la joue bulldozer pendant... une minute!
Le reste? des purs fillers quelconques dans la grande tradition du groupe qui essaient de se la jouer gros méchants comme à la grande époque, Psychonaut joue sur un riff très MeloDeath avec un refrain plus mélodique que t'as déjà entendu mille fois avant, mais avec d'excellentes leads, Eye of the Storm lorgne du côté de One Kill wonder sans trop se fouler, et Time (Will not Heal) a un petit côté groovy à la Entombed pas vilain du tout, ce sera encore plus marqué sur All I Have, très lourd et œuvrant dans un mid-tempo mélodique.
Ce qui est dommage, c'est que même si quasiment tous les titres de l'albums sont corrects, même des fillers comme This War, Infiltrator, ou My Salvation, ils ne sont que la démonstration de force d'un groupe incapable d'évoluer qui a préféré regarder en arrière et reprendre des recettes faciles dans le seul but de sortir le groupe de l'ornière et de tenter de rallier les fans égarés avec un produit qui s'avère un peu trop factice et forcé par moments, bien trop convenu en tout cas dans son approche passéiste, où la diversité n'est finalement qu'un balayage de toute la carrière du groupe, (Eye of the Storm rappelant très fortement la période Dolving), surtout que cette violence soutenu rend la musique du groupe bien moins intéressante, ce The Haunted version 2014 se rapproche d'ailleurs pas mal d'un Dew-Scented, solide, bourrin, mais sans intérêt, et j'en viens même parfois à regretter le côté plus aventureux des productions avec Dolving, surtout que vocalement, même si Aro fait le boulot en gueulant comme un homme des bois, il est toujours incapable de varier son chant et d'apporter une quelconque diversité, le chant est ici très monolithique et manque de folie et de vice pour faire monter la sauce, on retrouve d'ailleurs les mêmes manques dans la musique du groupe, malheureusement...
"Chers fans,
On a merdé la dernière fois, désolé pour ça, on a fait le con avec Unseen, veuillez accepter ce nouvel album en guise d'excuse.
Plus ou moins sincèrement,
The Haunted."
Bref, Unseen, c'était de la merde, et la quintessence de l'influence Metalcore/Neo/Alternative/Emo néfaste qu'avait Peter Dolving sur le groupe, et pour un groupe, composé d'anciens At The Gates quand même, qui avait basé sa carrière sur un mélange de Thrash et de Death mélodique, écouter un album qui sonne comme une bouse quelconque de Chevelle avec des relents de mauvais Tool et de Foo Fighter, ça le faisait plutôt moyen m'voyez.
The Haunted aurait dû splitter, et c'est presque ce qu'il s'est passé en 2013, dommage, ils sont encore là, avec un Exit Wounds qui va vainement tenter de rallumer une flamme éteinte depuis bien longtemps, et c'est compliqué de rallumer un feu quand Dolving a pissé dans la cheminée...
C'est donc le line-up qui a subit un profond remaniement, au revoir l'ex-Konkhra Per M. Jensen, on assume le retour en arrière afin de faire revenir un autre At the Gates à la batterie, le mercenaire Adrian Erlandsson, pour accompagner son collègue bassiste Jonas Björler, désormais seul maître à bord après le départ surprise de son frangin Anders, remplacé lui par le guitariste de Feared Ola Englund, Patrik Jensen est lui toujours présent, malheureusement, car sincèrement, j'aurais aimé entendre un nouveau Witchery plutôt que de le voir une fois de plus perdre son temps avec The Haunted.
L'autre changement, majeur cette fois, c'est bien entendu le départ de Peter Dolving, prié d'aller mendier ailleurs le financement par crowdfunding de ses projets Rock alternatif, et c'est donc Marco Aro qui fait son retour sous les hurlements d'hystérie de fans en liesse... euh... ou pas en fait, car le fan de The Haunted est une espèce bizarre qui n'est jamais content, tu lui mets Dolving, il va venir gueuler parce que ce n'est pas Aro, tu lui remets Aro, il se plaindra que c'était mieux avec Dolving, mais passons, le retour de Marco Aro, c'est le retour en arrière pleinement assumé, et surtout l'assurance de ne plus avoir de chant clair moisi dans le groupe, Aro, c'est du bourrin, point barre, et sans aucune surprise, on devine très bien où The Haunted veut en venir avec Exit Wounds, revenir à l'époque Made Me Do It, sauf que vous le savez désormais, les retours aux sources, ça ne marche jamais vraiment.
Pour comparer Exit Wounds à la première ère Marco Aro, vu que c'est là où le groupe veut revenir, on peut dire qu'Exit Wounds est largement moins bon que Made Me Do It, et légèrement supérieur à One Kill wonder, donc ouais, il est d'un point de vue stylistique entre les deux, sauf qu'on est en 2014 et la musique de The Haunted, même en mode réchauffé, n'a plus du tout le même impact qu'à l'époque.
The Haunted est désormais passé en mode survie, et ayant appris de ses erreurs, tente de donner au fan précisément ce qu'ils veulent entendre, avec malheureusement un album forcé et sans imagination, où l'on sent du début à la fin que l'envie n'y est plus vraiment, l'inspiration non plus, surtout que l'on va vite remarquer que l'influence de Slayer est moindre, et que l'on se rapproche plus d'At the Gates qu'autre chose.
Le problème vient du positionnement de The Haunted, car plus j'écoute The Haunted, plus je me demande pourquoi ils ont sorti un nouveau disque, At the Gates s'est désormais reformé et a un nouvel album dans les tuyaux qui sortira en fin d'année, Patrik Jensen a un plan B et pourrait bosser sur un nouveau Witchery, et Marco Aro avais lancé un nouveau groupe, The Resistance, l'année dernière, mais j'imagine que le projet principal est de remplir les caisses ou de meubler en attendant le nouveau At the Gates.
Exit Wounds est donc l'album du rétropédalage, et c'est avec un certain plaisir, du moins un temps, que l'on va retrouver un The Haunted en mode violent qui fait ce qu'il sait faire de mieux, du riff, du riff, et encore du riff, un The Haunted tout en muscle, avec ses leads acérés qui tranchent juste, et une basse galopante qui fait plaisir à entendre, ouais, c'est quand même mieux d'entendre un The Haunted débarrassé de ses sonorités Neo/Rock alternatif et où le Hardcore est réduit à sa portion congrue, l'influence de Slayer est également moins présente que par le passé, ce qui rapproche Exit Wounds d'une variation d'At the Gates en un poil plus Thrashy.
Cette évolution couplée à une marche-arrière va faire illusion un temps, surtout lors des premières écoutes, avant de montrer quelques limites, principalement quand on va réaliser que même si ça arrache, on atteint pas le niveau des premiers disques, avec des morceaux qui ont cette fâcheuse tendance à ne pas vraiment s'imprégner durablement dans votre mémoire.
Quatorze titres pour même pas quarante-cinq minutes, vous imaginez bien que ça ne va traîner et que The Haunted n'est pas là pour tourner autour du pot et que ça va envoyer sec, car après l'introduction 317 qui fait bien monter la tension, Cutting Teeth va être le premier brûlot balancé par les suédois dans vos gueules, ça bourre de manière aussi conne que du Dew Scented qui rencontre du Lamb of God, c'est vous dire l'imagination du truc, mais ça balance et ça rassure sur la volonté du groupe de refaire du violent, et tant pis si tout cela est forcé au possible, car Cutting Teeth malgré sa brutalité passe un peu à côté et tabasse dans le vide, ce ne sera pas le seul titre qui se met en mode über bourrin, Trendkiller est une grosse mandale de Power Thrash teinté de Hardcore, This War débute pied au plancher avant de s'engouffrer dans une seconde moitié de titre un peu plus chargé d'atmosphère, et que dire de la décharge punk My Enemy qui se la joue bulldozer pendant... une minute!
Le reste? des purs fillers quelconques dans la grande tradition du groupe qui essaient de se la jouer gros méchants comme à la grande époque, Psychonaut joue sur un riff très MeloDeath avec un refrain plus mélodique que t'as déjà entendu mille fois avant, mais avec d'excellentes leads, Eye of the Storm lorgne du côté de One Kill wonder sans trop se fouler, et Time (Will not Heal) a un petit côté groovy à la Entombed pas vilain du tout, ce sera encore plus marqué sur All I Have, très lourd et œuvrant dans un mid-tempo mélodique.
Ce qui est dommage, c'est que même si quasiment tous les titres de l'albums sont corrects, même des fillers comme This War, Infiltrator, ou My Salvation, ils ne sont que la démonstration de force d'un groupe incapable d'évoluer qui a préféré regarder en arrière et reprendre des recettes faciles dans le seul but de sortir le groupe de l'ornière et de tenter de rallier les fans égarés avec un produit qui s'avère un peu trop factice et forcé par moments, bien trop convenu en tout cas dans son approche passéiste, où la diversité n'est finalement qu'un balayage de toute la carrière du groupe, (Eye of the Storm rappelant très fortement la période Dolving), surtout que cette violence soutenu rend la musique du groupe bien moins intéressante, ce The Haunted version 2014 se rapproche d'ailleurs pas mal d'un Dew-Scented, solide, bourrin, mais sans intérêt, et j'en viens même parfois à regretter le côté plus aventureux des productions avec Dolving, surtout que vocalement, même si Aro fait le boulot en gueulant comme un homme des bois, il est toujours incapable de varier son chant et d'apporter une quelconque diversité, le chant est ici très monolithique et manque de folie et de vice pour faire monter la sauce, on retrouve d'ailleurs les mêmes manques dans la musique du groupe, malheureusement...
Pas le renouveau annoncé, pas un retour en force non plus, Exit Wounds est un petit album de come-back où le groupe va faire dans le bourrin sans trop se fouler, sympathique, mais dont on a très vite fait le tour sans avoir envie d'y revenir souvent.
The Haunted a privilégié l'approche frontale avec le retour d'Aro et l'enclenchement du mode bourrin, mais ne parvient jamais à proposer une musique suffisamment vicieuse et accrocheuse pour réussir son entreprise qui sombre un peu dans le quelconque, avec son Thrash/MeloDeath qui a quelques relents de Metalcore histoire de faire moderne.
Exit Wounds demeure malgré tout un album acceptable qui n'a rien de honteux, contrairement au précédent, mais c'est aussi le genre d'album à l'intérêt limité qui tente vainement de rallumer une flamme éteinte depuis bien longtemps, on a droit à quelques étincelles quand même, mais tout ça ressemble plus à un pétard mouillé qu'à un véritable retour en force qui mettrait tout le monde d'accord, The Haunted se la joue un peu trop facile, force le trait pour apparaître plus violent qu'il n'est en réalité, et tabasse dans le vide avec une abnégation qui laisse pantois, Exit Wounds est bien trop creux et vide d'idées pour faire illusion bien longtemps, encore un coup pour rien dans l'histoire de The Haunted...
The Haunted a privilégié l'approche frontale avec le retour d'Aro et l'enclenchement du mode bourrin, mais ne parvient jamais à proposer une musique suffisamment vicieuse et accrocheuse pour réussir son entreprise qui sombre un peu dans le quelconque, avec son Thrash/MeloDeath qui a quelques relents de Metalcore histoire de faire moderne.
Exit Wounds demeure malgré tout un album acceptable qui n'a rien de honteux, contrairement au précédent, mais c'est aussi le genre d'album à l'intérêt limité qui tente vainement de rallumer une flamme éteinte depuis bien longtemps, on a droit à quelques étincelles quand même, mais tout ça ressemble plus à un pétard mouillé qu'à un véritable retour en force qui mettrait tout le monde d'accord, The Haunted se la joue un peu trop facile, force le trait pour apparaître plus violent qu'il n'est en réalité, et tabasse dans le vide avec une abnégation qui laisse pantois, Exit Wounds est bien trop creux et vide d'idées pour faire illusion bien longtemps, encore un coup pour rien dans l'histoire de The Haunted...
Track Listing:
1. 317
2. Cutting Teeth
3. My Salvation
4. Psychonaut
5. Eye of the Storm
6. Trend Killer
7. Time (Will Not Heal)
8. All I Have
9. Temptation
10. My Enemy
11. Kill the Light
12. This War
13. Infiltrator
14. Ghost in the Machine