On ne peut pas vraiment dire que les finlandais d'Impaled Nazarene soient particulièrement productifs depuis quelques années, après avoir imprimée un rythme soutenu depuis 1992 et les débuts avec Tol Cormpt Norz Norz Norz, à raison d'un album tous les deux ans, voir un par an, la bande de Mika Luttinen a ralenti le rythme, et se fait de plus en plus discrets entre ses sorties d'album, à tel point que l'on se demande même souvent s'ils existent encore et s'ils n'ont pas splitté dans un relative indifférence, heureusement qu'ils déboulent de temps en temps sur les affiches des festivals pour qu'on se rappellent d'eux.
Bref, même si les sorties d'albums sont désormais plus espacées, il n'en reste pas moins que musicalement, Impaled Nazarene s'est fait bien plus cohérent que par le passé, notamment par rapport aux fameux albums que certains qualifient de cultes des années 90, des Latex cult, Ugra-Karma ou encore Suomi Finland Perkele (Perkele étant d'ailleurs le seul putain de mot que je connais en finnois), autant de brûlots devenus cultes malgré une qualité très inégale pour des œuvres pas toujours très cohérentes.
Avec les années 2000, la donne a changé, Impaled Nazarene est devenu enfin cohérent et régulier, et nous a même livré ses œuvres les plus abouties, Absence of War Does Not Mean Peace ou Pro Patria finlandia en tête, seulement voilà, après les années fastes, le soufflet et un peu retombé depuis Manifest en 2007, il aura fallu attendre trois ans pour que le groupe nous sorte un Road to the Octagon correct sans plus, dont le seul intérêt était de nous dire hey on est toujours là, et de nous rappeler d'écouter les vieux albums...
Impaled Nazarene a donc un fois de plus hiberné, pendant quatre ans cette fois-ci, pour nous proposer enfin un nouvel album, un Vigorous and Liberating Death qui va vite s'avérer un peu bancal et pas toujours des plus inspirés, un album moyen, mais pas forcément mauvais, car après 25 ans de carrière et douze albums studio, il va de soi que le groupe a désormais trouvé une formule qui lui va assez bien et qu'il va appliquer tranquillement pendant une grosse trentaine de minutes, une tambouille plus homogène, plus convenue aussi, qui fait que sans être génial, j'ai le sentiment que plus jamais Impaled Nazarene ne parviendra à être véritablement mauvais, le problème étant bien entendu que plus jamais ils ne nous botteront le cul sévèrement comme par le passé, et avec ce nouveau méfait, il faudra se contenter d'une petit pichenette dans la mâchoire, ça pique un peu sur le coup mais la douleur s'estompe assez vite.
Malgré cette abnégation à ne plus vouloir trop changer, la horde finlandaise nous offre ici un disque qui se veut assez varié, tout en maîtrise également, car fort heureusement ce n'est pas aujourd'hui que le groupe va retomber dans ses années plus chaotiques où leur musique était des plus bordéliques, vous prenez Road to Octagon, vous lui ajoutez un son un peu plus croustillant et plus typé Old school, peut-être plus punk rock que purement black, un tempo un poil plus lent, et vous avez Vigorous and Liberating Death, qui souffre exactement du même défaut que son prédécesseur, à savoir qu'à aucun moment l'album ne connaîtra véritablement de hauts, vous allez me dire que c'est déjà pas mal qu'après presque 25 ans d'activisme un groupe continue avec la même hargne qu'auparavant, mais ce manque de titres véritablement impactant, du calibre de ceux qui vous collent une gigantesque mandale dans la gueule, va faire qu'en lieu et place de retenir les bons titres, on va plutôt se focaliser sur les titres moins bons.
Pourtant, on ne peut pas vraiment reprocher au groupe de faire des concessions, ils n'en ont jamais fait par le passé, ce n'est pas maintenant que cela va commencer, Impaled Nazarene maintient un certain niveau de qualité, avec une bonne dose de rage également, et son Nuclear Metal ne fait pas dans le compromis, mélange de Black brutal, de punk et de Thrash, sans les aspirations mélodiques qui faisaient la force d'Absence of war, les finlandais vont quand même nous délivrer quelques brûlots black/Punk à l'ancienne, direct et accrocheur, sans pour autant atteindre un très haut niveau, on reste dans le sympa qui déménage, King Reborn ouvre l'album à un rythme effréné, avec efficacité, le groupe maîtrise admirablement ce genre de titres, et va nous en balancer un paquet comme ça, sur un format oscillant entre deux et trois minutes, voir moins, comme la minute trente de Kuoleman Varjot, ou les quarante-trois secondes chrono du très punk Sananvapaus, il y a de quoi faire en terme de violence et de vélocité, Dystopia A.S. par exemple, ou un Pathological Hunger for violence à l'intensité bestiale qui n'oublie cependant pas une certaine accroche mélodique, de la même manière, Apocalypse Principle est sauvé par de très bonnes leads catchy.
Mais ce subtil mélange de tabassage et de violence a ses limites, et pour éviter que la lassitude ne s'installe, les finlandais vont comme d'habitude varier les plaisirs en proposant des titres plus sombres et plus heavy, la démarche est plutôt classique, on s'y attendait un peu, et c'est exactement ce qu'ils vont faire avec un Flaming Sword of Satan très tortueux et vicieux, c'est un peu le mid tempo appuyé version Impaled Nazarene, mais ça tourne un peu en rond cette histoire, et le morceau s'avère assez vite très linéaire, pas aidé par des paroles hail Satan un peu connes, Drink Consultation malgré son côté rentre-dedans a une bonne vibe rock n' roll pas vilaine du tout, et la seconde moitié du titre de clôture Hostis Humani Generis, bien plus ambiancée, tient à peu près la route.
Tout le problème de cet album d'Impaled Nazarene, c'est qu'il ne va justement pas faire preuve d'une extrême variété, ce qui ne serait pas très grave si les titres plus directs étaient mémorables, mais ce n'est pas le cas, on ne retrouve jamais vraiment de moments franchement accrocheurs, de gros refrains qui se collent dans la tête ou de mélodies qu'on parviendraient à retenir, ça joue très vite, peut-être un peu moins vite que d'habitude, mais l'on a rapidement le sentiment que le groupe tourne salement en rond et nous sort des titres un peu interchangeables, qui ont tendance à beaucoup se répéter, la mélodie du titre éponyme, d'ailleurs très mardukien, me fait penser à du Arkhon Infaustus, et des morceaux comme Martial Law ou Vestal virgins, bien que directs, n'ont rien de bien mémorables, et c'est justement ce manquement que l'on peut reprocher aux finlandais, d'être constamment dans la même veine sans jamais vraiment prendre la peine de nuancer son propos, on a droit au déferlement de violence habituel, sans que l'on retienne grand chose au final, cet album que j'ai beaucoup écouté dernièrement pour vous en faire une chronique, je suis persuadé de ne jamais y revenir, il ne me donne finalement qu'une envie, celle de réécouter les disques plus anciens, car eux sont au moins véritablement marquant...
Vigorous and Liberating Death n'est pas le disque de l'année, n'est pas non plus le meilleur du groupe, mais n'est pas non plus le pire de la discographie d'Impaled Nazarene, c'est un peu le disque de plus, sans être encore le disque de trop, et j'ai comme le sentiment qu'en continuant à sortir ce genre de disque, le groupe pourrait continuer pendant encore une vingtaine d'années sans être jamais fondamentalement mauvais, en continuant d’œuvrer dans sa propre niche, avec une certaine constance dans la qualité, mais sans plus jamais exceller dans ce qu'il fait.
La horde finnoise à encore la rage pour nous proposer une décharge Black/Punk in your face, sans compromis (et non, ils ne se sont pas encore ramollis), mais sans génie non plus, ce qui fait de Vigorous and Liberating Death un album moyen et correct, qui fait son petit effet pendant une grosse trentaine de minutes, qui ne déçoit pas vraiment, mais qui ne va pas vous enthousiasmer non plus, le groupe n'a pas changé sa formule, ça bourre, c'est destructeur, c'est un peu comme se taper treize shots de vodka à la suite, c'est sympa sur le coup, mais pas sûr que l'on se souvienne de la soirée le lendemain...
Bref, même si les sorties d'albums sont désormais plus espacées, il n'en reste pas moins que musicalement, Impaled Nazarene s'est fait bien plus cohérent que par le passé, notamment par rapport aux fameux albums que certains qualifient de cultes des années 90, des Latex cult, Ugra-Karma ou encore Suomi Finland Perkele (Perkele étant d'ailleurs le seul putain de mot que je connais en finnois), autant de brûlots devenus cultes malgré une qualité très inégale pour des œuvres pas toujours très cohérentes.
Avec les années 2000, la donne a changé, Impaled Nazarene est devenu enfin cohérent et régulier, et nous a même livré ses œuvres les plus abouties, Absence of War Does Not Mean Peace ou Pro Patria finlandia en tête, seulement voilà, après les années fastes, le soufflet et un peu retombé depuis Manifest en 2007, il aura fallu attendre trois ans pour que le groupe nous sorte un Road to the Octagon correct sans plus, dont le seul intérêt était de nous dire hey on est toujours là, et de nous rappeler d'écouter les vieux albums...
Impaled Nazarene a donc un fois de plus hiberné, pendant quatre ans cette fois-ci, pour nous proposer enfin un nouvel album, un Vigorous and Liberating Death qui va vite s'avérer un peu bancal et pas toujours des plus inspirés, un album moyen, mais pas forcément mauvais, car après 25 ans de carrière et douze albums studio, il va de soi que le groupe a désormais trouvé une formule qui lui va assez bien et qu'il va appliquer tranquillement pendant une grosse trentaine de minutes, une tambouille plus homogène, plus convenue aussi, qui fait que sans être génial, j'ai le sentiment que plus jamais Impaled Nazarene ne parviendra à être véritablement mauvais, le problème étant bien entendu que plus jamais ils ne nous botteront le cul sévèrement comme par le passé, et avec ce nouveau méfait, il faudra se contenter d'une petit pichenette dans la mâchoire, ça pique un peu sur le coup mais la douleur s'estompe assez vite.
Malgré cette abnégation à ne plus vouloir trop changer, la horde finlandaise nous offre ici un disque qui se veut assez varié, tout en maîtrise également, car fort heureusement ce n'est pas aujourd'hui que le groupe va retomber dans ses années plus chaotiques où leur musique était des plus bordéliques, vous prenez Road to Octagon, vous lui ajoutez un son un peu plus croustillant et plus typé Old school, peut-être plus punk rock que purement black, un tempo un poil plus lent, et vous avez Vigorous and Liberating Death, qui souffre exactement du même défaut que son prédécesseur, à savoir qu'à aucun moment l'album ne connaîtra véritablement de hauts, vous allez me dire que c'est déjà pas mal qu'après presque 25 ans d'activisme un groupe continue avec la même hargne qu'auparavant, mais ce manque de titres véritablement impactant, du calibre de ceux qui vous collent une gigantesque mandale dans la gueule, va faire qu'en lieu et place de retenir les bons titres, on va plutôt se focaliser sur les titres moins bons.
Pourtant, on ne peut pas vraiment reprocher au groupe de faire des concessions, ils n'en ont jamais fait par le passé, ce n'est pas maintenant que cela va commencer, Impaled Nazarene maintient un certain niveau de qualité, avec une bonne dose de rage également, et son Nuclear Metal ne fait pas dans le compromis, mélange de Black brutal, de punk et de Thrash, sans les aspirations mélodiques qui faisaient la force d'Absence of war, les finlandais vont quand même nous délivrer quelques brûlots black/Punk à l'ancienne, direct et accrocheur, sans pour autant atteindre un très haut niveau, on reste dans le sympa qui déménage, King Reborn ouvre l'album à un rythme effréné, avec efficacité, le groupe maîtrise admirablement ce genre de titres, et va nous en balancer un paquet comme ça, sur un format oscillant entre deux et trois minutes, voir moins, comme la minute trente de Kuoleman Varjot, ou les quarante-trois secondes chrono du très punk Sananvapaus, il y a de quoi faire en terme de violence et de vélocité, Dystopia A.S. par exemple, ou un Pathological Hunger for violence à l'intensité bestiale qui n'oublie cependant pas une certaine accroche mélodique, de la même manière, Apocalypse Principle est sauvé par de très bonnes leads catchy.
Mais ce subtil mélange de tabassage et de violence a ses limites, et pour éviter que la lassitude ne s'installe, les finlandais vont comme d'habitude varier les plaisirs en proposant des titres plus sombres et plus heavy, la démarche est plutôt classique, on s'y attendait un peu, et c'est exactement ce qu'ils vont faire avec un Flaming Sword of Satan très tortueux et vicieux, c'est un peu le mid tempo appuyé version Impaled Nazarene, mais ça tourne un peu en rond cette histoire, et le morceau s'avère assez vite très linéaire, pas aidé par des paroles hail Satan un peu connes, Drink Consultation malgré son côté rentre-dedans a une bonne vibe rock n' roll pas vilaine du tout, et la seconde moitié du titre de clôture Hostis Humani Generis, bien plus ambiancée, tient à peu près la route.
Tout le problème de cet album d'Impaled Nazarene, c'est qu'il ne va justement pas faire preuve d'une extrême variété, ce qui ne serait pas très grave si les titres plus directs étaient mémorables, mais ce n'est pas le cas, on ne retrouve jamais vraiment de moments franchement accrocheurs, de gros refrains qui se collent dans la tête ou de mélodies qu'on parviendraient à retenir, ça joue très vite, peut-être un peu moins vite que d'habitude, mais l'on a rapidement le sentiment que le groupe tourne salement en rond et nous sort des titres un peu interchangeables, qui ont tendance à beaucoup se répéter, la mélodie du titre éponyme, d'ailleurs très mardukien, me fait penser à du Arkhon Infaustus, et des morceaux comme Martial Law ou Vestal virgins, bien que directs, n'ont rien de bien mémorables, et c'est justement ce manquement que l'on peut reprocher aux finlandais, d'être constamment dans la même veine sans jamais vraiment prendre la peine de nuancer son propos, on a droit au déferlement de violence habituel, sans que l'on retienne grand chose au final, cet album que j'ai beaucoup écouté dernièrement pour vous en faire une chronique, je suis persuadé de ne jamais y revenir, il ne me donne finalement qu'une envie, celle de réécouter les disques plus anciens, car eux sont au moins véritablement marquant...
Vigorous and Liberating Death n'est pas le disque de l'année, n'est pas non plus le meilleur du groupe, mais n'est pas non plus le pire de la discographie d'Impaled Nazarene, c'est un peu le disque de plus, sans être encore le disque de trop, et j'ai comme le sentiment qu'en continuant à sortir ce genre de disque, le groupe pourrait continuer pendant encore une vingtaine d'années sans être jamais fondamentalement mauvais, en continuant d’œuvrer dans sa propre niche, avec une certaine constance dans la qualité, mais sans plus jamais exceller dans ce qu'il fait.
La horde finnoise à encore la rage pour nous proposer une décharge Black/Punk in your face, sans compromis (et non, ils ne se sont pas encore ramollis), mais sans génie non plus, ce qui fait de Vigorous and Liberating Death un album moyen et correct, qui fait son petit effet pendant une grosse trentaine de minutes, qui ne déçoit pas vraiment, mais qui ne va pas vous enthousiasmer non plus, le groupe n'a pas changé sa formule, ça bourre, c'est destructeur, c'est un peu comme se taper treize shots de vodka à la suite, c'est sympa sur le coup, mais pas sûr que l'on se souvienne de la soirée le lendemain...
Track Listing:
1. King Reborn
2. Flaming Sword of Satan
3. Pathological Hunger for Violence
4. Vestal Virgins
5. Martial Law
6. Riskiarvio
7. Apocalypse Principle
8. Kuoleman varjot
9. Vigorous and Liberating Death
10. Drink Consultation
11. Dystopia A. S.
12. Sananvapaus
13. Hostis Humani Generis