Cette année 2013 fut finalement un bon cru, bien meilleur que l'année dernière, bien sûr, et c'est la norme depuis déjà quelques années, les "gros" groupes se sont tous plus ou moins vautrés, entre mauvaise orientation et surplace honteux, il devient de plus en plus difficile pour certains de maintenir leur rang, mais on en parlera dans quelques jours avec le Flop 10 des plus mauvais disques de l'année.
L'année a donc été bonne, avec quelques retours au premier plan qu'on attendait pas trop (non, pas Black Sabbath), également quelques confirmations, voir même de nouveaux venus aux dents longues, on a même eu deux-trois bons disques de Black, c'est vous dire; Cette profusion d'albums de qualité a rendu la composition de ce Top 20 particulièrement compliquée, j'ai dû faire des choix, plus ou moins douloureux, et même si j'ai tenté de faire une liste équilibrée entre l'underground et les produits un peu plus grand public, le Top 20 de cette année penche largement vers l'extrême, un peu trop sans doute, c'est pour cela qu'en plus des 20, je vous propose une petite liste de dix albums, des mentions honorables, petit tour de passe-passe me permettant de couvrir un spectre beaucoup plus large.
C'est également un classement reste du monde, pour les groupes français, je vous renvoie au Top 10 des meilleurs albums franchouillards.
Bon, voilà pour moi les albums les plus importants de l'année, je sais, vous allez gueuler, parce qu'il n'y a pas machin, truc est devant bidule, cette merde n'a rien à faire là, mais ce n'est que ma liste, et même si j'ai forcement raison du haut de ma suffisance, vous avez aussi le droit de penser différemment, ce qui implique que vous ayez tort, entendons-nous bien.
Après Ihsahn en 2010, Ulcerate en 2011, Borknagar en 2012, le grand gagnant de l'année 2013 est...
L'année a donc été bonne, avec quelques retours au premier plan qu'on attendait pas trop (non, pas Black Sabbath), également quelques confirmations, voir même de nouveaux venus aux dents longues, on a même eu deux-trois bons disques de Black, c'est vous dire; Cette profusion d'albums de qualité a rendu la composition de ce Top 20 particulièrement compliquée, j'ai dû faire des choix, plus ou moins douloureux, et même si j'ai tenté de faire une liste équilibrée entre l'underground et les produits un peu plus grand public, le Top 20 de cette année penche largement vers l'extrême, un peu trop sans doute, c'est pour cela qu'en plus des 20, je vous propose une petite liste de dix albums, des mentions honorables, petit tour de passe-passe me permettant de couvrir un spectre beaucoup plus large.
C'est également un classement reste du monde, pour les groupes français, je vous renvoie au Top 10 des meilleurs albums franchouillards.
Bon, voilà pour moi les albums les plus importants de l'année, je sais, vous allez gueuler, parce qu'il n'y a pas machin, truc est devant bidule, cette merde n'a rien à faire là, mais ce n'est que ma liste, et même si j'ai forcement raison du haut de ma suffisance, vous avez aussi le droit de penser différemment, ce qui implique que vous ayez tort, entendons-nous bien.
Après Ihsahn en 2010, Ulcerate en 2011, Borknagar en 2012, le grand gagnant de l'année 2013 est...
1 - Ulcerate - Vermis (Relapse Records)
Et ouais les enfants, une fois de plus Ulcerate a atomisé la concurrence, Vermis est d'une beauté et d'une sauvagerie fascinante, profond, malsain, mélancolique, avec cette tristesse et cette rage qui s'entremêle constamment, un disque de paysages presque irréels, impalpables, un chaos où s'entrechoquent des mélodies dissonantes, avec pour toile de fond la batterie de Saint Merat, au jeu toujours aussi spectaculaire, Ulcerate délivre un monument de Death Metal, qu'il soit qualifié de post ou pas, difficile d'accès, certes, mais Ulcerate s'est surpassé et Vermis mérite l'effort consenti, incroyablement riche, parfois planant, souvent menaçant, abrasif dans son approche sonore, un concentré de rage et de mélancolie...
2 - Shade Empire - Omega Arcane (Candlelight Records)
Retour en force pour le finlandais Shade Empire après cinq ans d'absence, Omega Arcane est grandiloquent, envoûtant, très dense, au concept et aux paroles sombres, fait du Metal le plus noir, un peu à l'image d'un Septic Flesh, mais paradoxalement lumineux lors de ses longues plages atmosphériques, presque progressives, très cinématographique également, le tout dans une ambiance de fin du monde, qui se dévoile lentement, avec le temps, une réussite totale.
3 - Vhöl - Vhöl (Profound Lore Records)
L'excellent premier album de Vhöl, sorte de super groupe de Profound Lore rassemblant la bassiste et le guitariste de Hammers of Misfortune, dont l'excellentissime John Cobbett, le batteur d'Agalloch et Mike Scheidt de YOB au chant.
Le style est indéfinissable, ça sonne comme du Voivod, mais ce n'en est pas vraiment, c'est un peu Thrash, Stoner, Black, Punk, ça devrait être un bordel inaudible, sauf que là, ça fonctionne à 100%, l'ensemble est ultra catchy et addictif dès la première écoute, ce disque, c'est comme de la drogue, mais c'est légal, gros pain dans la gueule pour un premier album...
(Ecoutez l'album sur Bandcamp)
4 - Orphaned Land - All is One (Century Media)
Le nouvel Orphaned Land a divisé cette année, mais même si clairement différent des précédents, les israéliens sont toujours aussi impressionnants, All is One est un disque immédiat, qui va droit à l'essentiel, avec une formule à la fois épurée, libérée de ses influences Extrême, mais conservant son caractère unique et original, un album introspectif, mélancolique, avec cette simplicité qui renforce encore davantage le caractère universel d'Orphaned Land, un message de Paix, d'unité et de tolérance, une utopie, sans doute, mais ça fait du bien de parler de paix et d'amour, pour une fois...
5 - Gorguts - Colored Sands (Season of Mist)
Pour un retour, une bonne claque dans la gueule de Monsieur Lemay et ses potes, Colored Sands est écrasant, dévastateur, techniquement impressionnant, avec un groove titanesque et des passages Doom et atmosphériques particulièrement savoureux, d'une lourdeur et d'une intensité effroyable, il est malgré tout très difficile d'accès, labyrinthique, Gorguts nous délivre un Bloc de Death Metal de plus d'une heure qui ne peut pas laisser indifférent, une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie, même pour le novice...
6 - Ævangelist - Omen Ex Simulacra (Debemur Morti)
Deuxième album d'Ævangelist, deuxième torgnole dans la face, du Death/Black monstrueux, abstrait, cauchemardesque, pas si éloigné des géniaux Mitochondrion, Omen Ex Simulacra est écrasant et extrêmement intense, un album qui ne peut laisser indifférent...
(Ecoutez l'album sur Bandcamp)
7 - Cult of fire - मृत्यु का तापसी अनुध्यान (Iron Bonehead Productions)
Black Metal + Folk Hindou = Win
(Chronique)
Black Metal + Folk Hindou = Win
(Chronique)
8 - Carcass - Surgical Steel (Nuclear Blast)
Après 17 ans de silence discographique, contre toute attente, Surgical Steel est au même niveau de qualité qu'un Necroticism ou qu'un Heartwork, et c'est particulièrement bluffant.
Carcass ajoute à cela un paquet de références qui rappellent le Grind des débuts et les contours plus Heavy de Swansong, une sorte de Brutal Death mélodique Heavy Thrash aux sonorités grindcore qui déménage pas mal du début à la fin et qui sera ravir les plus fins gourmets d'entre-vous.
9 - Tribulation - The formulas of death (Invictus Productions)
Quel changement chez les suédois de Tribulation, après un The Horror en 2009 baignant dans le Death old school, qui aurait pu penser que le groupe puisse changer autant sa formule sans perdre en qualité, au contraire, c'est surement plus intéressant qu'avant, deux fois plus long, presque plus progressif, avec une certaine vibe rock Vintage malgré sa violence, Tribulation sort du cadre réducteur du Death pur et dur afin de se réinventer, couillu...
(Ecoutez l'album sur Bandcamp)
10 - Blodsgard - Monument (The Oath)
L'un des premiers albums les plus impressionnants de l'année, Blodsgard fait dans le Trve Norwegian Black Metal, mais pas seulement, conventionnel au début, Monument va progressivement évoluer vers un Black plus froid, plus atmosphérique, sans sacrifier à la violence, une déferlante glaciale qui fait plaisir à entendre.
11 - Vulture Industries - The Tower (Season of Mist)
Avec The Tower, Vulture Industries signe surement son album le plus abouti et le plus équilibré, débarrassé de ses attributs Black, évidemment, les norvégiens jouent une sorte de Metal d'Avant-garde théâtral, décadent, avec des atmosphères horrifiques que n'auraient pas renié Alice Cooper, l'album se fait plus calme, mais ce calme n'est qu'apparent, car le chemin est diablement sinueux et le groupe sait accélérer juste au bon moment, les enchaînements sont fluides, les arrangements et les orchestrations fourmillent de détails, ce qui donne à chaque titre une profondeur plutôt unique, avec des atmosphères à la beauté malsaine, parfois venimeuses, parfois mélancoliques, avec le chant toujours impressionnant de Bjørnar Nilsen, à la fois cinglé, intimiste, lyrique, théâtral, de l'excellent boulot.
12 - Diabolical - Neogenesis (ViciSolum Productions)
Pour son grand retour, que personne n'attendait, soyons sérieux, Diabolical a frappé un grand coup et vient de signer son chef-d'oeuvre, tout simplement, Neogenesis est une oeuvre grandiose, grandiloquente, et particulièrement ambitieuse, de par son concept et ses aspirations symphoniques, 55 minutes de Blackened Melodeath, aux atmosphères sombres, les orchestrations sont utilisées de manières très intelligentes, soutenues par une chorale qui renforce une tension dramatique constante, malgré tout, Diabolical n'oublie pas son Death Metal en route, Neogenesis demeure violent, brutal, une violence qui se trouve renforcée par un travail énorme sur les orchestrations et les arrangements, ce qui confère à l'album un certain haut niveau de raffinement malgré le fait qu'il soit fermement enraciné dans le Death.
13 - Haken - The Mountain (InsideOut Music)
L'album prog de l'année ne vient pas de Dream Theater, mais de Haken, The Mountain, c'est grandiose, technique, émotionnel, un disque tout simplement génial...
14 - Wormed - Exodromos (Willowtip)
Un Monument de brutalité qui nous vient d'Espagne, Wormed est un groupe discret qui prend son temps, Exodrmos n'est que son second disque, succédant à un Planisphærium datant de... 2003, et putain quelle baffe, ça grind, ça slam, ça détruit tout sur son passage, en espérant ne pas devoir attendre 2023 pour le prochain album.
(Ecoutez l'album sur Bandcamp)
15 - Cosmic Church - Ylistys (Kuunpalvelus)
Du Black Metal à tendance dépressif, bienvenue en Finlande, j'ai du mal à expliquer pourquoi j'aime cet album, mais il me touche, Ylistys à ce je ne sais quoi qui m'attire irrémédiablement, j'adore les atmosphères, le chant est plutôt poignant, un véritable coup de cœur...
(Ecoutez: Luon Perustani Sinun Kallioosi)
16 - Code - Augur Nox (Agonia Records)
Black atmosphérique progressif Avant-gardiste post-Rock, tout un programme, non?
(Chronique)
Black atmosphérique progressif Avant-gardiste post-Rock, tout un programme, non?
(Chronique)
17 - Grave Miasma - Odori Sepulcrorum (Sepulchral Voice Records)
Les anglais de Grave Miasma n'ont pas déçu avec leur premier album, un Death/Black glacial, massif et abrasif, qui parvient à développer des atmosphères occultes et malsaines...
(Ecoutez: Ovation To A Thousand Lost Reveries)
18 - Ihsahn - Das Seelenbrechen (Candlelight Records)
Le très curieux nouvel album d'Ihsahn, sorte de parenthèse dans sa discographie en solitaire, Das Seelenbrechen est un étrange disque expérimental, des exercices de style, des essais, et l'ensemble forme une oeuvre hétéroclite d'art contemporain, abstraite, difficilement compréhensible, mais bizarrement, malgré son côté chaotique, schizophrénique, Ihsahn parvient à demeurer cohérent dans son propos.
19 - SubRosa - More constant than the Gods (Profound Lore Records)
SubRosa m'a enfin convaincu avec son nouvel album, son mélange de Doom, de Stoner et de Sludge semble enfin avoir trouvé un point d'équilibre, subtil mélange de riffs ultra heavy et d'atmosphères aériennes, More Constant than the Gods est un disque délicat, profond et mystérieux, au charme envoûtant...
(Ecoutez l'album sur Bandcamp)
20 - Extol - Extol (Indie Recordings)
Extol, l'album, est un putain de retour et une addition de choix à la discographie conséquente des norvégiens, car une fois encore, il est très différent des albums précédents, tout en conservant l'identité des norvégiens, avec un dosage presque parfait entre mélodies, aspirations progressives et la sauvagerie Death technique flirtant avec le Black, avec une production massive et moderne qui lui sied particulièrement bien, et même si parfois le groupe en fait surement un peu trop et se perd de temps en temps dans des structures chaotiques, on sent que les norvégiens savent très bien où il vont, l'album faisant preuve d'une redoutable cohérence.
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Mentions Honorables:
Mentions Honorables:
Ayreon - The Theory of Everything (InsideOut Music)
Rock Progressif
(Ecoutez: The Theory of Everything)
Rock Progressif
(Ecoutez: The Theory of Everything)
Sulphur Aeon - Swallowed by the Ocean's Tide (Imperium Productions)
Invocation Death Metal de Cthulhu
(Ecoutez: Swallowed by the Ocean's Tide)
Invocation Death Metal de Cthulhu
(Ecoutez: Swallowed by the Ocean's Tide)
Witherscape - The Inheritance (Century Media)