In This Moment a prouvé une chose, qu'il était tout à fait possible de faire une carrière toute à fait honorable (du moins aux Etats-unis) rien que sur la base de la poitrine opulente de sa chanteuse Maria Brink, même en faisant de la merde (Chronique de Blood), le sexe fait encore vendre, c'est triste pour les artistes autrement plus méritant qui galèrent, mais c'est la réalité.
Vous vous doutez bien que la réussite du groupe a donné des idées à d'autres arrivistes aux dents longues désireux de faire un peu de thunes à leur tour, c'est le cas de Butcher Babies, un combo apparu il y a à peu près deux ans avec une idée de génie, faire du Metalcore foireux à chanteuse fortement poitrinée, bien sûr, mais avec non pas une, mais deux chaudasses au micro, pour deux fois plus de plaisir et de silicone.
Bien évidemment, c'est bien joli tout ça, mais il fallait bien trouver un moyen d'amorcer le buzz, du coup, chez Butcher Babies, on a décidé que les deux chanteuses allaient chanter à poil, tétons à l'air (elles se sont d'ailleurs faites connaitre en reprenant du Pantera en version topless et pour les mateurs, je vous mets même un deuxième titre live), autant dire que cela a marché, car les médias spécialisés savent très bien que des gonzesses à poil, ça fait du clic, attirant le crevard et l'ado pré-pubère qui se tripote sur le calendrier des Metal chicks de Revolver, et après un premier EP éponyme en 2011, c'est une fois de plus Century Media qui a récupéré le bouzin, parce que si y'a moyen de faire du fric avec In this Moment, y'a aussi surement moyen d'en faire avec deux gonzesses à poil...
Boobs!!!!!
Grosse année pour Butcher Babies quand même, signature chez Century Media, tournée en première partie de Marilyn Manson, et donc un premier album studio longue durée, le problème, c'est que les demoiselles devaient surement être trop occupées à sucer ce has-been de Manson pour se faire connaitre (sans doute les deux dernières personnes à croire que Manson n'est pas un ringard...) qu'une fois arrivées en studio, elles et le groupe (ouais, y'a un groupe quand même, avec des musiciens en plus, même si on s'en fout un peu) n'avaient absolument aucune idée de ce qu'ils allaient faire.
Butcher Babies et le producteur Josh Wilbur (Gojira, Lamb of God...) ont donc décidé de bouffer à absolument tous les râteliers de ce qu'on appellera vulgairement le Metal moderne, car Goliath mélange tout et vraiment n'importe quoi, Groove, Metalcore, Deathcore, en passant même par le Djent, histoire de donner au groupe le moins de personnalité possible et de surtout coller à l'air du temps, avec un produit de consommation courante pré-mâché à destination des kids boutonneux américains, de toute façon, la musique on s'en bat un peu les couilles, du moment qu'y a des boobs...
Les influences sont faciles à trouver ici, un peu d'Otep et de Kittie, beaucoup de In This Moment, du Emmure, et une gigantesque louche de Lamb of God par dessus, car Butcher Babies fait dans le groovy, le pire du pire du Groove Metal d'ailleurs, encore pire qu'un album d'Hellyeah, oui, c'est possible de faire encore plus bas-de-plafond, et Goliath va s'enfoncer très loin dans la vacuité et la débilité au travers d'une "musique" parodique grotesque et légèrement bruitiste qui n'a ni queue ni tête.
Pourtant j'ai rien contre les groupes avec des gonzesses, même à poil, j'aime bien regarder des nichons après tout, tant que musicalement ça suit derrière, ce qui n'est absolument pas les cas ici, Butcher Babies fait un peu figure de peep show où le seul intérêt se résume aux mamelles de ses deux têtes de proue, avouez que c'est malgré tout un peu léger.
En fin de compte, il n'y a pas vraiment de surprise dans le "son" Butcher Babies, qui sonne comme vous vous y attendiez, du gros riff groovy plat et lourdingue, des breakdowns au kilomètre, et de la mélodie facile avec des refrains puérils, ce qui nous amène au chant des deux vocalistes, la brune Carla Harvey et la blonde Heidi Shephard, c'est pas compliqué, elle se mettent à deux pour sonner pile-poil comme Maria Brink, avec un mimétisme souvent troublant, on a donc droit à du growl venant tout droit d'une truie qu'on égorge, des aboiements de chiennes en chaleur, et quand ça ne gueule pas n'importe comment, ça tente le refrain en chant clair avec autant de pêche qu'une fillette de quinze ans qui pique sa crise existentielle, un beau foutoir de punchlines Emo, mais c'est rien comparé à la musique en elle-même, qui est encore plus bordélique, une évolution assez bizarre, puisque le premier EP tenait la route, c'était du mauvais Pantera avec des chanteuses, mais ce n'était pas aussi vomitif que maintenant.
Une chanson de Butcher Babies, c'est un peu comme si les types de Lamb of God faisait un album en jouant ivre mort sur des guitares huit-cordes, balançant des breakdowns typiquement Deathcore à n'importe quel moment, Goliath est une immonde partouze bruitiste qui flirte constamment avec le non-sens absolu tant le groupe passe du coq à l'âne sans aucune espèce de transition.
On a donc un peu de tout, du mauvais Lamb of God bourrin avec Goliath, du Deathcore avec In Denial (et un chant susurré piqué à Maria Brink) ou C8H18, sur ce dernier, imaginez un peu Emmure avec un refrain à la Lacuna Coil, du mauvais Metalcore avec Give Me a Reason, et même du Djent vers la fin de l'album avec un The Deathsurround dont le but semble être de mélanger le plus de genres possibles en à peine trois minutes, une quarantaine de minutes de déluge sonore, épuisant, lourdingue, avec les deux pétasses qui te cassent constamment les couilles à gueuler comme des truies, tout le monde semble faire absolument n'importe quoi sur cet album, qui n'a aucune direction précise et qui se contente de faire dans le bourrin et le nawak bordélique...
Ce n'est pas tous les jours qu'on assiste à la naissance d'un genre, et avec Butcher Babies, le Slutcore est né d'une truie qu'on égorge, Carla et Heidi ont tellement de classe et de finesse qu'elles feraient passer Maria Brink pour une princesse Disney, c'est vous dire le niveau de vulgarité qu'on atteint ici.
Goliath est une partouze grotesque entre le Lamb of God, Emmure, In This Moment et Kittie, un amas de chair qui gigote dans le sang et les excréments d'un gonzo trash tourné dans une cave glauque d’Europe de l'Est, et à moins d'être un pervers scatophile, ça ne devrait pas intéresser grand monde, à part bien sûr l'ado américain de base en quête de musique br00tal débile et de gros nichons, puisque ce produit lui est destiné.
Bref, fuyez cette merde immonde qui risque malheureusement de vendre quelques exemplaires cet été, mais en cas d'échec, on retrouvera surement les deux gonzesses dans le monde merveilleux du porno, où les capacités de ces demoiselles seraient surement bien mieux employées, musicalement à chier, Butcher Babies mise sur les bas instincts afin d'attirer le crevard, conscient que le trash et les nichons font vendre, triste reflet de notre époque...
Aussi fake et lourd que les nichons des deux reines du Slutcore...
Track Listing:
1. I Smell A Massacre
2. Magnolia Blvd.
3. C8H18 (Gasoline)
4. Grim Sleeper
5. Goliath
6. In Denial
7. Give Me Reason
8. The Mirror Never Lies
9. Dead Poet
10. The Deathsurround
11. Axe Wound