Ayant émergé de son marais de Finlande un peu trop tard par rapport à la concurrence, Kalmah n'a pas eu de chance, le groupe ayant été un peu trop vite catalogué comme un sous-Children of Bodom, ou juste un groupe de Death Mélodique de plus prenant le train en marche.
Pourtant, le déficit de notoriété et le manque de reconnaissance des finlandais n'est pas dû à la mauvaise qualité de leur musique, car dès leur premier album Swamplord, et aussi avec les albums qui ont suivi, notamment le second, They will return, la cause était entendue, Kalmah, c'est mieux que Children of Bodom (Bien sûr, je parle du Bodom un peu foireux des années 2000 qui s'est mis à faire n'importe quoi).
D'ailleurs, cette comparaison avec leurs compatriotes n'a franchement plus lieu d'être tant Kalmah s'est progressivement éloigné de l'influence de leurs encombrants voisins, avec une série d'albums incroyablement constants dans la qualité (tout le contraire de la bande à Laiho...), même si en cherchant bien on pourrait trouver à redire concernant For the Revolution, bref, après un excellent 12 Gauge tout en brutalité qui arrachait les poils, voilà que débarque l'horriblement nommé Seventh Swamphony (avouez que c'est moche comme titre), qui délaisse un peu la force brute, même si ça reste particulièrement sauvage, pour un retour a des sonorité un peu plus folk, pour un résultat souvent plus épique que par le passé...
Malgré quelques ajustements, faut pas pousser non plus, Seventh Swamphony est un album de Kalmah 100% pur jus, les changements sont relativement mineurs ici, et sincèrement, c'est tant mieux, car après tout, pourquoi changer une formule qui fonctionne à plein régime depuis presque quinze ans?
Seventh Swamphony, c'est donc ça, un concentré de tout ce dont est capable de faire Kalmah, du Death Thrash Blackisé mélodique saupoudré d'une bonne petite pincée de Folk, et un groupe qui refusera toujours de se prendre au sérieux, en fin de compte, Kalmah, c'est un peu le Mélodeath Chasse, pêche, nature et tradition, rustique, un peu boueux, avec une grande passion... pour les marais,on notera d'ailleurs que le Swamplord fait son glorieux retour dans le vidéo clip du premier single.
Kalmah fait dans le concis, 8 titres pour une quarantaine de minutes, rien à jeter, que du bon, d'attaques Death/Thrash mélodiques et furieuses jusqu'aux ornements folk rappelant un certains Korpiklaani, tout y passe, et ça va poutrer sévère, avec une section rythmique qui va vous rouler dessus, le batteur étant toujours aussi déchaîné, et un growl de Pekka Kokko toujours aussi furieux et caverneux, véritables cris incantatoires au grand Swamplord, capable malgré tout de proposer des refrains mémorables sans recours massif au chant clair, d'ailleurs, y'en a pas, à part sur certains passages plus folk.
Mais Kalmah, c'est surtout du riff, du riff, et encore du riff, et une fois de plus, c'est la fête sur chaque titre, et même si on remarquera un son de guitare un peu moins acéré que sur 12 Gauge, l'ensemble se veut toujours incroyablement punchy et agressif, avec un sens de la mélodie qui frappe dès la première écoute et des solos tout ce qu'il y a de plus tranchants, le groupe garde son efficacité malgré des claviers qui font leur retour au premier plan, un nouveau claviériste a rejoint le groupe et il semble vouloir nous faire savoir qu'il est là, un excellent complément aux attaques des deux guitaristes, rendant chaque encore un peu plus épique.
Rassurez-vous, il y a peut-être plus de claviers, mais ce n'est pas pour autant que Kalmah se calma (hahahahaha... désolé) avec ce nouvelle opus, au contraire, l'ensemble conserve son côté incandescent tout en gagnant en profondeur, la grande réussite de l'album en fait, conservé la violence tout en y ajoutant plus d'atmosphère, on se croirait dans le marais, courant pour échapper aux griffes du swamplord.
Mais les gars de Kalmah savent très bien que le fan, il veut du riff qui arrache, alors il va lui en donner dès le début, avec un titre d'ouverture éponyme qui va mettre tout le monde d'accord, gros tabassage en règle, ça joue vite, très vite, avec une excellent petit break qui permet de respirer, du classique Kalmah dans tout ce qu'il est de plus direct et impressionnant, le second titre, Deadfall, va lui plus loin dans le symphonique, et ça fait son petit effet, avec notamment un petit passage qui fait très black sympho d'ailleurs, du grand art, et des solos de haute voltige, comme quoi on peut faire du symphonique tout en gardant ses couilles, prends ça dans la face Wintersun!
Pikemaster, le troisième titre, va lui marcher quelque peu sur les terres folk de Korpiklaani, au niveau des chœurs surtout, le titre calme d'ailleurs un peu le jeu, même si quelques accélérations viennent relancer la machine aux bons moments, et de folk, il en sera question dès le titre suivant, Hollo, surtout dans sa première moitié, sorte de balade folk viking mid-tempo, prélude à une petite accélération et des chœurs emphatiques, classe, mais un poil trop long je trouve, plus de sept minutes.
Après cette petite pause, les finlandais reprennent fièrement leur marche en avant et le déchaînement Melodeath typique, un peu trop d'ailleurs, car même si j'apprécie les accélérations frénétiques d'un Windlake Tale contenant juste ce qu'il faut de folk et de symphonique, il faut bien avouer que Wolves on the throne est un peu trop banal, agréable, mais sans plus, un peu comme Black Marten's trace, qui se sauve un peu par des riffs particulièrement fun et efficaces, ou encore un The Trapper clôturant l'album sur une touche un peu plus Doom et mélodique à la Amorphis, cette seconde moitié d'album, bien que solide et plutôt agréable, est malgré tout un poil moins addictive que la première, c'est bien le seul petit défaut de ce septième album de Kalmah, qui une fois de plus, ne déçoit pas...
Hasard du calendrier (ou pas...), le nouveau Kalmah sort au même moment que le nouveau Bodom, et après avoir écouté et chroniqué les deux, la comparaison n'est guère flatteuse pour Laiho et ses troupes, Seventh Swanphony, dans un style plus folk et plus fouillé, est largement meilleur, il n'y a pas photo, et si vous hésitez entre les deux, achetez le Kalmah.
Bref, malgré un léger fléchissement en fin de parcours, le nouveau Kalmah ne déçoit pas, plus symphonique, plus folk, mais toujours aussi impressionnant quand il faut montrer les crocs et foncer dans le tas, les finlandais continuent sur leur lancée et délivrent une nouvelle fois un putain de disque de Melodeath qui décoiffe, concis, puissant, racé, la formule reste fondamentalement la même, mais avec ce qu'il faut de surprises et de nouveautés pour éviter le répétition, la toute-puissance du Metal des marais...
Swamplord Lives!!!
4 / 5
Pourtant, le déficit de notoriété et le manque de reconnaissance des finlandais n'est pas dû à la mauvaise qualité de leur musique, car dès leur premier album Swamplord, et aussi avec les albums qui ont suivi, notamment le second, They will return, la cause était entendue, Kalmah, c'est mieux que Children of Bodom (Bien sûr, je parle du Bodom un peu foireux des années 2000 qui s'est mis à faire n'importe quoi).
D'ailleurs, cette comparaison avec leurs compatriotes n'a franchement plus lieu d'être tant Kalmah s'est progressivement éloigné de l'influence de leurs encombrants voisins, avec une série d'albums incroyablement constants dans la qualité (tout le contraire de la bande à Laiho...), même si en cherchant bien on pourrait trouver à redire concernant For the Revolution, bref, après un excellent 12 Gauge tout en brutalité qui arrachait les poils, voilà que débarque l'horriblement nommé Seventh Swamphony (avouez que c'est moche comme titre), qui délaisse un peu la force brute, même si ça reste particulièrement sauvage, pour un retour a des sonorité un peu plus folk, pour un résultat souvent plus épique que par le passé...
Malgré quelques ajustements, faut pas pousser non plus, Seventh Swamphony est un album de Kalmah 100% pur jus, les changements sont relativement mineurs ici, et sincèrement, c'est tant mieux, car après tout, pourquoi changer une formule qui fonctionne à plein régime depuis presque quinze ans?
Seventh Swamphony, c'est donc ça, un concentré de tout ce dont est capable de faire Kalmah, du Death Thrash Blackisé mélodique saupoudré d'une bonne petite pincée de Folk, et un groupe qui refusera toujours de se prendre au sérieux, en fin de compte, Kalmah, c'est un peu le Mélodeath Chasse, pêche, nature et tradition, rustique, un peu boueux, avec une grande passion... pour les marais,on notera d'ailleurs que le Swamplord fait son glorieux retour dans le vidéo clip du premier single.
Kalmah fait dans le concis, 8 titres pour une quarantaine de minutes, rien à jeter, que du bon, d'attaques Death/Thrash mélodiques et furieuses jusqu'aux ornements folk rappelant un certains Korpiklaani, tout y passe, et ça va poutrer sévère, avec une section rythmique qui va vous rouler dessus, le batteur étant toujours aussi déchaîné, et un growl de Pekka Kokko toujours aussi furieux et caverneux, véritables cris incantatoires au grand Swamplord, capable malgré tout de proposer des refrains mémorables sans recours massif au chant clair, d'ailleurs, y'en a pas, à part sur certains passages plus folk.
Mais Kalmah, c'est surtout du riff, du riff, et encore du riff, et une fois de plus, c'est la fête sur chaque titre, et même si on remarquera un son de guitare un peu moins acéré que sur 12 Gauge, l'ensemble se veut toujours incroyablement punchy et agressif, avec un sens de la mélodie qui frappe dès la première écoute et des solos tout ce qu'il y a de plus tranchants, le groupe garde son efficacité malgré des claviers qui font leur retour au premier plan, un nouveau claviériste a rejoint le groupe et il semble vouloir nous faire savoir qu'il est là, un excellent complément aux attaques des deux guitaristes, rendant chaque encore un peu plus épique.
Rassurez-vous, il y a peut-être plus de claviers, mais ce n'est pas pour autant que Kalmah se calma (hahahahaha... désolé) avec ce nouvelle opus, au contraire, l'ensemble conserve son côté incandescent tout en gagnant en profondeur, la grande réussite de l'album en fait, conservé la violence tout en y ajoutant plus d'atmosphère, on se croirait dans le marais, courant pour échapper aux griffes du swamplord.
Mais les gars de Kalmah savent très bien que le fan, il veut du riff qui arrache, alors il va lui en donner dès le début, avec un titre d'ouverture éponyme qui va mettre tout le monde d'accord, gros tabassage en règle, ça joue vite, très vite, avec une excellent petit break qui permet de respirer, du classique Kalmah dans tout ce qu'il est de plus direct et impressionnant, le second titre, Deadfall, va lui plus loin dans le symphonique, et ça fait son petit effet, avec notamment un petit passage qui fait très black sympho d'ailleurs, du grand art, et des solos de haute voltige, comme quoi on peut faire du symphonique tout en gardant ses couilles, prends ça dans la face Wintersun!
Pikemaster, le troisième titre, va lui marcher quelque peu sur les terres folk de Korpiklaani, au niveau des chœurs surtout, le titre calme d'ailleurs un peu le jeu, même si quelques accélérations viennent relancer la machine aux bons moments, et de folk, il en sera question dès le titre suivant, Hollo, surtout dans sa première moitié, sorte de balade folk viking mid-tempo, prélude à une petite accélération et des chœurs emphatiques, classe, mais un poil trop long je trouve, plus de sept minutes.
Après cette petite pause, les finlandais reprennent fièrement leur marche en avant et le déchaînement Melodeath typique, un peu trop d'ailleurs, car même si j'apprécie les accélérations frénétiques d'un Windlake Tale contenant juste ce qu'il faut de folk et de symphonique, il faut bien avouer que Wolves on the throne est un peu trop banal, agréable, mais sans plus, un peu comme Black Marten's trace, qui se sauve un peu par des riffs particulièrement fun et efficaces, ou encore un The Trapper clôturant l'album sur une touche un peu plus Doom et mélodique à la Amorphis, cette seconde moitié d'album, bien que solide et plutôt agréable, est malgré tout un poil moins addictive que la première, c'est bien le seul petit défaut de ce septième album de Kalmah, qui une fois de plus, ne déçoit pas...
Hasard du calendrier (ou pas...), le nouveau Kalmah sort au même moment que le nouveau Bodom, et après avoir écouté et chroniqué les deux, la comparaison n'est guère flatteuse pour Laiho et ses troupes, Seventh Swanphony, dans un style plus folk et plus fouillé, est largement meilleur, il n'y a pas photo, et si vous hésitez entre les deux, achetez le Kalmah.
Bref, malgré un léger fléchissement en fin de parcours, le nouveau Kalmah ne déçoit pas, plus symphonique, plus folk, mais toujours aussi impressionnant quand il faut montrer les crocs et foncer dans le tas, les finlandais continuent sur leur lancée et délivrent une nouvelle fois un putain de disque de Melodeath qui décoiffe, concis, puissant, racé, la formule reste fondamentalement la même, mais avec ce qu'il faut de surprises et de nouveautés pour éviter le répétition, la toute-puissance du Metal des marais...
Swamplord Lives!!!
4 / 5
Tracklist:
1. Seventh Swamphony
2. Deadfall
3. Pikemaster
4. Hollo
5. Windlake Tale
6. Wolves on the Throne
7. Black Marten's Trace
8. The Trapper