Contrairement à bon nombre de groupes de Grindcore hyperactifs à la discographie longue comme le bras qui accumulent les sorties à grands coups de LP, EP, Splits avec un peu tout le monde, singles vinyle, ou demo sur cassette audio limité à 5 exemplaires, chez les lorrains de Blockheads, on prend son temps pour faire les choses bien, avec une relative discrétion, et du temps, ils en auront pris afin de nous pondre ce cinquième album studio, le précédent Shapes of Misery, remontant quand même à 2006.
Même si on a eu droit à deux splits avec les excellents Mumakil histoire de meubler, j'avais un peu perdu la trace du groupe, sept ans, c'est long mine de rien, heureusement, l'attente n'aura pas été vaine, car This World is Dead marque le gros retour en force et en sauvagerie de Blockheads, pour ce qui constitue l'une des premières baffes dans la gueule de 2013, tout genre confondu...
Bref, Blockheads, c'est certaine idée du Grindcore, une identité propre, ultra-violent, sans concession, mais surement un peu moins débilos que la moyenne des groupes du style, on est pas dans le gore grind ici, car les français pratique un Grindcore avec un esprit presque Punk, un peu No Future, voir nihiliste, d'ailleurs, il suffit de voir la pochette toute particulière et le titre de l'album pour se faire une idée de où on met les pieds, et il n'y a pas tromperie sur la marchandise, ça va être la guerre du début à la fin.
Mais vous allez me dire, le Grind, c'est de la musique pour gros bourrin décérébré, du bruit et de la fureur avec des groupes impossibles à différencier des uns des autres, sans possibilité de distinguer le bon grain de l'ivraie, et vous aurez tord!
Mais au fait qu'elle différence y-a-t-il entre le bon et le mauvais Grind? je l'attendais celle-là, et c'est tout simple, alors vous voyez, le mauvais grindeux, c'est le gars qui rentre en studio, y voit un ampli, et il envoie la sauce quoi, et le bon grindeux, ben c'est un gars, il entre en studio, y voit un ampli, et il envoie la sauce, mais c'est pas la même chose quoi, y'a le bon grindeux et le mauvais grindeux hein, y'a le viandard et le non-viandard, on peux pas les confondre quoi, y'a le mauvais grindeux, il envoie la sauce, alors là on les reconnait à la ronde, et y'a le bon grindeux, il envoie la sauce, mais c'est le bon grindeux quoi... (ouais, j'ai de solides références)
Bref, vous voyez, c'est facile, Blockheads, c'est le bon Grindcore, point barre, ultra brutal, intègre, droit dans ses bottes, qui pulvérise tout sur son passage, délivrant son message de fin du monde, avec toute la rage du désespoir, comme si ça vie en dépendait, une véritable décharge d'énergie Punk et un génocide pur et simple de galinettes cendrées, et putain ce que ça fait du bien.
Pourtant, quand j'ai vu que le bouzin flirtait avec les quarante minutes, j'ai eu un peu peur, car bien que j'adore le grindcore, j'ai toujours eu du mal avec les albums faisant plus d'une demi-heure, ben ouais, au delà, ça a tendance à me saouler un peu, mais avec Blockheads, ça passe, haut la main, mieux, à la fin du disque, on a comme un petit goût de trop peu et on appuie de nouveau sur Play, pour se reprendre une nouvelle fois les 25 coups de rangers dans la gueule , dont un long titre final de sept minutes en forme de marche funèbre, presque dans un esprit Doom, dans une ambiance de fin du monde.
Blockheads se surpasse avec cet album, profondément désabusé, sans aucune forme de pitié, à la violence constante, mais admirablement maîtrisée, afin de conserver toute la force de frappe, un disque coup de poing dans la gueule en quelque sorte, sans fioritures, à l'énergie brute de décoffrage, bien aidée par une production excellente pour le genre, un peu crade, histoire de conserver tout le croustillant du Son Blockheads, mais suffisamment lisible pour que chaque élément soit pleinement audible, un ensemble très rugueux, donc, et admirablement diversifié, chaque titre est facilement reconnaissable, un véritable exploit pour des brûlots durant généralement une grosse minute, mention spéciale également pour le chant, plein de haine et de fureur, et bien secondé par les autres membres du groupe qui viennent régulièrement pousser la chansonnette afin de donner encore plus d'impact et de profondeur à des titres déjà débordant d'énergie.
This World is Dead est un exutoire, un glaviot craché à la face du monde, et donc un album de Grindcore qui flirte avec l'excellence, presque la quintessence du style, haineux et vicieux, Blockheads nous livre ici un monstre d'intensité et de sauvagerie, engagé, brutal, et impose sa vérité et sa vision du monde qui l'entoure, et c'est bien la première fois depuis la fin brutale de Nasum qu'un album de Grindcore me met une telle branlée, ce qui n'est pas rien.
Bref, tout ça pour dire que ce nouveau Blockheads mérite bien la note maximale, que je n'avais pas sortie depuis bien longtemps, et si vous n'êtes pas d'accord, allez vous faire foutre...
(D'ailleurs, ça s'écoute entièrement sur le bandcamp du groupe)
Dévastateur, Brutal, Engagé, 100% Grindcore!
5 / 5
Même si on a eu droit à deux splits avec les excellents Mumakil histoire de meubler, j'avais un peu perdu la trace du groupe, sept ans, c'est long mine de rien, heureusement, l'attente n'aura pas été vaine, car This World is Dead marque le gros retour en force et en sauvagerie de Blockheads, pour ce qui constitue l'une des premières baffes dans la gueule de 2013, tout genre confondu...
Bref, Blockheads, c'est certaine idée du Grindcore, une identité propre, ultra-violent, sans concession, mais surement un peu moins débilos que la moyenne des groupes du style, on est pas dans le gore grind ici, car les français pratique un Grindcore avec un esprit presque Punk, un peu No Future, voir nihiliste, d'ailleurs, il suffit de voir la pochette toute particulière et le titre de l'album pour se faire une idée de où on met les pieds, et il n'y a pas tromperie sur la marchandise, ça va être la guerre du début à la fin.
Mais vous allez me dire, le Grind, c'est de la musique pour gros bourrin décérébré, du bruit et de la fureur avec des groupes impossibles à différencier des uns des autres, sans possibilité de distinguer le bon grain de l'ivraie, et vous aurez tord!
Mais au fait qu'elle différence y-a-t-il entre le bon et le mauvais Grind? je l'attendais celle-là, et c'est tout simple, alors vous voyez, le mauvais grindeux, c'est le gars qui rentre en studio, y voit un ampli, et il envoie la sauce quoi, et le bon grindeux, ben c'est un gars, il entre en studio, y voit un ampli, et il envoie la sauce, mais c'est pas la même chose quoi, y'a le bon grindeux et le mauvais grindeux hein, y'a le viandard et le non-viandard, on peux pas les confondre quoi, y'a le mauvais grindeux, il envoie la sauce, alors là on les reconnait à la ronde, et y'a le bon grindeux, il envoie la sauce, mais c'est le bon grindeux quoi... (ouais, j'ai de solides références)
Bref, vous voyez, c'est facile, Blockheads, c'est le bon Grindcore, point barre, ultra brutal, intègre, droit dans ses bottes, qui pulvérise tout sur son passage, délivrant son message de fin du monde, avec toute la rage du désespoir, comme si ça vie en dépendait, une véritable décharge d'énergie Punk et un génocide pur et simple de galinettes cendrées, et putain ce que ça fait du bien.
Pourtant, quand j'ai vu que le bouzin flirtait avec les quarante minutes, j'ai eu un peu peur, car bien que j'adore le grindcore, j'ai toujours eu du mal avec les albums faisant plus d'une demi-heure, ben ouais, au delà, ça a tendance à me saouler un peu, mais avec Blockheads, ça passe, haut la main, mieux, à la fin du disque, on a comme un petit goût de trop peu et on appuie de nouveau sur Play, pour se reprendre une nouvelle fois les 25 coups de rangers dans la gueule , dont un long titre final de sept minutes en forme de marche funèbre, presque dans un esprit Doom, dans une ambiance de fin du monde.
Blockheads se surpasse avec cet album, profondément désabusé, sans aucune forme de pitié, à la violence constante, mais admirablement maîtrisée, afin de conserver toute la force de frappe, un disque coup de poing dans la gueule en quelque sorte, sans fioritures, à l'énergie brute de décoffrage, bien aidée par une production excellente pour le genre, un peu crade, histoire de conserver tout le croustillant du Son Blockheads, mais suffisamment lisible pour que chaque élément soit pleinement audible, un ensemble très rugueux, donc, et admirablement diversifié, chaque titre est facilement reconnaissable, un véritable exploit pour des brûlots durant généralement une grosse minute, mention spéciale également pour le chant, plein de haine et de fureur, et bien secondé par les autres membres du groupe qui viennent régulièrement pousser la chansonnette afin de donner encore plus d'impact et de profondeur à des titres déjà débordant d'énergie.
This World is Dead est un exutoire, un glaviot craché à la face du monde, et donc un album de Grindcore qui flirte avec l'excellence, presque la quintessence du style, haineux et vicieux, Blockheads nous livre ici un monstre d'intensité et de sauvagerie, engagé, brutal, et impose sa vérité et sa vision du monde qui l'entoure, et c'est bien la première fois depuis la fin brutale de Nasum qu'un album de Grindcore me met une telle branlée, ce qui n'est pas rien.
Bref, tout ça pour dire que ce nouveau Blockheads mérite bien la note maximale, que je n'avais pas sortie depuis bien longtemps, et si vous n'êtes pas d'accord, allez vous faire foutre...
(D'ailleurs, ça s'écoute entièrement sur le bandcamp du groupe)
Dévastateur, Brutal, Engagé, 100% Grindcore!
5 / 5