Donné pour mort au début des années 2000 suite à leur tentative avortée de devenir le nouveau Depeche Mode avec Host, Paradise Lost est en 2012 plus vivant que jamais.
Terminées les expérimentations bizarres et le gros trou noir post-Host qui avait vu le groupe sortir des albums moyens indignes de son rang (le médiocre Believe in nothing par exemple...), l'opération résurrection avait débuté en 2005 avec l'éponyme Paradise Lost, un nouveau départ et une nouvelle direction, se rapprochant plus du son originel, un retour en force confirmé par les excellents In Requiem et Faith divides us, Death unites us, les anglais étaient de retour aux affaires, bien décidés à en découdre, et n'ayant plus grand chose à prouver, semblent désormais prendre un malin plaisir à revisiter le son Doom des débuts...
Tragic Idol poursuit donc ce voyage dans le temps, et va même un peu plus loin que ses deux prédécesseurs, en étant plus abrasif, plus heavy, et en conservant bien sûr les ambiances mélancoliques et les passages catchy, plus de doom, plus de riffs, plus de solos, à croire que le projet de Greg Mackintosh, Vallenfyre, a eu une influence énorme sur cet album tant celui-ci se fait pesant et menaçant...
Bref, une fois de plus, c'est sombre, très sombre même, avec des paroles toujours aussi noires, ce qui est une habitude pour le groupe, et signe des temps, les orchestrations ont quasiment disparu, elles se font plus simples, et surtout un peu plus glauque, presque comme à la grande époque, ce sont les leads qui se chargeront des ambiances, et ce n'est pas plus mal.
C'est donc de Doom/Death dont il est question ici, mais rassurez-vous, la démarche n'est pas si passéiste que ça, car le groupe conserve malgré tout les acquis des albums récents, en gros, Tragic Idol, aussi violent et sombre soit-il, est également doté de la beauté tout particulière qui fait tout le sel de la musique des anglais.
Bizarrement, c'est Solitary One qui ouvre l'album, et ne vous attendez pas à une ambiance Pop/Goth, c'est tout le contraire, le titre est lent, quasiment Doom, sans vraiment de refrain, l'atmosphère est assez glaugue, avec ses notes de piano qui résonnent dans le vide, pour une sorte de marche funèbre d'une absolue tristesse, un choix étrange pour un titre d'ouverture, mais qui met tout de suite dans l'ambiance.
La suite sera plus rentre-dedans, avec Crucify très lourd, contenant de merveilleuses leads portant la marque caractéristique de Mr Mackintosh, mais ce n'est qu'un avant-goût de ce qui vous attend par la suite, car il sera bien difficile de ne pas succomber à Fear of Impending Hell, qui ferait presque penser à une power balade dommesque à la Paradise Lost, sur laquelle le chant de Nick Holmes se rapproche de ce qu'il faisait du temps de Draconian Times, de la même manière, les soli font penser à cet album également.
Nick Holmes justement, sa performance est a signaler tant elle est excellente tout au long de l'album, puissant, poignant, et renouant parfois avec des sonorités qu'on avait pas entendu depuis Icon, à croire qu'il se bonifie avec l'âge.
Encore du Doom par la suite, avec Honesty in Death, de facture assez classique, Heavy et mélodique, qui précède l'énorme Theories from another World, le titre est très très lourd, proche du Death, ça bourre dans une ambiance apocalyptique mais classieuse, pour un résultat de toute beauté, et si vous n'en avez pas assez, écoutez donc In this we Dwell, un titre qui fonce dans le tas avant une merveilleuse envolée signée Mackintosh.
To the Darkness est lui aussi une véritable perle de violence et de classe, la première partie est très directe avec de nombreux soli, puis glisse vers une sorte de funeral doom avant une ultime accélération rageuse.
C'est ensuite que l'album s'essouffle quelque peu, avec la chanson titre Tragic Idol et Worth Fighting For, plus goth dans l'esprit, qui voient Nick Holmes revenir à un chant clair que je n'aime pas trop, même si tout n'est pas à jeter non plus ce n'est pas ce que le groupe a fait de mieux, on se rapprocherait presque d'un Symbol of Life.
Enfin pour conclure, The Glorious End est quand à lui plus planant et mélancolique, sur un registre plus émotionel, une façon pas si désagréable de dire au revoir.
Un petit mot sur le nouveau batteur, puisque c'est Adrian Erlandsson qui officie ici, et on peut dire que ça doit le changer d'At the gates ou de The Haunted, ok, il frappe fort et il joue juste, mais ses compétences sont quand même assez inutiles à Paradise Lost, c'est pas ici qu'il va balancer des blast beats...
Terminées les expérimentations bizarres et le gros trou noir post-Host qui avait vu le groupe sortir des albums moyens indignes de son rang (le médiocre Believe in nothing par exemple...), l'opération résurrection avait débuté en 2005 avec l'éponyme Paradise Lost, un nouveau départ et une nouvelle direction, se rapprochant plus du son originel, un retour en force confirmé par les excellents In Requiem et Faith divides us, Death unites us, les anglais étaient de retour aux affaires, bien décidés à en découdre, et n'ayant plus grand chose à prouver, semblent désormais prendre un malin plaisir à revisiter le son Doom des débuts...
Tragic Idol poursuit donc ce voyage dans le temps, et va même un peu plus loin que ses deux prédécesseurs, en étant plus abrasif, plus heavy, et en conservant bien sûr les ambiances mélancoliques et les passages catchy, plus de doom, plus de riffs, plus de solos, à croire que le projet de Greg Mackintosh, Vallenfyre, a eu une influence énorme sur cet album tant celui-ci se fait pesant et menaçant...
Bref, une fois de plus, c'est sombre, très sombre même, avec des paroles toujours aussi noires, ce qui est une habitude pour le groupe, et signe des temps, les orchestrations ont quasiment disparu, elles se font plus simples, et surtout un peu plus glauque, presque comme à la grande époque, ce sont les leads qui se chargeront des ambiances, et ce n'est pas plus mal.
C'est donc de Doom/Death dont il est question ici, mais rassurez-vous, la démarche n'est pas si passéiste que ça, car le groupe conserve malgré tout les acquis des albums récents, en gros, Tragic Idol, aussi violent et sombre soit-il, est également doté de la beauté tout particulière qui fait tout le sel de la musique des anglais.
Bizarrement, c'est Solitary One qui ouvre l'album, et ne vous attendez pas à une ambiance Pop/Goth, c'est tout le contraire, le titre est lent, quasiment Doom, sans vraiment de refrain, l'atmosphère est assez glaugue, avec ses notes de piano qui résonnent dans le vide, pour une sorte de marche funèbre d'une absolue tristesse, un choix étrange pour un titre d'ouverture, mais qui met tout de suite dans l'ambiance.
La suite sera plus rentre-dedans, avec Crucify très lourd, contenant de merveilleuses leads portant la marque caractéristique de Mr Mackintosh, mais ce n'est qu'un avant-goût de ce qui vous attend par la suite, car il sera bien difficile de ne pas succomber à Fear of Impending Hell, qui ferait presque penser à une power balade dommesque à la Paradise Lost, sur laquelle le chant de Nick Holmes se rapproche de ce qu'il faisait du temps de Draconian Times, de la même manière, les soli font penser à cet album également.
Nick Holmes justement, sa performance est a signaler tant elle est excellente tout au long de l'album, puissant, poignant, et renouant parfois avec des sonorités qu'on avait pas entendu depuis Icon, à croire qu'il se bonifie avec l'âge.
Encore du Doom par la suite, avec Honesty in Death, de facture assez classique, Heavy et mélodique, qui précède l'énorme Theories from another World, le titre est très très lourd, proche du Death, ça bourre dans une ambiance apocalyptique mais classieuse, pour un résultat de toute beauté, et si vous n'en avez pas assez, écoutez donc In this we Dwell, un titre qui fonce dans le tas avant une merveilleuse envolée signée Mackintosh.
To the Darkness est lui aussi une véritable perle de violence et de classe, la première partie est très directe avec de nombreux soli, puis glisse vers une sorte de funeral doom avant une ultime accélération rageuse.
C'est ensuite que l'album s'essouffle quelque peu, avec la chanson titre Tragic Idol et Worth Fighting For, plus goth dans l'esprit, qui voient Nick Holmes revenir à un chant clair que je n'aime pas trop, même si tout n'est pas à jeter non plus ce n'est pas ce que le groupe a fait de mieux, on se rapprocherait presque d'un Symbol of Life.
Enfin pour conclure, The Glorious End est quand à lui plus planant et mélancolique, sur un registre plus émotionel, une façon pas si désagréable de dire au revoir.
Un petit mot sur le nouveau batteur, puisque c'est Adrian Erlandsson qui officie ici, et on peut dire que ça doit le changer d'At the gates ou de The Haunted, ok, il frappe fort et il joue juste, mais ses compétences sont quand même assez inutiles à Paradise Lost, c'est pas ici qu'il va balancer des blast beats...
Bref, l'opération reconquête des anglais se poursuit de la plus belle des manières avec ce Tragic Idol rageur, cela faisait bien longtemps que Paradise Lost n'avait pas sonné si old-school, et seule la petite baisse de régime en fin de parcours l'empêchera d'atteindre la note maximale.
Le disque replonge aux racines du groupe et le résultat est impressionnant de lourdeur et de tristesse, tout en conservant le sens mélodique caractéristique des anglais, Nick Holmes est énorme de maîtrise et livre une prestation de haut vol, la section rythmique tape juste, les riffs sont énormes et très lourds, et les leads de Greg Mackintosh sont géniaux, même si bien sûr, en replongeant dans le doom, Paradise Lost perd un peu en refrains accrocheurs, les titres sont moins catchy mais compensent en intensité, bien aidé par la production surpuissante de Jens Bogren, Tragic Idol est donc un excellent cru qui se déguste jusqu'à plus soif, une franche réussite.
Notons que la version limitée que je me suis procuré contient un disque bonus avec deux titres (putain, si c'est pas du gâchis de ne mettre que deux titres sur un cd, alors que la version japonaise à droit à trois titres live en plus des deux bonus...), Ending through Changes et une reprise de Spear of Destiny, Never take me alive, le tout dans un très joli boitier avec pochette alternative...
Plus vivant que jamais...
4.5 / 5