C'est donc la fin du Drama de l'année, Mike Mangini est le nouveau Batteur de Dream Theater, comme prévu.
Dommage, on a quand même bien rigolé depuis le départ de Portnoy l'année dernière.
Petit résumé.
En septembre 2010 Mike Portnoy annonce qu'il quitte DT, les raisons? d'la merde, Portnoy veut faire un break en 2011, les autres veulent sortir un album, blah blah, clash...
Bizarre conception de "faire un break", Portnoy étant en tournée avec Avenged Sevenfold et continuera avec eux en 2011 aussi.
DT annonce qu'ils continuent sans lui.
Bien sûr, Portnoy fait sa pleureuse dans les médias, les gars de DT préfère fermer leur gueule.
En décembre, Portnoy se fait jeter de son groupe de gamins et veut rejoindre DT, qui refuse, et ils ont bien raison.
En gros, Portnoy, c'est un gars qui a quitté sa femme pour se taper une jeunette, le seul problème, c'est que la gonzesse veut picoler et faire la fête alors que Portnoy est un vieux pantouflard, quand l'histoire s'est terminée, sa femme n'a pas voulu le reprendre, et on ne peut pas lui donner tord.
Les rumeurs ont longuement circulé à propos du remplaçant de Portnoy, avec principalement 2 pistes sérieuses: Marco Minnemann, le pote de Jordan Rudess, et le mercenaire Mike Mangini, aka le batteur le plus rapide du monde.
J'avais mis une pièce sur Mangini dès le début, car le type est un showman et a un peu de charisme, Minnemann ayant à peu près le charisme d'un poulpe mort.
La semaine dernière, DT annonce qu'ils vont publier une série de vidéos, relatant leur recherche du nouveau batteur, et franchement, c'était nul à chier.
3 vidéos de 20minutes chacune, avec une narration propre à la télé réalité, ce qui donne une sorte de Dream Theater Idol assez pathétique.
Le seul intérêt du truc, c'est d'entendre la voix du bassiste, car oui, il sait parler, une phrase par épisode, faut pas pousser non plus.
Et c'est donc Mike Mangini qui décroche la timbale après cette farce youtubesque, le meilleur choix finalement.
Ce que j'en pense?
C'est qu'on s'est surement fait arnaquer.
Pour moi, ça fait bien longtemps qu'ils ont choisi Mangini, et surement un type de chez Roadrunner s'est dit "tiens, y'a moyen de faire un truc, et si on organisait des auditions bidons pour faire un peu de buzz?"
D'ailleurs, la liste de batteur est bizarre, Mangini, ok, Minnemann, ok, Thomas Lang, pourquoi pas.
Mais franchement, le vieux Virgil Donati? personne n'y croit.
Aquiles Priester? trop speed métal, Derek Roddy (Hate Eternal, Nile) et Peter Wildoer (Darkane), du Death métal dans DT?
Mouais, ça pue l'arnaque à plein nez cette affaire...
Mais finalement, engager un mercenaire est une bonne idée, il sera plus facile de le virer dans 2-3 ans quand Portnoy reviendra, j'attends déjà le gros buzz, les rumeurs, et le reunion tour pour faire du fric...
"Le quatrième ange versa sa coupe sur le soleil, Et il lui fut donné de brûler les hommes par le feu"
Ok les gars, pourquoi pas...
Bon, je connaissais pas du tout ce groupe, je n'ai donc pas écouté leur premier méfait datant de 2009, mais comme il parait que c'est la "nouvelle sensation" du black metal suédois, j'ai jeté une oreille sur ce Ashlands qui vient de sortir chez AFM records.
L'album s'ouvre sur un Agenda qui envoi la sauce, blasts, riffs typiques du genre, c'est bourrin, c'est mélodique, un vague chant clair sur la fin, et voilà, emballé c'est pesé, j'vous en mets une dizaine comme ça ma bonne dame?
Titre suivant, Ashlands, on reprend le même principe, avec le petit break qui va bien au milieu histoire de respirer un peu, s'en suit un troisième titre identique.
Bon là, il reste encore 7 titres je commence à en avoir un peu marre quand même...
Tiens, un titre instrumental de 2 min, avant The chase... du mid-tempo, ça change un peu, mais faut pas déconner quand même, on repart à l'assaut juste derrière.
Ce Ashlands n'est pas mauvais du tout, on passe même un bon moment, mais tout est tellement convenu, qu'une fois écouté, on l'a déjà oublié.
Rev 16:8 marche donc sur les traces de ses aînés (modèles) Marduk, Dark funeral, Naglfar, Setherial, et nous propose donc une sorte de best of du genre.
Le tout est admirablement composé, tout est calibré, dosé, les riffs, les blasts, les breaks, aucune fausse note, mais aucune once d'originalité non plus.
Ben ouais, c'est là que le bât blesse, cet album navigue en terrain connu, trop connu, et ne propose rien de neuf, la prod est massive, très clean, mais le tout sonne très convenu.
Pas de moments faibles ni de moments forts, juste 10 titres de black mélodique à la suédoise, 40 minutes (moins 2 minutes pour l'instru et 2 autres pour l'outro inutile) qui passent comme une lettre à la poste, et dont on ne retient pas grand chose au final.
Ce Ashlands est donc un produit agréable qui satisfera le fan pas trop regardant du genre, et qui en respecte tous les codes, c'est bien joué et assez agréable, mais banal et sans aucune personnalité, j'ai l'impression d'avoir déjà écouté cet album des tas de fois avant chez les groupes cités plus haut.
Va falloir se bouger un peu le cul afin de sortir de la mêlée les gars.
C'était ma toute première fois à Chaulnes, et dans l'ensemble, je ne regrette pas de m'être bougé le cul pour la première journée.
Ben ouais, je n'ai fait que la journée du samedi, car 1) à part Klone et Rage, rien d'autre ne m’intéressait, 2) Je ne me sentais pas de camper là-bas, et je n'allais pas me taper la (longue) route 2 fois, l'essence étant devenu un produit de luxe ces jours-ci...
De toute façon, l'affiche était géniale le samedi, normal y'a Akercocke!
Ok, il y a aussi Svart Crown et Septic Flesh, mais putain de merde, y'a Akercocke!!!!
Une fois de plus, lâchement abandonné par des gens qui te disent "ok, pas de problèmes, je viens", et qui finalement se désistent, mais bon, j'ai l'habitude...
Sauf Gaëlle, qui m'accompagne donc une fois de plus et m'évite de me taper la route tout seul.
Départ d'Auchel le samedi vers 14h, en direction de Chaulnes... non, d'Amiens en fait, Gaëlle doit aller dans une banlieue louche afin de se procurer des substances récréatives.
Gros détour de merde sous un soleil de plomb, on crève de chaud, et bien sûr, on va se taper un bouchon à la con à l'entrée de l'autoroute.
On arrive donc vachement en retard, vers 16h30.
Chaulnes, c'est sympa, c'est petit, on tombe tout de suite sur la salle, on se gare le long de la route dans un endroit calme, enfin pas si calme que ça...
Car voyez-vous, à peine stationné, un vieux con déboule et commence à faire chier car il ne veut pas que quelqu'un se gare devant chez lui (!), du coup je me lâche à fond sur les insultes, j'adore insulter les vieilles merdes, ça me détend.
On décide quand même de bouger la voiture de quelques mètres, sinon, on n'allait pas en sortir avec le vieux débris, au moins elle sera plus proche quand on repartira.
Vieux con de merde...
16€80 l'entrée, c'est vraiment pas cher, on jette un coup d'oeil à l'intérieur de la salle, on a raté le premier groupe, Kymmeria, que je ne connaissais pas du tout.
La scène est très haute, la salle assez grande, les chiottes pas dégueulasses, un petit coin Merch et la buvette à l'intérieur.
2.20€ la Kro et 2.70 la Grimbergen, c'est correct, mais j'ai connu moins cher.
J'achète mon traditionnel T-shirt, celui du Fest, et malheureusement, je ne vois pas de merchandising Akercocke, on verra plus tard...
On ressort pour savourer une bonne bière bien fraiche avant le début des hostilités.
A l'extérieur, une grosse tente, un camion-pizza, et le stand Frite/sandwich/Barbecue.
Du coup, on glande et on rate Lyr Drowning comme des cons, ce qui n'est finalement pas très grave, je connaissais un peu, non pas que ce soit mauvais, ils sont même plutôt bon, mais ce n'est pas trop mon truc.
On commence donc le Festival par Svart Crown, qui va envoyer du gros Death/Black pendant son set, ça joue bien, c'est rapide, juste bourrin comme il faut.
Un concert rondement mené, j'ai vraiment apprécié, et qui confirme tout le bien que je pensais de ce groupe après écoute du dernier album, Witnessing the Fall.
Une petite bière et il est temps d'aller manger un morceau.
On va quand même voir un peu le concert de Sarah Jezebel Deva, dans une salle quasiment vide...
C'est moins médiocre que prévu, Sarah a une jolie voix, musicalement c'est assez cohérent, mais il faut vraiment être dans le trip, ce qui n'est pas mon cas.
Enfin, c'est au tour d'AKERCOCKE!
Et franchement, même si je suis de parti pris, le meilleur concert de la journée, et de loin!
Comme d'habitude, je ne comprendrai jamais les gens qui préfèrent glander dehors plutôt que de voir les groupes, surtout Akercocke qui ne vient jamais en France, mais bon, il n'y a plus grand chose à espérer des metalleux français...
Le concert était énorme donc, Mendonca était déchaîné et j'ai tripé comme un malade, dommage qu'ils n'aient joué que 45minutes, c'était bien trop court.
Notons qu'un type s'est explosé la gueule sur le carrelage en ratant son slam, du sang partout, tant pis pour sa gueule, c'était bien drôle.
(Ben ouais, c'est mieux avec du public hein, mais comme les metalleux préfèrent manger des frites...)
Juste derrière, il y avait Misanthrope, et c'était vachement moins bien...
J'ai beaucoup aimé Misanthope dans le passé, mais j'ai vraiment décroché, surtout depuis leur mutation en groupe de melo-death qui bourrine comme des malades.
Voilà, comme sur album, c'était bourrin et assez stérile, les gars sont bons, pas de doutes, mais difficile pour moi d'accrocher à ce concert.
Au moins ils ont joué Bâtisseurs de Cathédrales à la fin, le seul bon moment pour moi de ce concert.
Faudra aussi m'expliquer pourquoi la salle est bien pleine pour ce concert, alors qu'avant pour Akercocke...
Monde de merde.
Je profite de la très longue installation de Septic Flesh pour acheter le nouveau disque, ouais, je sais, c'est SEPTICFLESH maintenant, mais je m'en fous.
La dernière fois que j'avais vu Septic Flesh, c'était il y a 2ans je crois, à Lille, et c'était assez moyen, il y avait de l'énergie, mais le son était à chier.
J'avais donc une certaine appréhension avant le concert, mais je n'ai pas douté longtemps...
Même si j'ai cru à une arnaque au début, car Sotiris n'était pas sur scène!
Heureusement, il fait son entrée pendant le premier morceau, ouf.
Le son est un poil trop fort, mais c'est finalement assez correct, car il faut bien avouer que retranscrire les 2 derniers albums sur scène doit être un exercice périlleux, ce qui donne un mix assez bizarre, avec des samples en avant et des guitares un peu sous-mixées.
Le concert est excellent, c'est carré et direct, les gars s'en sortent très bien, même si le rôle de Sotiris est étrange.
Il reste en retrait, sans guitare, et se contente d'intervenir de temps en temps, d'ailleurs, je n'ai pas reconnu le second guitariste, il avait juste une gueule qui me disait quelque chose...
Globalement, l'accent est mis sur les 3 derniers disques, avec quelques vieilleries, dont un Esoptron survitaminé.
En fait, pour bien apprécier un concert de Septic Flesh en 2011, il faut mieux faire abstraction de la première partie de leur carrière, ce septic Flesh là semble mort et enterré, Moi, ça me va, leur mutation en une sorte de Behemoth Symphonique me plait beaucoup, ce qui aux vues des réactions d'après concerts ne semble pas être le cas de tout le monde.
En tout cas, ça fait plaisir d'avoir vu Sotiris sur scène, j'ai adoré sa prestation assez "mystérieuse".
Donc voilà, moi j'ai aimé, un très bon concert, et j'irai les voir de nouveau au Hellfest avec plaisir.
Fin du festival, un bon cru, du moins pour la journée du samedi, j'y reviendrai surement, en espérant une meilleure affiche pour le deuxième jour afin que je me motive davantage...
Pas de suspense cette fois-ci, ce nouveau Cavalera Conspiracy est un immonde foutage de gueule, et franchement, ce n'est absolument pas une surprise quand on regarde de plus près la carrière post-sepultura de Max Cavalera.
Certes, le premier Soulfly était un correct Roots #2 (enfin bon, à la base, je déteste Roots, alors...), mais après? 6 albums proche du néant artistique, même si Dark ages était un poil moins raté que d'habitude.
Alors ouais, le premier Cavalera Conspiracy, Inflikted était plutôt efficace, ça envoyait du gros son sans trop se prendre la tête, même si le seul intérêt du truc était surtout la réunion des 2 frangins cavalera.
Quel est donc l'intérêt de ce second Cavalera Conspiracy, alors que soulfly fait grosso modo la même chose depuis Dark ages, à savoir un thrash groovy ultra direct et débarrassé de son "identité tribale"?
Aucun!
Je crois que Max est complètement au bout du rouleau, et Igor aussi.
Vous pouvez écouter ce Blunt Force Trauma 10 fois de suite, ce qui serait du masochisme primaire, et à la fin, vous seriez incapable de vous souvenir d'un seul des titres de cet album.
11 titres au compteur, la plupart entre 2 et 4 minutes, et même 3 bonus tracks pour la version étendue, ce qui nous fait donc 46 minutes de pure daube infecte.
Oh, évidemment, ça poutre, y'a de la grosse prod', c'est puissant, mais j'ai jamais entendu quelque chose tournant autant à vide.
Les riffs sont vraiment médiocres, ça sent le déjà entendu, le tout est linéaire au possible, en gros, ce bon vieux Max nous ressort sa panoplie de riffs basiques et interchangeables, les mêmes qu'il utilise depuis plus de 10 ans chez Soulfly.
Et Igor Cavalera n'apporte absolument rien à l'ensemble, se contentant de frapper comme un débile sans aucune variation, et semble même avoir beaucoup perdu de sa force de frappe.
Marc Rizzo est surement un bon gratteux, mais il se contente ici de faire du Soulfly, et quant au bassiste.... y'a un bassiste? bref, on s'en fout, il est inexistant.
Même au niveau du chant Max n'est plus que l'ombre de lui même, ça gueule mais ça semble forcé et assez creux, et surtout, les lyrics sont absolument nuls et stupides.
Comme d'habitude en fait, Max écrit toujours ses paroles comme un gamin rebelle de 15 ans.
Alors on en bouffe du Killing Inside, du Torture motherfucking Torture, ou encore du hatred killing, le tout répété au moins 10 fois par chansons, un champ lexical des plus limités.
Un refrain chez Max cavalera? facile, tu prends 2-3 mots dans ton dictionnaire de synonymes, au hasard Murder, Slaughter, death cult, et tu répètes le tout 10 fois de suite, ça fait gars enervé contre la société, et comme tu t'adresses à des gamins de 15ans, ça passe, sans problème.
Fonctionne également très bien avec des phrases basiques et totalement stéréotypées, I speak Hate! Do you understand? I speak Hate!
J'avoue que j'ai eu beau chercher, j'ai eu du mal à trouver des points positifs dans ce naufrage, en fait, je n'en ai trouvé aucun.
Ils ont même réussit l'exploit de foirer une reprise d'Electric funeral...
Bien sûr, on peut se laisser aller à secouer la tête sur 2-3 titres, certains peuvent s'avérer assez efficaces si on est pas trop regardant, mais voilà, ce Blunt Force Trauma est à l'image de la carrière de Max Cavalera depuis 10ans, en pilotage automatique.
En conclusion, cet album est une grosse daube, et Max Cavalera ferait mieux de prendre de longues vacances, il en a bien besoin, tant son inspiration actuelle est proche du zéro absolu.
Un album quelconque, vraiment quelconque, à la limite de l'auto-parodie...
Ce Parasignosis, deuxième méfait du trio canadien est une bestiole immonde venant tout droit des enfers pour déverser sa rage sur le monde, et également vous faire saigner les oreilles.
Difficile de décrire ce à quoi nous avons à faire ici, un death metal occulte saupoudré d'une bonne dose de black metal, le tout ayant macéré longuement dans un cadavre en putréfaction.
Car oui, ce disque est poisseux, boueux, malsain, et d'une brutalité peu commune.
Ce qui choque à la première écoute, c'est cette production, ce son crade à souhait, mais malgré tout très audible, qui renforce ce sentiment d’insécurité et de malaise.
Cet album est un enchevêtrement de riffs lourds et vicieux, de blast monumentaux, et d'ambiances occultes.
Mitochondrion aime prendre son temps, les morceaux sont longs et tortueux, avec leurs changements de rythmes incessants, il n'y a qu'a écouter le triptyque d'ouverture, un gros quart d'heure en tout, tout en brutalité et en atmosphère, on plonge dedans, et on se perd volontiers dans ce dédale de riffs ténébreux.
Mais malgré ces titres assez longs, ça joue vite, très vite, les canadiens balancent leur black-death occulte à grande vitesse, avec bien sûr quelques breaks bienvenus qui permettent de respirer un peu d'air vicié avant de replonger dans la boue.
Il y a cette voix aussi, caverneuse et lugubre, un peu sous mixée, venant des entrailles de la terre, qui nous délivre ses incantations ésotériques.
Bien sûr, on retrouve de nombreuses influences, les fous furieux de Portal, The Ruins of Beverast, Ulcerate, ou encore Deathspell Omega en beaucoup plus Death.
Ce Parasignosis est donc une expérience intense et épuisante, qui ne vous laissera pas indifférent, et est surtout une oeuvre d'une grande richesse, diaboliquement accrocheuse.
Malgré tout, le groupe parvient à ne pas perdre l'auditeur malgré tout ces changements de rythmes et cette avalanche de riffs, et arrive à rester presque accessible et bizarrement catchy, preuve d'un grand talent et d'une certaine maturité dans les compositions.
Un petit défaut cependant, cette outro de 10 minutes totalement inutile, tant Kathenoteism aurait été un fin d'album géniale.
Un Death Metal blackisé intense, poisseux, démoniaque, torturé, Mitochondrion est l'une des grosses claques de l'année 2011, et surtout la preuve qu'il est possible d'être ultra brutal sans pour autant tomber dans la facilité du Deathcore brutal Tech à la con qui inonde la scène depuis quelques années.
A ranger à côté du Destroyers of All d'Ulcerate...
L'idée de départ était plutôt bonne, j'attendais beaucoup de cette série, avec de une certaine retenue tout de même, tant les nouveautés en matière de série sont médiocres depuis quelques années.
Et franchement un croisement entre Heroes et les indestructibles, avec en tête d'affiche Julie "Madame Dexter" Benz et Michael "Vic Mackey" Chiklis, je ne voyais pas comment cela pouvait être foireux.
Et pourtant...
Je me suis tapé les 20 épisodes de cette première (et surement dernière) saison de No Ordinary Family, et franchement, j'ai repoussé les limites du masochisme; Cette première saison fut donc pour moi un long chemin de croix, pénible et douloureux, tant chaque épisode est mauvais, tant l'histoire ne va nulle part et ne tient pas ses promesses, tant les acteurs jouent comme des patates...
L'histoire?
Les Powell, une famille américaine sans histoires est victime d'un accident d'avion en Amazonie, ils survivent et développent par la suite des pouvoirs surnaturels.
Bonne idée, non?
C'est ce que je croyais aussi.
Seulement voilà, passé un pilote assez moyen, la série s'enfonce dans l'ennui et la médiocrité.
Il y avait pourtant de la matière, le sujet de départ était prometteur, mais il est traité à la manière d'une grosse bouse familiale moralisatrice et niaise.
Au rayon pouvoir, Jim, le père de famille, déssinateur de portrait-robot pour la police, sera donc doté d'une force colossale (comme Chiklis était déjà la chose dans les 4 Fantastiques, ça ne doit pas trop le changer), et sa femme Stéphanie, scientifique à Global Tech (évidemment toute l'intrigue sera concentrée autour de Global Tech et de son patron, le vilain de l'histoire), sera ultra rapide.
La chose et She-Flash ont donc deux enfants, Daphnée, l'ado qui lit dans les pensées, et JJ, le cancre qui se retrouve avec un super cerveau.
Ok, à partir de là, le pilote est finalement assez plaisant, on se dit qu'il faut bien présenter les personnages, l'histoire, même si le tout manque un peu de rythme, la série décollera par la suite... mais en fait non, elle ne décollera jamais.
La faute à quoi? à un traitement digne d'un épisode de 7th Heaven, cette série familiale mielleuse et niaise qui faisait l'apologie des valeurs familiales...
D'ailleurs, c'est le révérend Camden qui tient ici le rôle du Docteur King, patron de Global Tech, le méchant de service, un méchant finalement assez inoffensif et plutôt incompétent.
A chaque épisode, on y aura droit, à ces espèces de discours moralisateurs sur les valeurs familiales, qu'il faut faire le bien, qu'il ne faut pas mentir à ses parents, ça dégouline de bons sentiments, jusqu'à l'indigestion...
En gros l'histoire est simple, le patron de Stéphanie expérimente dans son coin, sur des cobayes humains, un sérum qui donne des pouvoirs, mais seulement temporairement, du coup, quand il apprend que les pouvoirs des Powell sont permanents, ils aimerait bien savoir pourquoi.
Euh, ok, pourquoi pas...
Jim Powell est donc aidé dans sa "mission" de super-héros par son pote le procureur, qui n'a pas de pouvoir, mais qui sera un peu le ressort comique de la série, il ne sert globalement à rien mais il tente d'aider Jim dans sa tâche.
Stéphanie à également son side-kick, Katie, son assistante à Global Tech, qui est un peu la caution geek de la série.
Jim décide donc d'utiliser ses pouvoirs afin d'arrêter des criminels, de faire le bien, toussa...
Bien sûr, pas mal de ces criminels seront des types avec des pouvoirs employés pas le Docteur King.
Mais je n'ai pas vraiment envie de m'étendre sur l'histoire tant on s'emmerde grave.
Oh, bien sûr, il y a bien quelques combats, un peu d'action, mais même ça c'est foireux.
Le jeu des acteurs est juste insupportable!
Chiklis a toujours une sorte de rictus bizarre à la fin de chacune de ses phrases, Julie Benz semble totalement absente et ne pas croire une seule seconde à ce qu'elle raconte, quant aux gamins, c'est juste catastrophique.
T'as juste envie de leur coller des claques tellement ils sont pénibles, surtout le garçon.
Donc voilà, No ordinary family est donc une putain de catastrophe, qui rien ne vient sauver.
Même pendant les rares passages un peu "sérieux" de la série, on sent cette intention désagréable de ne pas dépasser le cadre qu'ils se sont fixés, de rester dans la catégorie Grand-public, et donc de ne jamais aller au fond des choses.
Certes, vers la fin de la saison, la série s'anime un peu, ce qui ne fait finalement que renforcer ce sentiment de gâchis.
J'aurais aimé plus de noirceur, plus de profondeur, le sujet était pourtant porteur, mais la série reste en surface et n'a aucun intérêt.
Enfin, Mr V s'est décidé à se sortir les doigts et à sortir un nouveau disque solo.
3 ans entre The Focusing Blur et Solens Rötter, et ensuite 4 ans d'attente pour Jordpuls, ça commençait à faire long, surtout qu'il nous avait habitué en gros à une sortie par an au début de sa carrière.
Ok, faut dire aussi que le gars est occupé et a multiplié les projets, Borknagar surtout, et également Fission, Cronian, ou Waterclime (je n'ai pas écouté ce dernier par ailleurs...), et d'autres plus ou moins en sommeil à l'heure actuelle.
Alors voilà, 2011, toujours accompagné du fidèle lieutenant Mattias Marklund, Vintersorg nous ressert une bonne dose de son Black/folk/progressif pour bien débuter le printemps, dans un style finalement assez proche de Solens Rötter, album qui m'avait un peu laissé sur ma faim.
Pas que l'album fut mauvais, loin de là, mais il lui manquait un petit quelque chose, l'ensemble sonnait un peu froid (dans le mauvais sens du terme), même s'il apparaissait comme un pas dans la bonne direction, en s'éloignant un peu du progressif de Spiral Generator/Focusing blur afin de se rapprocher de ses racines Black. (En délaissant enfin le chant en anglais)
Jordpuls continue donc ce retour aux sources, et semble trouver un certain équilibre entre le black, le folk, et le prog.
L'album débute fort, par un Varldsallets Fanfar rageur, avec son chant black et son gros riff, et bien sur, le trademark Vintersorg, son refrain en chant clair de toute beauté.
Un premier titre qui donne le ton, avec son break acoustique, varié et accrocheur, du pur Vintersorg.
Mais le meilleur est à venir, avec un titre suivant, Klippor Och Skär, époustouflant, le refrain surtout, le meilleur de l'album, avec un Vintersorg au top, la quintessence du "Chant Viking"
On retrouve cette alternance Black/Folk traditionnelle, mais Mr V n'oublie pas le côté progressif, avec de nombreuses orchestrations, son clavier 70's, et des sonorité païenne.
Ouais, Vintersorg m'a convaincu en 2 titres.
Mais cet album ne se résume pas qu'à son entrée en matière, heureusement, il y a beaucoup d'autres moments forts, comme Palissader ou Vindögat, et certains passages plus calmes, comme ce Eld Och Lagor qui conclut l'album.
Vintersorg réussit ici une sorte de synthèse, déjà entrevue sur l'album précédent, entre ses aspirations progressives, et son passé plus black.
Jordpuls aurait pu/du être parfait, mais il souffre aussi de quelques défauts.
En effet, la basse est assez peu présente, et même si la boite à rythme est correcte, on peut se dire que l'absence de Steeve DiGiorgio et Asgeir Mickelson se fait sentir ici.
Les deux apportaient une dimension plus dynamique, plus "chaude" à la musique de Vintersorg, et c'est un peu ce qui manque à ce Jordpuls, qui sonne parfois un peu trop propre et clinique.
Autre petit défaut, l'ami Andreas Hedlund à tendance à en faire parfois un peu trop, surtout dans les passages plus prog, qui peuvent perdre un peu l'auditeur en cours de route.
Mais ces petits défauts demeurent mineurs, comparé à la qualité des compositions proposées ici.
En conclusion, Vintersorg signe ici un album varié, très riche, et passionnant.
Un bon compromis entre le black/folk des débuts et le côté prog plus moderne.
L'album est loin d'être évident, il faut plusieurs écoutes pour rentrer dedans, mais franchement, ça vaut le coup de se plonger dans cet univers.
Du Folk metal intelligent, fouillé, j'ai adoré, l'album n'est pas parfait, mais qui sait, Vintersorg est peut être sur le chemin de la perfection.
Peut être en arrêtant un peu les machines et en faisant confiance à plus d'humains.
Et franchement, Vintersorg est la bande son ultime des balades solitaires en forêt...